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 Monarchie au Maroc

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Monarchie au Maroc Empty
MessageSujet: Monarchie au Maroc   Monarchie au Maroc Empty12/5/2010, 03:49

PRESSE & LIBERTES INDIVIDUELLES
07.01.2010


Monarchie au Maroc Aminatou
Annus horribilis que fut l’an de grâce 2009 pour les libertés, le business, la politique, la presse, la diplomatie et tutti quanti. Voici donc, pour mémoire, un pot-pourri des plus croustillantes bourdes, bévues, étourderies, gaffes, sottises et autres boulettes de nos gouvernants. Un bêtisier qui fait rire jaune.
Insondable monarchie
1er août, le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa ordonne la destruction des numéros de TelQuel et de Nichane. La raison : la publication d'un sondage (pourtant largement favorable) sur la monarchie, réalisé en partenariat avec le quotidien français Le Monde. «La monarchie ne peut être mise en équation», a déclaré Khalid Naciri, le porte-parole du gouvernement. L'interdiction du sondage, alors qu'il soutient que 91% des Marocains seraient satisfaits du règne du souverain, prouve que la monarchie refuse de se soumettre à l'évaluation et d'être comptable devant le peuple. La censure de la presse internationale qui a couvert le bilan des 10 ans (El Païs, Courrier International, Le Monde) le démontre aussi.
On ne crayonne
pas la couronne

29octobre, la police saisit la dernière livraison du quotidien Akhbar Al Yaoum et met son local sous scellés. Motif de la fermeture : un dessin du caricaturiste Khalid Gueddar sur le mariage du prince Moulay Ismaïl. Celui-ci écopera – ainsi que le directeur de la publication - d'une peine de 4 ans avec sursis et d'une amende de 3.000.000 de DH. Antisémitisme, atteinte à la famille royale et injure au drapeau sont les arguments usés par le département de Benmoussa pour justifier la fermeture illégale d'un journal indépendant. Le quotidien obtient l'autorisation de paraître quelques semaines plus tard, à condition de censurer le caricaturiste. Le dessin n'a décidément pas la cote auprès du régime.
La rafle du rotavirus
26 août, la MAP publie un communiqué de la maison royale annonçant que le roi souffre d'une infection à rotavirus, justifiant l'ajournement des causeries hassaniennes du ramadan. Pour avoir tenté de vulgariser le virus auprès des lecteurs, 11 journalistes de trois publications sont convoqués par la police qui les accuse d’avoir mis en doute «la vérité contenue dans le communiqué». Cinq journalistes sont inculpés et Driss Chahtane, directeur d'Al Michâal, écope d'un an de prison ferme. Tout ce qui relève du roi, même lorsqu'il s'agit d'une question de santé, ne peut être l'objet de la moindre investigation de la part de la presse indépendante.
6 MDH pour un entrefilet
Economie & Entreprises, le mensuel économique de Hassan Alaoui, publie en mars une brève accusant Primarios, une société royale de surfacturer ses prestations pour la rénovation du palace La Mamounia. Alaoui sera condamné à près de 6 MDH de dommages et intérêts. Une vente aux enchères sera ordonnée pour disperser les biens du magazine. En septembre, Mounir Majidi attaque en diffamation Hassan Alaoui et réclame 2 MDH à titre de dommages et intérêts. Il l’accuse d’avoir «cité son nom indûment» dans une brève sur l’argent du foot.
Enemy of the Web
15 décembre, le Tribunal de première instance de Guelmim condamne Bachir Hazzam, blogueur, et Abdallah Boukhou, propriétaire d'un cybercafé, respectivement à 4 mois et 1 an de prison ferme pour diffusion de «fausses informations nuisant à l'image du royaume concernant les droits de l'homme». Il ne s'agit que du résultat de la politique de répression menée contre les cyberdissidents depuis plusieurs mois (Fouad Mourtada, Hassan Barhoun, Mohamed Erraji…). Le Maroc rejoint ainsi la liste des dix pays ennemis d'Internet.
La saisie en retour
En 2005, Le Journal Hebdomadaire publie un dossier mettant en cause l’objectivité d’une étude d’un think tank européen sur le Polisario. Claude Moniquet, directeur du centre, décide alors de porter plainte. En 2006 Aboubakr Jamaï, le directeur de publication du Journal et Fahd Iraqi, journaliste, sont condamnés à payer une amende de 3 MDH. Suite à cette affaire, Aboubakr Jamaï quitte le Maroc et n’y rentre qu’en septembre 2009.
La cour de cassation confirme au même moment le jugement en appel. Le 16 octobre, un huissier de justice annonce la saisie des avoirs du titre.
Le ramdam du Mali
13 septembre, des jeunes se donnent rendez-vous via Facebook pour casser la croute dans la forêt de Benslimane, en plein ramadan. Leur but, protester symboliquement contre l'article 222 du Code pénal, qui punit la rupture publique du jeûne. La police les intercepte à la gare de Mohammedia et les force à quitter la ville. Deux jours plus tard, les arrestations et le lynchage médiatique commencent. N'ayant pas violé la loi, les membres du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI) ne sont plus passibles de poursuites. L'Etat devance toutefois les attentes des conservateurs en mobilisant oulémas, partis et médias officiels contre l'action des «libertaires».
Le bilan des malentendus
29 avril, les éditions Calman-Lévy sortent le livre Mohammed VI, le grand malentendu du journaliste Ali Amar, co-fondateur du Journal hebdomadaire. Le brulôt qui dresse un bilan sans concession du règne du souverain est un best-seller en France (32.000 exemplaires), mais il est censuré au Maroc où il suscite une vive polémique. Le premier livre à charge du régime écrit par un journaliste marocain a fait grand bruit, mais peu de gens l'ont lu, vu qu'il est introuvable. La polémique sur les conditions de son écriture et l'utilisation des «off» occulte le véritable débat sur le bilan mitigé des 10 ans de règne, et sur la pratique – encore courante - de la censure des voix dissidentes.
DROITS DE L’HOMME
Les ONG indésirables
27 octobre, Reporters Sans Frontières s'apprête à donner une conférence de presse au Royal Mansour de Casablanca. Au dernier moment, la conférence n'obtient pas d'autorisation et se tient dans le hall de l’hôtel. Quelques jours auparavant, le même procédé avait été utilisé avec Human Rights Watch (HRW). D'après Eric Goldstein, secrétaire général de HRW, ce genre de méthodes est courant dans des pays réputés pour leur aversion pour les droits de l'Homme, comme la Tunisie. Au Maroc, cela va de pair avec la répression de la liberté d'expression et la mise à mal de la liberté d'association.
Les Amahzoune,
une famille féodale

19 avril à Khénifra, plus de 4.000 personnes répondent à l'appel de l'AMDH pour protester contre les agissements des Amahzoune, famille de la mère du roi. Hafsa, sa demi-sœur, a sauvagement agressé une avocate, la liste des exactions qui lui sont attribuées est longue, mais elle ne sera jamais inquiétée. Face aux accusations d'escroquerie, de barbarie, d'enlèvement, de spoliation et d'expropriation que leur fait la population de Khénifra, les Amahzoune se constituent en association et se posent en victimes. Ils poursuivent en justice Mustapha Addari, le président de la section locale de l'AMDH et Driss Chahtane, directeur d'Al Michâal, pour diffamation.
Un complot de 200 euros
17 février, le journaliste et président de l'Association du Rif pour les droits de l'homme (ARDH) est mis sous mandant de dépôt pour avoir fait des déclarations «visant à porter préjudice aux autorités marocaines en matière de lutte contre le trafic de drogue». Le militant écope de 3 ans de prison ferme. Son militantisme en faveur des droits de l'Homme et de la cause amazighe lui a valu les foudres des autorités locales à Nador. Pour une somme de 200 euros, perçue pour un article publié dans la presse espagnole, Chakib El Khiyari est accusé de «complot» contre l'Etat avec des parties étrangères. Son arrestation soulève une vive campagne de solidarité internationale.
12 ans pour une missive
22 décembre, sur le parvis des droits de l'homme à Paris, à quelques mètres de l'ambassade du Maroc, des manifestants expriment leur soutien au colonel-major Kaddour Terhzaz, condamné à 12 ans de prison en novembre 2008 pour une lettre rédigée en 2006 à l'attention de Mohammed VI et dénonçant les conditions des prisonniers de guerre à Tindouf. L'ancien n° 2 de l'armée de l'air, accusé de divulguer des informations militaires confidentielles, n'a fait qu'attirer l'attention du monarque sur le drame que vivent les prisonniers libérés par le Polisario, jamais indemnisés pour leurs années de détention. L'affaire a tout l'air d'un règlement de comptes entre hauts gradés selon la presse internationale.
BUSINESS & AFFAIRES
Bakkoury aux
oubliettes du Palais

Resté 8 ans aux commandes du paquebot CDG, Mustapha Bakkoury qui venait de souffler le 50ème anniversaire de la Caisse est débarqué sans ménagement, en juin, et remplacé manu militari par Anas Alami, le jeune patron de Poste Maroc. Plusieurs rumeurs ont circulé sur ce qui a précipité sa chute : les orientations stratégiques coûteuses de la CDG, dont l’engagement renforcé dans le capital du Club Med, son différend avec Khalid Alioua autour de la gestion de la banque CIH, les vicissitudes de l’Agence spéciale Tanger Med… Les raisons du limogeage de ce technocrate ne seront finalement jamais élucidées. Aujourd’hui on parle de son éventuel retour en grâce à la présidence d’Attijariwafa bank.
Cabale contre un
banquier en cavale

Le limogeage de celui qui, en 2003, avait été chargé de relever le pari de la fusion entre la BCM et Wafabank, avait surpris en 2007 la communauté des affaires. Khalid Oudghiri avait alors quitté le Maroc pour un poste dans une banque saoudienne. Deux ans plus tard, il est poursuivi en justice et un mandat d’arrêt international est même lancé contre lui pour «corruption, abus de pouvoir, faux et usage de faux, escroquerie…», suite à une plainte déposée (contre X !) par l’homme d’affaires Abdelkrim Boufettas. De source judiciaire, le montant des pots-de-vin s’élèverait à quelque 47 millions de DH. Dans les coulisses du pouvoir, on parle davantage de rancœurs indélébiles contre celui que la presse (souvent à charge) affublera du sobriquet de «banquier maudit».
Les chinoiseries de Bouhemou
Mohammed VI serait actionnaire, via un fonds d’investissement, d’un casino à Macao, révèle en octobre un quotidien asiatique, ajoutant que le projet est en faillite. Le holding royal Siger réagit promptement par la voix de son DG, Hassan Bouhemou. Siger reconnaît avoir injecté en 2006, avec une vingtaine d’investisseurs, 400 millions de dollars dans le groupe hôtelier Macau Legend. «Nous nous sommes aperçus, en décortiquant les détails des participations prises par ce fonds, qu'il comportait une composante casino», précise alors Bouhemou, dans un entretien inédit à l'AFP. Selon lui, le holding royal a ensuite décidé de se retirer en 2008 estimant que l’investissement dans des jeux de hasard était incompatible avec sa «charte éthique»… et le statut de Commandeur des croyants du roi. «Il s’agissait d’une faute professionnelle», a reconnu Bouhemou. Circulez !
Ghosn, baby gone !
Carlos Ghosn, le charismatique patron de Renault, a bien failli annuler son projet d’usine à Tanger évalué à 600 millions d’euros, l’industrie automobile étant frappée de plein fouet par la crise mondiale. Pour sauver les meubles, un accord est signé en juillet : la BCP, Attijariwafa Bank et la BMCE Bank allongeront sur sept ans la somme de 150 millions d’euros pour la première tranche des travaux. Une enveloppe identique sera débloquée par le Fonds Hassan II, tandis que Renault ne déboursera, dans un premier temps, que 50 millions d’euros. Quant à la CDG, elle assume la plus grande part de risque, apportant 310 millions euros de capital à Renault Tanger Méditerranée, à travers sa filiale Fipar Holding, qui en détiendra 47% des parts.
Licence to kill
4 septembre, Mohammed VI, roule en voiture sur la corniche de Casablanca. Il s’arrête net devant le chantier du gigantesque complexe immobilier Anfa Place que construit Inveravante. Le projet a mobilisé un investissement de 3 Mrds de dirhams. Le souverain pénètre à pied sur le chantier. Il appelle le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, pour lui ordonner l’arrêt immédiat des travaux, qui le seront effectivement pour «des raisons technico-administratives». Les forces de l’ordre débarquent sur le site et paralysent les engins de construction, alors que le permis de construire est délivré et les fondations quasiment achevées. Près de 1.000 ouvriers mobilisés à plein temps sont instantanément mis au chômage technique. Les inimitiés de Manuel Jove Capellan, le patron d’Inveravante, avec le sérail y seraient pour quelque chose.
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EddieCochran
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EddieCochran


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MessageSujet: Re: Monarchie au Maroc   Monarchie au Maroc Empty12/5/2010, 08:01

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Citation :
15 décembre, le Tribunal de première instance de Guelmim condamne Bachir Hazzam, blogueur, et Abdallah Boukhou, propriétaire d'un cybercafé, respectivement à 4 mois et 1 an de prison ferme pour diffusion de «fausses informations nuisant à l'image du royaume concernant les droits de l'homme»

Voilà une conjecture qui mériterait le premier prix du concours de l'Absurdité internationale !
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