ZUT ALORS, TROP DE RÉUSSITE !!!

Un ex-cadre de la banque française Société générale au Royaume-Uni a engagé des poursuites contre son ancien employeur, affirmant avoir été licencié en novembre 2007 pour avoir eu "trop de réussite", ont expliqué mercredi ses avocats devant un tribunal de Londres. Entre janvier 2005 et novembre 2007, Raphaël Geys était responsable de la vente des produits de taux (Fixed income) en Europe pour les institutions financières, au sein de la filiale britannique de la branche de banque de financement et d'investissements de la Société générale. Selon le Financial Times , Raphaël Geys réclame 12,5 millions d'euros à la banque.

D'après les documents présentés mercredi devant la Haute Cour de Londres par ses défenseurs, Raphaël Geys a plus que doublé le résultat opérationnel de son département qui est passé de 205 millions d'euros au moment de son arrivée, à 440 millions d'euros. "Il a été licencié pour avoir eu trop de réussite dans sa fonction parce que les termes de son contrat ont été considérés par la banque comme étant trop généreux", ont affirmé ces documents, soulignant que des "sommes très importantes sont en jeu".

Société générale : "Nous contestons avec vigueur les accusations"

"Les parties se sont entendues dans son contrat sur les sommes à verser au demandeur dans l'éventualité où il serait mis fin à son contrat" mais "la banque affirme désormais cyniquement qu'elle n'est pas obligée de payer un centime au plaignant" parce qu'il a engagé des poursuites, ont relevé les documents de la défense. Dans des documents distincts remis au tribunal, la banque a souligné que le contrat de travail de Raphaël Geys prévoyait certains versements au moment de la résiliation de son contrat en échange d'un engagement de sa part à ne pas faire de réclamation supplémentaire. Mais le quadragénaire s'est tourné vers la justice.

Un porte-parole de la banque a déclaré : "Nous contestons avec vigueur les accusations faites contre la banque", mais n'a pas souhaité commenter davantage étant donné la procédure en justice en cours. L'audience devait se poursuivre jeudi.

Ubuesque !!

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Citation :

Dans des documents distincts remis au tribunal, la banque a souligné que le contrat de travail de Raphaël Geys prévoyait certains versements au moment de la résiliation de son contrat en échange d'un engagement de sa part à ne pas faire de réclamation supplémentaire.

Je ne connais pas la position de la common law en matière de renonciation anticipée de faire valoir un droit. Toujours est-il qu'en droit romano-continental toute clause prévoyant que l'une des parties renoncerait d'avance à user d'un droit personnel est considérée comme non écrite.

C'est également la position à la fois de la Cour européenne de Justice et de la Cour européenne des droits de l'homme, tribunaux où siègent également des magistrats britanniques parmi leurs collègues continentaux.

Il est fortement à prévoir que le juge britannique saisi par la SG n'entendra pas l'argument de celle-ci. Mais nous sommes là-bas au Royaume des Martiens...

Bah, il n'ont qu'a faire comme chez Monseigneur, en cas de conflit, le dirigeant invoque l'article 6 et c'est réglé!!!!!


N'empeche qu'il fallait y penser!!!