LA TURQUIE DU XXI ÈME

[color=darkred]Turquie: le coup de filet dans les rangs de l'armée se poursuit.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé vendredi que toutes les personnes impliquées dans le complot présumé visant à renverser son gouvernement en 2003 seraient poursuivies. Dix-huit nouveaux militaires ont été arrêtés dans la journée, alors que le nombre de hauts gradés inculpés et incarcérés dans le cadre de l'enquête est passé à 33.

S'exprimant devant des parlementaires lors d'une réunion télévisée, Recep Tayyip Erdogan s'est engagé à mener jusqu'au bout l'enquête, qui alimente les tensions entre son gouvernement, issu de la mouvance islamiste, et l'armée, garante auto-proclamée de la laïcité en Turquie.

"Avoir une démocratie affaiblie n'est pas le destin de ce pays", a-t-il déclaré. "Personne n'est aussi de la loi, personne n'est intouchable, personne n'est privilégié".

"Le processus en cours est méticuleux, mais il est mené pour le bénéfice de la population. Les développements actuels libèrent la conscience du peuple", a ajouté M. Erdogan. "Ceux qui complotent à huis clos pour piétiner la volonté du pays feront désormais face à la justice". "Ils doivent tous savoir qu'ils ne s'en tireront pas", a-t-il ajouté.

L'enquête est basée sur des conversations enregistrées qui montreraient l'intention d'un groupe de militaires de renverser le gouvernement Erdogan en 2003, un an après son arrivée au pouvoir. Une cinquantaine de militaires sont notamment soupçonnés d'avoir préparé des attentats contre des mosquées pour déclencher le chaos dans le pays et faire tomber le gouvernement.

L'enquête a conduit au plus vaste coup de filet ayant jamais visé l'armée. Depuis lundi, 67 militaires ont été arrêtés, et 31 mis en examen et incarcérés, dont sept amiraux et six généraux. Pour la seule journée de vendredi, 18 militaires, dont 17 sont encore en activité, ont été arrêtés dans 13 villes et transférés à Istanbul, ont rapporté des chaînes de télévision turques.

Deux amiraux encore en service et un général à la retraite figurent parmi les 11 derniers officiers en date à avoir été mis en examen et incarcérés. Vendredi matin, de nouveaux militaires ont été conduits au tribunal pour y être entendus, parmi lesquels le général Cetlin Dogan, ancien commandant de la 1ère Armée basée à Istanbul, et le général Engin Alan, ancien commandant des Forces spéciales.

L'opinion publique s'inquiète des frictions entre les deux pouvoirs du pays, alors que l'armée a renversé quatre gouvernements civils depuis 1960. Quant à l'opposition, elle dénonce une enquête politique et a appelé à des élections anticipées. Une idée rejetée dès jeudi par le gouvernement.

Vendredi, le Premier ministre adjoint Cemil Cicek a en revanche estimé que la Constitution turque, héritée du coup d'Etat militaire de 1980, devait être modifiée pour garantir les critères démocratiques nécessaires à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne.

Le président Abdullah Gül a, lui, tenté de rassurer l'opinion et les milieux d'affaires. "N'ayez aucun doute, l'avenir de la Turquie est radieux", a-t-il affirmé. "Ce genre de choses se sont déjà produites dans d'autres pays. Nos lois et législations fonctionnent. Notre Parlement fonctionne".

AP

La chronique de PèreUBU

Génocide arménien : 95 ans de négationnisme turc


Certaines tragédies ne prêtent tout simplement pas à la satire. C’est le cas du génocide d’1,5 million d’Arméniens, commis principalement en 1915 par des Turcs qui faisaient encore partie de l’Empire ottoman. Tous les descendants font maintenant partie de la Turquie, créée en 1923. C’est grâce à des « détails » sémantiques de ce genre que la Turquie nie encore, avec bec et ongle sa participation à ce massacre intentionnel d’une partie de sa population.
Quand un Etat nie l’évidence pour une simple question de gloriole, c’est que quelque chose ne tourne pas rond. De là à faire une analogie avec les grands mouvements nationalistes du début du siècle, il n’y a qu’un pas.
GARE A LA BETE BLESSEE
Bref rappel des faits. Au début du siècle, s’effondre l’Empire ottoman, mieux connu sous l’appellation « l’Homme malade de l’Europe ». Les dissidences par rapport à la « Grande Porte » [Istanbul, capitale de l’Empire] se font de plus en plus nombreuses et son territoire rétrécit comme peau de chagrin. 1908, les « Jeunes Turcs » prennent le pouvoir. Leur but ? Instaurer une constitution et un parlement national pour l’Empire. 1912-1913, la guerre des Balkans qui va entraîner la perte de la Grèce, de la Bulgarie et la Serbie.Ce conflit provoquera un flux de millions d’exilés musulmans qui, arrivant à Istanbul, feront état de maltraitances que les chrétiens leur auraient réservées afin de provoquer leur départ.
Ce fut le départ d’une traînée de poudre qui mena à la haine de l’Arménien chrétien, consideré commeproche des Russes, contre lesquels les Jeunes Turcs s’en vont maladroitement guerroyer, au début de la Première Guerre Mondiale. L’armée turque décrète l’éviction des Arméniens, boucs émissaires de la défaite contre les Russes. Les premiers massacres de soldats turcs-arméniens suivent. C’est la mise en route de l’un des plus grands massacres ethniques et systématiques de l’histoire humaine, qui en avait pourtant vu d’autres.
Nombreux sont les documents historiques qui prouvent que les ordres provenaient de dirigeants turcs nationalistes, ordres qui furent corroborés, volontiers, par une partie du clergé turc.
Malgré tout le respect que l’on doit à Mustafa Kemal pour avoir tenté de créer un état musulman laïque, en 1923, il ne faut pas oublier l’une des raisons pour lesquelles Ataturk est encore adulé aujourd’hui. Le bonhomme symbolise l’aboutissement de la création d’un état homogène turc à 99% musulman. Un exploit, car au 19ème siècle, la région comportait encore 30% de minorités chrétiennes, qui ne furent point colonisatrices, mais résidentes !
NON AU MILLIARD D’EUROS ANNUEL DE SUBSIDES DE L’U.E.
A quoi bon entamer des négociations avec l’U.E. si c’est pour voir l’adhésion ultime refusée par le Veto de l’un ou l’autre de ses membres ? Tant que la Turquie ne reconnaît pas officiellement le massacre intentionnel d’une partie de sa population, dû à son origine ethnique, elle ne peut être considérée comme une démocratie, et les négociations avec l’Union Européenne doivent cesser. D’ailleurs, l’U.E. dispose d’un atout assez efficace : le milliard d’Euros annuel qu’elle alloue à la Turquie, dans le cadre des discussions de pré-adhésion !
DEVOIR DE MEMOIRE
Dans ce cas précis de tragédie humaine, il est très difficile de pardonner, mais la reconnaissance de cette tragédie aiderait les générations suivantes à ne pas commettre les mêmes erreurs, encore et encore. Aujourd’hui encore, des journalistes sont emprisonnés en Turquie pour s’être référés au « génocide arménien » ou au « droit des Kurdes à l’auto-détermination « . Aujourd’hui, il est « criminel » de parler de génocide arménien sur le territoire de la Turquie !
C’est pour cela que votre hebdo satirique a décidé de mettre la satire de côté pour cette fois. C’est aussi la raison pour laquelle nous retranscrivons telle quelle l’invitation du Comité Arménien de Belgique à commémorer ce génocide, ce week-end.

Jules UBU

Un nouveau chef à poigne pour l'armée turque

il y a 56 min
Reuters

Le nouveau chef d'état-major des forces armées turques, Isik Kosaner, a pris ses fonctions vendredi à la tête d'un corps qui se sent à l'étroit entre les réformes inspirées par la candidature européenne de la Turquie et un gouvernement dont les racines plongent dans l'islam politique.



"Les forces armées turques", a t-il déclaré lors de sa prestation de serment, "se sont toujours engagées, et s'engageront toujours, à défendre l'unité de l'État et la laïcité".

Le général Kosaner, qui passe pour un laïc de la vieille école, s'est abstenu de déclarations publiques par le passé, privilégiant une démarche discrète et tranquille. Ancien officier des commandos, il a travaillé pour les services secrets.

Les Turcs sont appelés aux urnes le 12 septembre pour un référendum sur des réformes constitutionnelles proposées par le gouvernement d'inspiration islamiste.

Si ces réformes sont adoptées, elles accroîtront un peu plus le contrôle du pouvoir politique sur l'armée et restreindront le champ des compétences des tribunaux militaires.

Nette victoire du "oui" en Turquie, le Premier ministre pavoise

http://www.lepoint.fr/nette-victoire-du-oui-en-turquie-le-premier-ministre-pavoise-12-09-2010-1235468_19.php

Le "oui" l'a emporté par 58% des voix au référendum de dimanche sur une série d'amendements à la Constitution turque, ce qui a conduit Recep Tayyip Erdogan à dire que son pays venait de franchir une étape historique. Les électeurs, qui étaient conviés aux urnes le jour même du trentième anniversaire du putsch du général Kenan Evren, le 12 septembre 1980, ont infligé une défaite aux partisans des coups d'Etat militaires, a poursuivi le Premier ministre. "Le régime de tutelle (de l'armée) fait désormais partie de l'histoire. Les partisans des putschs militaires n'atteindront pas leurs objectifs", a-t-il dit dans son discours. Le parti AKP au pouvoir, d'inspiration islamique, va s'employer maintenant à rédiger une nouvelle Constitution, prenant en compte le résultat du référendum et remplaçant celle de 1982, adoptée à l'époque par les militaires. Le référendum portait sur un ensemble de 26 points très divers, parmi lesquels une réorganisation de l'appareil judiciaire, bastion du camp laïque, a priori hostile à l'AKP (Parti de la Justice et du Développement), arrivé au pouvoir en 2002. La Commission européenne, qui a regretté mardi l'absence de grand débat public avant la consultation, s'est également félicitée de l'issue du scrutin. L'opposition laïque, conduite par le Parti républicain du peuple (CHP), voit dans les réformes constitutionnelles une tentative de prise de contrôle des tribunaux par l'AKP. Les changements de nature à affecter la composition de la Cour constitutionnelle et celle du Conseil supérieur de la magistrature inquiètent tout particulièrement l'opposition. Toujours dans le domaine de la justice, il deviendra plus facile désormais de traduire des membres de l'armée - autre grand pilier de la laïcité turque - devant des tribunaux civils.

UE: la Turquie mécontente de la lenteur de ses négociations d'adhésion
BRUXELLES | La Turquie a clairement exprimé son mécontentement samedi devant les ministres européens des Affaires étrangères face à la lenteur des négociations en cours sur son adhésion à l'UE, refusée par plusieurs pays comme la France et l'Allemagne.



© AFP | Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, le 10 juin 2010 à Istanbul

AFP | 11.09.2010 | 15:17


Le chef de la diplomatie Ahmet Davutoglu était invité à participer à Bruxelles à une réunion avec ses homologues européens, qui lui ont offert de développer un "dialogue stratégique" avec eux sur les grands problèmes du monde, indépendamment des discussions sur l'entrée éventuelle du pays dans l'Union européenne.

Mais le ministre turc a estimé lors d'une conférence de presse qu'il était "difficile de développer une telle vision stratégique" avec l'Europe "s'il n'y a pas d'avancée dans les négociations" d'adhésion dans le même temps.

"C'est la raison pour laquelle j'ai exprimé lors de la réunion aujourd'hui notre mécontentement face au rythme des négociations, je l'ai dit clairement, j'ai dit que ce rythme n'était pas du tout satisfaisant pour nous", a ajouté M. Davutoglu.

Et il a prévenu que le partenariat stratégique offert par l'UE pour tenir compte du poids diplomatique grandissant de son pays sur la scène internationale "ne remplaçait pas le processus de négociations" sur l'adhésion.

Ankara a entamé des négociations d'adhésion à l'UE en 2005, mais elles n'avancent que très lentement du fait de l'impasse à Chypre, de la lenteur des réformes en Turquie et plus fondamentalement du refus de certains pays comme la France et l'Allemagne d'accepter au bout du compte l'entrée de ce pays de 73 millions d'habitants.

Paris et Berlin prônent à la place un "partenariat privilégié" avec la Turquie.

On n'en veut pas,c'est clair?

Charly a écrit:

On n'en veut pas,c'est clair?

Parce que tu veux pas evoluer...imagines t'aura toute une floppée de voisins Turcs, tu seras plus seul dans le quartier...puis tu pourras prier sur le trottoir comme tout le monde.

Parce que tu veux pas evoluer...imagines t'aura toute une floppée de voisins Turcs, tu seras plus seul dans le quartier...puis tu pourras prier sur le trottoir comme tout le monde.

En belgique c'est déjà comme cela nous avons même des UN....

TSUR a écrit:

Charly a écrit:

On n'en veut pas,c'est clair?

Parce que tu veux pas evoluer...imagines t'aura toute une floppée de voisins Turcs, tu seras plus seul dans le quartier...puis tu pourras prier sur le trottoir comme tout le monde.

Ils sont déjà là depuis longtemps.
Ils achètent des maisons et bénéficient de prêts sans intérêt de
leur ambassade;ils sont même plus nombreux que les magh,on peut pas dire ressortissants d'Afrique du Nord.
Mieux traités que les bons Belges.
Ils ne paient pas la taxe TV,un accord avec nos dirigeants,qui admettent que la taxe est une entrave au droit à l'information sur
leur pays.
Etc...
Y en a marre

Citation :

Une majorité d'habitants du Moyen-Orient voient la Turquie comme un modèle

Une majorité d'habitants du Moyen-Orient considèrent la Turquie comme une preuve qu'islam et démocratie sont compatibles, selon un sondage publié jeudi par un institut de recherche turc réputé.



Interrogés sur les raisons pour lesquelles la Turquie peut être un modèle, 15 % des personnes interrogées soulignent "l'identité musulmane" de ce pays, les autres arguments, par ordre décroissant, étant son économie, son régime démocratique et "sa défense des droits des Palestiniens et des musulmans".

Les personnes rejetant l'idée d'un "modèle turc" ont, pour 12 % d'entre eux, pointé du doigt le régime laïque de la Turquie, un nombre plus faible de sondés évoquant un pays "pas assez musulman" ou "lié à l'Occident".
Soixante-treize pour cent des Turcs estiment que l'influence de la Turquie au Moyen-Orient avait progressé au cours des dernières années ; 78 % affirment qu'Ankara doit accroître son rôle, une même proportion soutenant une médiation turque dans le conflit israélo-palestinien.

Sources: lemonde.fr

> Voilà pourquoi, s'il n'est pas question que la Turquie intègre l'espace européen, nous devons malgré tout considérer ce grand pays comme un partenaire et un allié. Il est une passerelle entre nous et les pays de la rive sud de la Méditerranée.

La clef des relations entre l'Europe et le Moyen-Orient, elle passe par la Turquie.