Vladimir Ilitch Oulianov dit "Lénine"(1870-1924)
Né à Simbirsk sur la Volga, il est le fils d'un inspecteur des collèges. Bouleversé par l'exécution, en 1887, de son frères ainé qui avait comploté contre le tsar, il se tourne alors vers le marxisme. Étudiant en Droit, puis devenu avocat, il anime des cercles marxistes. Déporté en Sibérie pour ses opinions politiques entre 1897 et 1900, il en garde le nom de "l'homme de la Léna" (Lénine).
En 1903, il forme la tendance bolchévik qui devient un parti en 1912. Réfugié en Suisse, il écrit "L'impérialisme, stade suprême du capitalisme" en 1916 puis rentre en Russie (avril 1917) où il tente une première révolution en juillet qui échoue. Obligé alors de s'exiler en Finlande, il revient en octobre où il dirige avec succès la seconde révolution et devient président du Conseil des commissaires du peuple.
Malade à partir de 1922, il meurt prématurément d'une tumeur au cerveau deux ans plus tard. Il avait 54 ans.
Il laisse derrière lui deux principaux ouvrages, "L'Etat et la Révolution" (1917) où il justifie la dictature du prolétariat à titre transitoire toutefois, et "La maladie infantile du communisme" (1921) où il condamne le gauchisme.
Lénine restera un remarquable théoricien et l'organisateur de la révolution russe, en même qu'un orateur efficace qui savait galvaniser les foules et les conduire dans un même idéal.
Joseph Djougachvili dit "Staline"(1879-1953)
Quatrième enfant d'un cordonnier et d'une blanchisseuse de Géorgie, il fait ses études au séminaire de Tiflis et adhère à un groupe socialiste. Poursuivi par la police tsariste, il est déporté six fois en Sibérie entre 1903 et 1917 mais s'évade cinq fois d'où son surnom de "Staline" (l'homme d'acier).
En octobre 1917, il est nommé commissaire aux Nationalités, puis en 1922, secrétaire général du Parti, un poste clé.
A la mort de Lénine, en 1924, il s'appuie sur Zinoviev et Kamenev pour éliminer Trotsky. Il défend alors la thèse du socialisme dans un seul pays. Puis il s'appuie sur Boukharine pour éliminer Zinoviev et Kamenev, avant d'écarter à son tour Boukarine.
A la différence de Lénine qui s'effaçait devant son œuvre, au contraire Staline a tendance à développer le culte de la personnalité. Tenace, habile et impitoyable, il finit par s'imposer comme le maître total de toute l'URSS à partir de 1928.
Sa folie mégalomane ainsi que son tempérament paranoïaque ont porté une lourde atteinte au rayonnement de l'expérience soviétique. Krouchtchev, en 1956, puis Gorbatchev en 1987, seront les premiers à dénoncer les "crimes du stalinisme".