Au début du XXe siècle, l'Angleterre cherche des alliés et envisage, en toute logique, un accord avec l'Allemagne, dont ne la sépare aucun différend colonial. En outre, Guillaume II n'est-il pas le petit-fils de la reine Victoria ? Mais Anglais et Allemands sont rivaux dans le domaine économique. Du coup, il est hors de question pour ces deux puissances de conclure toute entente.
L'Angleterre n'a donc plus d'autre choix que se tourner vers le seul allié potentiel qui lui reste en Europe : la France.
L'Entente cordiale franco-anglaise s'inspire de la liquidation des différends coloniaux entre la France et l'Italie en 1902. Elle est voulue par le ministre français des Affaires étrangères Delcassé et par le nouveau roi d'Angleterre
Edouard VII, francophile et grand connaisseur de la France pour avoir partagé la vie du Tout-Paris mondain quand il n'était encore que prince de Galles.
Ce roi réussit à vaincre l'hostilité de l'opinion publique française lors d'une visite en 1903. Dans la foulée, une série d'accords est signée en avril 1904, dont le plus important est la reconnaissance réciproque de la prépondérance française au Maroc et anglaise en Egypte.
C'est précisément ce qu'on appelle l'Entente cordiale.