En 1453, la guerre de Cent Ans qui opposait la France et l'Angleterre prend fin mais pour l'Angleterre, c'est le début d'une autre guerre, civile celle-ci, opposant deux branches de la lignée d'Edouard III : les
York (rose blanche) et les
Lancastre (rose rouge).
La querelle durera trente ans, ravageant le pays sans que le Parlement n'ose intervenir.
En 1461, le parti des York triomphe enfin grâce à la bravoure d'un des plus valeureux capitaines anglais :
Richard Neville, comte de Warwick, lors de la bataille de Towton.
Cette victoire permet au prince d'York de devenir roi sous le nom d'Edouard IV qui, aussitôt, confie le gouvernement à Neville. Mais, en 1469, le mariage du roi sépare les deux hommes et Neville prend alors le parti de l'ancien roi Henry VI qui, depuis 1464, croupit dans sa cellule de la sinistre Tour de Londres.
Edouard IV doit céder la couronne. La lutte sanglante reprend.
Edouard défie ouvertement le comte de Warwick à Barnet, en 1471. Il en sort vainqueur et Henryi doit reprendre le chemin de la Tour de Londres, où il sera assassiné.
Edouard IV régnera encore douze ans, encourageant, malgré cette époque troublée, le commerce et les arts. C'est sous son patronage, par exemple, que William Caxton créera la première imprimerie du royaume en 1474.
Le roi meurt en 1483, c'est son fils, le jeune Edouard V, qui ceint la couronne d'Angleterre. Mais déclaré illégitime, il est déposé et enfermé à la Tour de Londres (où il disparaîtra sans qu'on sache jamais s'il fût assassiné ou pas).
C'est son oncle qui monte sur le trône en prenant le nom de Richard III.
Considéré comme un usurpateur, Richard III voit son pouvoir contesté et les Lancastre, par l'entremise de leur dernier descendant, Henry Tudor, arrière-arrière petit-fils d'Edouard III et Gallois d'origine, prennent les armes contre lui. A la tête de son armée, il bat les troupes de Richard III à la bataille de Bosworth le 22 août 1485 qui sera fatale à ce dernier.
Henry Tudor accède au trône sous le nom d'
Henry VII. Puis, par son mariage avec la dernière descendante de la Maison d'York, Elisabeth, Henry parvient à réconcilier les deux branches rivales et mettre fin à la guerre des Deux-Roses.
L'Angleterre sort complètement affaiblie de cette épreuve. Sa noblesse est décimée, le Parlement est abaissé.
Henry VII doit alors faire preuve d'autorité pour relever le pays. Il sait s'entourer de conseillers tant compétents qu'efficaces. Mais aussi, avec son sens aigu des affaires, il met rapidement l'Angleterre sur de nouveaux rails et lui donne un essor économique florissant.
Henry VII est resté, dans l'Histoire, comme le premier souverain anglais des temps modernes.