Les Amis de Chateaubriand

Chateaubriand en 1809, à l'âge de 41 ans, au moment de la publications des Martyrs.

Girodet, qui fut un élève distingué de David, l'a représenté ici accoudé contre un pan de mur où grimpe le lierre. Le vent soulève les boucles de sa chevelure brune, Le regard de ses yeux bleu-vert est perdu au loin. La bouche est dédaigneuse, la physionomie mélancolique : Chateaubriand, adulé par ses contemporains, se plaignait volontiers du "poids de la vie" ; il mit à la mode la tristesse vague, ce qu'on appelait alors le "mal du siècle". Ce fut le travers de ce beau génie, précurseur de la grande renaissance littéraire qu'a été le romantisme en France.

"Il est peu d'entre nous, disait Lamartine, qui ne lui doive ce qu'il fut, ce qu'il est et ou ce qu'il sera."

Et Augustin Thierry d'ajouter : "Tous l'ont rencontré à la source de leurs études, à leur première inspiration."

... et il avait beaucoup d'amis avec une tête comme ça ce chateau brillant (ça ne saute pas aux yeux sur son portrait ... il a l'air plutôt terne ... non ? ) ?

Il arbore une attitude qui me fait croire que son "poids de la vie" s'exerçait au même endroit que Napoléon.
Mais bon, il laissa autre chose que la tristesse vague, de mémorables morceaux de viande aussi !