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andre
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andre

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MessageSujet: lettres ouvertes à HugoLotte ...   lettres ouvertes à HugoLotte ... - Page 11 Empty18/12/2010, 11:27

Rappel du premier message :

Cher Hugo,

Nous autres esthètes (nous sommes si peu nombreux ici ... vous, moi, ...) regardons le monde avec exigence et sans perplexité.

C'est la raison pour laquelle, j'ai écrit ces quelques lignes à votre attention il y a quatre ou cinq jours alors qu'une légère brise de la savane caressait mon corps lassivement allongé au bord de l'hôtel Hilton d'Abuja ... corps fourbu par quelques heures de travail acharné et surtout par quelques autres aux côtés d'une Yoruba élancée et à forte poitrine, étudiante dans l'université voisine.

Si vous aviez été là peut-être vous aurais-je proposé de partager cette Yoruba et même de lui dermander d'aller rechercher une autre de ses amies pour troubler notre moment de détente sous cette légère brise ... à moins bien sûr que, comme il est de coutume ici, nous serions allés nous promener dans l'incontournable jardin de l'amour de ce lieux enchanteur ? Qui sait ?

Je vous laisse rêver ...

Très amicalement à vous.





Dernière édition par andre le 18/12/2010, 11:41, édité 1 fois
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andre




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MessageSujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ...   lettres ouvertes à HugoLotte ... - Page 11 Empty5/6/2011, 10:47

Cher Hugo,

Regarder les astres dans le ciel est une réalité esthétique et relative puisque ce qui semble se dessiner sous nos yeux n'existe pas vraiment au présent ou n'a existé - pas vraiment non plus - que dans le passé. Des lueurs d'astres disparus nous parviennent alors que ces astres ont disparu depuis longtemps ... la réalité serait donc illusion ? ... et l'illusion n'en serait que le fidèle reflet ?

... ainsi ce matin, j'ai encore le parfum de la jeune femme qui partagea la fin de ma nuit, ce parfum flotte encore chez moi : fut-elle qu'une illusion rencontrée dans la lumière tamisée d'une boîte ? ... mais mes draps attestent pourtant d'un corps à corps intense ! Tel un astre, la jeune femme est allée se coucher chez elle, la reverrais-je ? Sans doute pas, nos soirées sont comptées et il convient de ne pas en gaspiller en remettant sur l'ouvrage un même corps ... tant d'autres nous attendent !
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MessageSujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ...   lettres ouvertes à HugoLotte ... - Page 11 Empty5/6/2011, 15:40

Des lueurs d'astres disparus nous parviennent alors que ces astres ont disparu depuis longtemps ... la réalité serait donc illusion ? ... et l'illusion n'en serait que le fidèle reflet ?

Les yeux témoignent et, spontanément, on voit la Réalité. On ne le sait pas encore, on le croit. Savoir, c'est rassurant. Pour nous, animaux conscients des Aléas - pour lesquels certains animaux n'ont qu'une connaissance irrationnelle, ils sentent un danger s'annoncer -, nous avons à définir ce qui nous pend au bout du nez : l'esprit « voit ». Bien sûr, il anticipe. Selon son caractère et ses humeurs de l'instant, il « voit » à son hauteur - demain, le même esprit « verra » différemment, ayant changé la phase de sa lune. L'oeil n'est pas un témoin irrécusable, il regarde à travers ses filtres biologiques, pensons au daltonien en ce qui a trait aux couleurs (on n'idendifie pas un même objet advenant qu'il laisse dans sa course un panache ocre plutôt qu'orange ou noir - un missile, par exemple, et ça varie un peu d'une « sorte » à l'autre, ne laisse pas dans le ciel le même sillage que le réacté militaire ou commercial). Considérons aussi que même de beaux yeux accroche-désir peuvent voir flou, la silhouette a un genre, pas encore un nom indéniable (il s'en trouvera cependant pour l'identifier avec la bonne foi des crédules qui veulent avoir vu... ce qu'ils avaient besoin de voir). Passons sous silence la grisaille de la conviction que des esprits retors entretiennent pour faire avancer une légende, la vérité ne leur sied pas (au sens étymologique d'être fixé dans l'esprit comme dans la volonté, ils entendent proposer quelque chose qui les servira davantage).

Tel un astre, la jeune femme est allée se coucher chez elle, la reverrais-je ?

Les danses de saint-Guy érotiques mettent en exergue le nombre des étoiles filantes qu'attire le désir (et un besoin masqué), elles n'identifient pas bien les électrisants météorites qui ne font que passer, on considère l'ensemble du spectacle afin de déclarer, quand les yeux se détachent du firmament, qu'il fut beau ou commun. Y a-t-il un acte plus égocentrique que celui du désir ? L'amour, ce désir pétrifié, ne fait pas mieux, qui attache pour ne plus être seul.

Sans doute pas, nos soirées sont comptées et il convient de ne pas en gaspiller en remettant sur l'ouvrage un même corps ... tant d'autres nous attendent !

Esthétisme et hédonisme, les deux mamelles de l'exploration sans fin. On ne s'attarde pas, on s'enracinerait, livré à la monotonie, à l'indéhiscence (restons au plus près de la Nature), quand le geste parvenu à maturité refuse de livrer au grand jour son fruit. On retourne à l'égocentrisme. (Remarque que partager sur la durée les fruits de son désir ne concourt pas nécessairement à l'amour, il advient souvent que se brise la magie à se frotter aux exigences matrimoniales qui n'offrent pas toujours la bonne conjugaison du verbe aimer, et ne parlons même pas de ses tentatrices déclinaisons qui risquent, effectivement, de nous faire décliner... l'avenir du couple.)

Il y a tant à en dire, et tant fut dit, filmé, observé et écrit, on va commencer par se taire un peu, on va se garder une petite gêne, comme d'un espoir. Faut bien rêver !
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MessageSujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ...   lettres ouvertes à HugoLotte ... - Page 11 Empty6/6/2011, 11:02

Cher Hugo,

Sans doute que le drame de nos sociétés est de confondre deux matières complétement étrangères : le sexe et le sentiment.

La mère, la fille, l'épouse, la soeur et la pute ne sont qu'une seule et même personne dans le grand lupanar qu'est la vie ... pas étonnant que nous ayons parfois envie de regarder ailleurs ... chez les ladyboys par exemple ...

Wink
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MessageSujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ...   lettres ouvertes à HugoLotte ... - Page 11 Empty6/6/2011, 14:57

Peut-être, Loup, que la consommation a remplacé le sentiment.

Et ça ne date pas d'aujourd'hui. Consommer, c'est réduire un « bien » à l'utilité qu'on en a au moment où on en a besoin. La consommation est un appropriation, j'ai acheté le produit, il est mien, c'est du prêt-à-utiliser (avec une date de péremption qui est autant physique que psychologique).

Au niveau du service, en principe, on va distinguer l'objet du sujet de transition, car le produit récolté est tributaire de l'autre, pas de service sans intermédiaire entre le client et son désir. Il compte sur l'autre - et son banquier, aussi, compte.

Consommer est aller chercher tous les avantages reconnus du bien, on en veut pour son argent (pour son désir). Consommer devient bientôt un rituel identitaire, alors on observe chez les autres les « tendances », il ne faut pas être OUT quand on s'identifie, on mesure son adulation (son « talent », sa « foi », son « mérite » - mesuré par les autres) à la justesse de l'imitation : pour être toi, tu deviens l'autre, quitte à t'aliéner. En fait, la victime ne réalise pas son aliénation, au contraire, plus elle s'approche du modèle et plus elle est soi-même, plus elle est admirable.

Je connais des types qui ont ébranlé leurs amoureuses en lui proposant (finissant chez certains par l'exiger) la sodomie, car cela se pratique semble-t-il dans la bonne société au fait de ses besoins. Ils en voulaient pour preuves des témoignages du Net : si c'est en images, c'est vrai et répandu, conformons-nous à la Sainte Normalité (répandue en ce cas il y a à peine une décennie par des producteurs américains qui ne savaient plus à quel trou dévoyer leurs employés bien dressés afin de mieux exciter la clientèle désabusée, semblait-il - constat d'actionnaires, qui n'ont jamais été à une élucubration près, ils accepteraient d'emblée de saupoudrer de cocaïne le croissant du matin si c'était pour en augmenter la consommation).

Quand tu es paré à bouche béer un tendre callipyge, tu n'as plus sur l'esthétisme qu'un regard comptable. Il ne faut pas négliger une réalité qui n'apparait pas de suite dans cette « école de l'image animée », à savoir qu'un rectum pris au hasard, en une heure de désir, n'a pas été scrupuleusement préparé à recevoir le désir tumescent qui pratique le contre nature pour ne pas avoir à oser verbalement son mépris, il lui reste un pan d'humanité. Ce lavement n'est ni aussi facile ni autant bienfaisant que de se brosser les dents, il suffit d'avoir passé par l'hôpital pour en avoir une petite idée. Il est dit que les victimes de cette mode se prépare environ une heure à l'avance, laissant la douleur s'estomper avant de subir l'intrusion.

Consommer l'autre, c'est le réduire à des instants. L'instant de la mère, de la compagne, de l'objet, de la servante... Avoir eu ce qu'on voulait ne dit pas encore que c'était ce qu'il nous fallait.
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MessageSujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ...   lettres ouvertes à HugoLotte ... - Page 11 Empty8/6/2011, 06:23

Cher Hugo,

Semprun serait mort selon les médias espagnols. Il n'est pas nécessaire que tu quittes Joyce pour Jorge ... il est très chiant à lire et en plus il est triste.

Ton ami Dragon.



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MessageSujet: Re: lettres ouvertes à HugoLotte ...   lettres ouvertes à HugoLotte ... - Page 11 Empty11/6/2011, 16:16

Cher Hugo,

Tu as sans doute aperçu sur le fil voisin notre amie Mab, morte d'ennui dans sa campagne, se laisser séduire par ton serviteur ! Sont-ce ses lectures romantiques de jeunesse et sa vision lyrique de l'existence qui la poussent ainsi à rêver à une vie en adéquation avec ses aspirations naïves de femme encore belle ? Elle est naturellement sensible aux charmes tentateurs d'une vie privilégiée ... Cette rencontre providencielles au comice continuera longtemps à hanter son esprit.

Dragon s'est soudain transformé en Rodolphe, le coureur de jupons impénitent. Combien de temps va-t-il être intéressé par le romantisme hyperbolique de cette gourgandine campagnarde ?

Le normand amant d'Elisa n'aurait pas jeter cette belle histoire entre l’éducation sentimentale de Salammbô et la tentation de saint Antoine. Il y a un peu de spleen baudelairien et une certaine incapacité à s’accommoder d’une existence qui brime l’idéal, dans la démarche de notre Miss qui rêve à être culbutée dans la luzerne fraîche par le sacripan que je suis.

Encore une fois, cher Hugo, l'esthétisme est au centre de tout ! ... le rythme, les phrases ciselées, ce tout sacralise notre art, notre talent de magiciens du verbe ...
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