Marée noire: la technologie belge interdite pour protectionnisme
BELGA
Mis en ligne le 07/06/2010
Les sociétés belges et néerlandaises de dragage disposent d'une technologie pour lutter et colmater beaucoup plus rapidement la fuite de pétrole dans le Golfe du Mexique.
Mais une législation très protectionniste, notamment le Jones Act, les prive de toute intervention aux Etats-Unis, rapportent lundi De Standaard et Het Nieuwsblad. Grâce à la concurrence dans le secteur, au cours des dernières décennies, les sociétés de dragage belges et néerlandaises disposent d'une technologie de premier plan, estiment les spécialistes.
L'entreprise belge Deme peut, d'après elle, offrir une technologie qui n'est pas disponible sur place et ce pour chaque phase de la marée noire dans le Golfe du Mexique. "Nous ne pouvons pas colmater la fuite", reconnaît Hubert Fiers, de Deme. "Nous n'avons pas pareille compétence chez nous. Mais nous pouvons par contre fournir une aide importante."
D'après certains spécialistes du secteur, la technologie américaine est sérieusement dépassée en raison d'une législation protectionniste.Le Jones Act, notamment, date de 1920 et est repris dans le Merchant Marine Act. Il stipule que le transport de fret par navire entre des ports américains peut exclusivement se faire avec des embarcations qui sont construites aux Etats-Unis, qui battent pavillon américain, qui appartiennent aux Etats-Unis et dont le commandement est assuré par des citoyens américains.
L'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon, le 20 avril dernier, exploitée par le groupe pétrolier BP, a entraîné une importante fuite de pétrole qui a déversé à ce jour plus de 75 millions de litres de pétrole dans l'océan.