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 Académie Pontificale des Sciences

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Biloulou

Biloulou


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Académie Pontificale des Sciences Empty
MessageSujet: Académie Pontificale des Sciences   Académie Pontificale des Sciences Empty10/7/2009, 09:48

L'une des plus prestigieuses institutions scientifiques de tous les temps, l'Académie Pontificale des Sciences

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Une Académie pour éclairer l'Eglise

L'Académie pontificale des sciences fête ses 400 ans, et une tradition de débats libres entre scientifiques de tous horizons pour éclairer la pensée de l'Eglise.

Le décor : la «Casina Pio IV», un splendide palais Renaissance avec ses statues, fontaines, marbres polychromes et mosaïques, construit par un architecte de la famille Médicis. Le tout dans un jardin planté de majestueux pins, à deux pas de la basilique Saint-Pierre et de la Chapelle Sixtine. Nous sommes donc au Vatican, en plein cœur de Rome. Les acteurs ? Dans un tel lieu, on pourrait s'attendre à ne rencontrer que des hommes et femmes d'Église. Tel n'est pas le cas cependant, car ce palais est dédié à un autre type de communauté, celle des scientifiques : environ 80 chercheurs de sciences exactes et naturelles allant des mathématiques à la biologie, parmi eux 4 femmes, 25 Nobel, originaires de 30 pays.

Début novembre, ils seront encore plus nombreux puisque l'Académie pontificale des sciences invite les présidents de toutes les académies des sciences du monde entier à l'occasion du 400e anniversaire de sa création en 1 603. Les scientifiques y sont élus à vie et à la majorité absolue par leurs pairs, parmi trois candidats que le conseil de l'Académie propose au vu de leur qualité scientifique.

«Certes, il ne faut pas qu'il y ait une objection de la part de la secrétairerie d'État, c'est-à-dire du gouvernement du Vatican. En général on questionne le nonce du pays dont le candidat est ressortissant», explique Paul Germain, 83 ans, professeur de physique qui cumule les titres puisqu'il est secrétaire honoraire de l'académie des sciences de Paris, membre de l'Union des catholiques scientifiques français et surtout conseiller de l'Académie pontificale.

Mais l'originalité de cette super académie sise dans le plus petit État du monde est de n'avoir aucun caractère religieux obligatoire et particulier. «Les membres sont recrutés sans distinction de sexe, race ou religion», précise Régis Ladous, professeur d'histoire contemporaine à l'université Lyon II et auteur d'un ouvrage sur l'académie (1). Dans l'amphithéâtre quasi circulaire de la «Casina Pio IV» se côtoient donc agnostiques, athées, musulmans, juifs, bouddhistes, anglicans, orthodoxes, protestants ou catholiques...

Ainsi Stephan Hawking, 61 ans, professeur d'astrophysique à Cambridge et athée, peut rencontrer le biologiste catholique belge Christian de Duve, 86 ans, ou le chimiste musulman américain d'origine égyptienne Ahmed Zewail qui, avec ses 57 ans, est l'un des plus jeunes de l'assemblée. «L'Académie n'est pas confessionnelle. Elle est pontificale et pas catholique; elle ne dépend pas de la Curie», insiste Régis Ladous.

En pratique, tous les deux ans, l'Académie tient une session plénière ainsi qu'un colloque scientifique. Et deux fois par an en moyenne se tiennent des semaines d'études qui mobilisent une vingtaine de scientifiques seulement afin de réfléchir sur des thèmes pointus. «Le but de l'Académie est de fournir au Pape des éléments de compréhension des avancées de la science», explique Paul Germain.

«L'Académie ne s'interdit aucun sujet de réflexion, complète Nicole Le Douarin, 73 ans, professeur de biologie du développement au Collège de France, académicienne à Paris, et également conseillère à l'Académie pontificale. La preuve ? Je travaille en embryologie, un domaine qui pose de nombreux problèmes éthiques. Chacun se fait une opinion éthique, mais doit aussi réfléchir sur les faits purement scientifiques. C'est même, en ce moment, un devoir particulier. À l'académie pontificale, nous nous exprimons devant les prélats et les théologiens qui aideront par la suite le Pape à se faire une opinion. Il est donc important que les scientifiques fassent connaître leur avis au Pape, guide moral pour une grande partie de la population mondiale», ajoute-t-elle.

À l'occasion du 400e anniversaire, se tiendra précisément un colloque sur les «cellules souches», ces cellules pouvant se transformer en plusieurs sortes de tissus et donc porteuses d'espoirs thérapeutiques; il sera organisé par Nicole Le Douarin.

Les sciences de la vie prennent de plus en plus de poids

Non confessionnelle, internationale, interdisciplinaire, ouverte aux femmes depuis 1974, attentive aux applications sociales et économiques des sciences, l'Académie Pontificale des Sciences est donc unique en son genre. Un colloque sur les sciences cognitives, intitulé «Cerveau, pensée et éducation», clôturera les célébrations du 4e centenaire. À l'occasion de grands événements comme celui-ci, comme lors des sessions plénières bisannuelles, la noble assemblée s'intéresse en effet à toutes sortes de questions mettant en jeu les relations entre science et société.

«On choisit des sujets assez généraux de façon que les membres, issus de spécialités diverses, puissent tous parler, explique Paul Germain. C'est ainsi qu'ont été traités des thèmes tels que "ressources et population, la responsabilité de la science, les usages du génie génétique, la détermination du moment de la mort, cerveau et expérience consciente".

En 2002, l'Académie a publié un rapport sur "les valeurs culturelles de la science" et en 2004 la session plénière planchera sur "les voies de la découverte". En revanche, des sujets plus spécialisés tels que "les macromolécules d'intérêt biologique, le problème biologique du cancer, les anomalies du climat" peuvent être traités en petit comité lors des semaines d'études.

«La création, en 1974, de ces «conversations», véritables semaines de travail à huis clos entre une vingtaine d'académiciens et des invités compétents de positions différentes, marquent le passage d'une académie de prestige à une académie d'action. Ces séances de travail deviennent progressivement le temps fort de l'année académique», précise l'historien Régis Ladous. Toutefois les disciplines ne sont pas forcément traitées de façon égalitaire. Les sciences de la vie d'abord, celles de l'environnement ensuite, prennent de plus en plus de poids dans les débats des académiciens.

«Avec les sciences de la vie apparaissent les questions difficiles de bioéthique, à mi-chemin entre science, philosophie et foi, explique Régis Ladous. La création, en 1994, par l'actuel Pape Jean-Paul II de l'Académie des Sciences Sociales et l'Académie pour la vie rassemblant des savants catholiques a délesté l'Académie pontificale de questions qui n'auraient certainement pas débouché sur des avis unanimes», poursuit-il.

Si l'Académie fonctionne aussi bien, c'est qu'en son sein il existe une forte indépendance d'esprit et une grande liberté de parole. Une liberté qui, finalement, valorise le Vatican. Certes, la présence de quelques cardinaux fait craindre à certains une «reprise en main» de l'Académie. Mais on peut compter à la fois sur la farouche indépendance d'esprit des scientifiques et le respect du texte fondateur écrit par Pie XI lors du remodelage de l'Académie en 1936 : «Il n'est pas question d'honorer d'un titre académique les catholiques qui se sont adonnés à la science, mais bien d'honorer la science comme source de vérité.»

(1) Des Nobel au Vatican. Cerf, 1994.

Denis SERGENT


Paru le: mercredi 10/03/2004
Président de l'Académie pontificale des sciences sociales depuis sa création en 1994, l'économiste français Edmond Malinvaud, 80 ans, quitte cette fonction. Il est remplacé par Mary Ann Glendon, 65 ans, mariée et mère de trois enfants, professeur de droit à l'université Harvard (États-Unis), jusque-là l'une des 36 personnalités internationales membres de cette académie voulue par Jean-Paul II pour soutenir la réflexion de l'Église dans les domaines politique, économique et social. Une autre femme, Letizia Pani Ermini, exerce déjà la présidence de l'Académie pontificale romaine d'archéologie.


Paru le: mardi 23/12/2003
Jean-Paul II a nommé membre ordinaire de l'Académie des sciences pontificales le professeur Yves Quéré, 72 ans, professeur émérite de physique à l'école Polytechnique de Paris. Il a nommé de la même manière à l'Académie pontificale des sciences sociales le professeur Joseph Stiglitz, 60 ans, professeur d'économie à l'université de Columbia à New York, spécialiste des problèmes de la mondialisation.


Paru le: vendredi 09/05/2003
Letizia Pani Ermini, professeur et spécialiste de l´archéologie médiévale, a été nommée mercredi présidente de l´Académie pontificale d´archéologie. C´est la première fois, dans l´histoire du Vatican, qu´une femme se retrouve à la tête d´une telle institution. Mme Pani Ermini, qui occupait auparavant le poste de secrétaire de l´Académie pontificale romaine d´archéologie, a été nommée par un décret du pape Jean-Paul II qui lui a ainsi fait « sauter » un poste, celui de vice-président.


Paru le: mercredi 10/04/2002
Professeur d'astrophysique à l'Université Paris VII et chercheur à l'observatoire de Meudon, Pierre Léna, 65 ans, vient d'être nommé par Jean-Paul II à l'Académie pontificale des sciences à Rome. Initiateur de nombreuses recherches, il contribua notamment à la conception du Très Grand Télescope du Chili, capable d'observer les planètes extra-solaires. Passionné de culture scientifique, il fut l'un des promoteurs, avec Georges Charpak, d'une réforme de l'enseignement des sciences à l'école primaire au travers de l'opération La main à la pâte.


Paru le: vendredi 31/10/2003
la veille de la célébration des quatre cents ans de l'Académie pontificale des sciences, du 7 au 11 novembre, Jean-Paul II a nommé cinq nouveaux membres ordinaires : Antonio Garcia-Bellido, professeur de génétique à l'Université autonome de Madrid ; Fotis C. Kafatos, professeur de biologie moléculaire à Athènes et Harvard ; Tsung-Dao Lee, professeur de physique à l'université Columbia, à New York ; Ryoji Noyori, professeur de chimie organique à l'université de Nagoya, et Kevin Ryan, directeur du centre d'éthique de l'université de Boston.


Paru le: mardi 19/10/1999
Titulaire de la chaire de physique atomique et moléculaire au Collège de France depuis 1973, prix Nobel de physique en 1997, Claude Cohen-Tannoudji a été nommé par Jean-Paul II à l'Académie pontificale des sciences. Fondée en 1603, cette académie compte 80 membres choisis pour leurs compétences en sciences mathématiques et expérimentales et a pour objectif « d'assurer la liberté et de favoriser la recherche qui constituent la base indispensable du progrès des sciences ». Nicole-Marthe Le Douarin, également professeur au Collège de France et directrice de l'Institut d'embryologie cellulaire et moléculaire de Nogent-sur-Marne, a elle aussi été nommée membre de cette l'académie.
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