Sully ou le relèvement de la France

> Maximilien de Béthune, duc de Sully, sage conseiller du roi Henri IV, fut d'abord un soldat avant d'être l'un des meilleurs ministres de la France.

Ce fut un soldat qui n'aurait pas souffert qu'on doutât de son courage. Il se fait d'ailleurs assez remarquer lors du siège de La Charbonnière. Crillon, le plus brave officier de l'armée, proposait que l'on poussât du côté de la ville une reconnaissance que Sully estima dangereuse : "Corbleu ! s'écria Crillon, auriez-vous peur des balles en ma compagnie ? - Monsieur, répliqua Sully piqué, si vous venez où j'irai, vous irez loin." Et prenant Crillon par la main, il l'emmena du côté de la ville assiégée. Une pluie de mitraille s'abattait autour d'eux. A la fin Crillon s'arrêta disant : "Jarnidieu ! Monsieur, vous êtes un brave. Mettons-nous à l'abri. Ces gens-là seraient capables de nous estropier."

La paix restaurée, devenu ministre, Sully se montra ami des paysans. Son opinion était que le laboureur, plus que quiconque, rendait la France riche et grande : "Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France", avait-il coutume de répéter.

Juste et honnête, il était sans pitié pour les percepteurs fripons qui détournaient à leur profit les impôts. Il alla les trouver au fond de leurs provinces. Il examina leurs livres de comptes, ouvrit leurs caisses et les obligea à rendre ce qu'ils avaient dérobé, après quoi il rentra à Paris en ramenant 70 charrettes de monnaie.

Le seul point où Sully n'était pas d'accord avec Henri IV, c'était au sujet de l'industrie de la soie que le roi voulait développer en France. "L'humidité fera mourir les vers à soie", argumentait le ministre. Henri n'en croyait rien et continuait à soutenir les industriels qui se lançaient dans cette aventure. Sully bouda un moment puis il finit par se réconcilier avec le roi qui était aussi son ami : "Entre nous, c'est à la vie, à la mort !", disait Henri IV.

Ombre déportée pour l'occasion a écrit :

Citation :

La paix restaurée, devenu ministre, Sully se montra ami des paysans. Son opinion était que le laboureur, plus que quiconque, rendait la France riche et grande : "Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France", avait-il coutume de répéter.

Saloth Sâr, mieux connu sous le nom de Pol Pot, avait une projet analogue à celui de Sully. Il l'expérimenta comme Premier ministre du Kampuchéa démocratique. Le résultat fut à la hauteur de ses ambitions ...

> Oui, enfin... comparer Sully à Pol Pot, je trouve que tu y vas fort, André ...