En Italie, la guerre culinaire est déclarée !

> Plusieurs communes italiennes condamnent désormais l'implantation de restaurants étrangers. Mesure discriminatoire ou concept visant à promouvoir la cuisine traditionnelle ?

Citation :

Au pays des spaghettis, on interdit les nems et les kebabs...

http://www.20min.ch/ro/life/lifestyle/story/15147535

Bannir les restaurants étrangers est un concept qui séduit tant les politiques de droite que de gauche en Italie, explique un article paru dans La Repubblica, repris par le Courrier international. Les pubs irlandais, bars à sushis, kebab, restaurants chinois et autres fast-foods américains sont concernés.

Le premier instigateur de cette interdiction? La Ligue du Nord, parti politique d’extrême droite. Leur but affiché est de «défendre l’ordre public et lutter contre les dégradations». Autrement dit: bannir les communautés étrangères qui, selon le parti, posent problème. Des municipalités de droite telles que Pavie, Bergame ou Cittadella ont pris de telles dispositions. Elles ont tantôt été rejointes par des équipes municipales de centre gauche qui souhaitent, quant à elles, «protéger la beauté et les produits typiques de nos villes». Ces dernières affirment s’inscrire dans la mouvance Slow Food, créée par le piémontais Carlo Petrini en 1986 pour résister face à l’implantation de restaurants Mac Donald dans le pays.

Les associations de défense des immigrés ont immédiatement réagi en posant cette question qui dérange: «Si New York ou Londres avaient imposé des interdictions équivalentes, que serait-il advenu des immigrés italiens et de leurs milliards de pizzas à emporter?»


Stop au «Made in China»

En Toscane, la municipalité de Forte dei Marmi a opté pour l’interdiction totale d’implanter un restaurant qui ne propose pas de la cuisine italienne traditionnelle, que ce soit dans le centre historique ou sur le bord de mer. «Une interdiction purement préventive sachant qu’il n’y a pas de restaurants étrangers à Forte dei Marmi», souligne La Repubblica. Le maire de Florence, Matteo Enzi (Parti démocrate, gauche), après avoir bloqué les licences des fast-foods, imposera tantôt aux échoppes touristiques de retirer de leurs assortiments des gadgets et souvenirs fabriqués en Asie.

De nombreux restaurants étrangers se sont implantés en Italie au fil des ans. 2500 enseignes seraient concernées, générant un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros par an. Milan est d’ailleurs reconnue comme étant «la capitale du kebab». Avec ses 400 restaurants kebab, elle rapporte à elle seule 80 millions d’euros chaque année.

> On leur a pas dit à ces fiers transalpins si chauvins que leurs spaghettis viennent de Chine à l'origine ... ?

Ils ont raison !

Mangez des produits de votre terroir !

Et buvez de la gnôle à la prune.

Du quetsche ?