Les terroristes et la « oumma »
(Les 4V - 25 novembre 2015)
Le 18 novembre, j’ai entendu les « explications » du propriétaire de l’appartement où s’étaient retranchés six djihadistes. Il allait être interpellé, mais parlait encore librement à la presse.
Il a expliqué, dans un excellent français, qu’il ne connaissait les occupants ni d’Ève ni d’Adam, mais qu’« on » lui avait demandé d’héberger quelques personnes pour quelques jours, qu’il n’avait pas posé de questions, mais avait évidemment accepté.
À supposer que cet homme soit de bonne foi, qu’il n’ait rien à voir avec le terrorisme et qu’il ait simplement rendu service (ce qui est loin d’être prouvé au moment où j’écris !), cela donnerait de l’eau à mon moulin : aucun musulman, fût-il le plus paisible et le plus « modéré » ne peut refuser assistance à un autre musulman, même coupable de délits ou de crimes aux yeux de la loi d’un pays non musulman, pourvu que ces crimes ou délits ne soient pas de ceux que condamne le coran comme commis au détriment d’un frère musulman.
Il doit obéissance à la seule charia qui rend cette assistance obligatoire.
Nous avons donc affaire à un ensemble redoutable :
1. Quelques milliers de terroristes djihadistes, d’obédience religieuse en général salafiste ou wahhabite, formés au combat et à l’action terroriste dans des zones soumises au prétendu « État islamiste en Syrie et en Irak » ou à des alliés de celui-ci. Revenus en Europe, ils ont formé des cellules dormantes, dont une ou deux se sont éveillées le 13 novembre.
Le coran encourage les musulmans qui vivent dans un pays non musulman à pratiquer la « taqiya », attitude mensongère consistant à affecter un comportement compatible avec les mœurs du pays d’accueil.
Bien entendu, les membres de ces cellules dormantes pratiquent la taqiya pour préparer le combat. Ils peuvent aller jusqu’à feindre de ne plus être musulmans et, si leur apparence le permet, après naturalisation et changement de nom, se fondre dans la population autochtone en prétendant en faire partie.
2. Quelques dizaines de milliers, voire plus, de musulmans qui ont été endoctrinés soit par l’imam de leur mosquée, soit par des amis, soit par internet (et cet endoctrinement peut ne prendre que très peu de temps quand il s’adresse à des enfants ou des adolescents influençables). Ils ont assez vite envie de se changer en terroristes, après être allés s’entraîner dans les camps spécialisés du Proche-Orient.
3. Plusieurs millions de musulmans apparemment paisibles et « modérés » qui n’ont nulle envie de devenir terroristes et s’accommodent plus ou moins bien de la vie dans nos pays non musulmans, mais qui ne se sentent pas le droit de refuser assistance aux terroristes, en se bouchant, le cas échéant, les yeux et les oreilles pour ne pas savoir que ceux à qui ils viennent en aide sont des terroristes.
En effet, même « modérés », tous les musulmans vivent dans l’obéissance absolue aux versets du coran, dont les plus modérés sont considérés comme abolis par de plus récents et plus sanguinaires. Or, si l’on ne tient compte que des versets considérés comme valides, le coran est un livre épouvantable, aussi abominable, sinon plus, que « Mein Kampf » et qui devrait être expurgé ou interdit.
C’est parce que tous les musulmans considèrent que le coran – ou ce qu’ils en connaissent – est la Parole même d’Allah et doit être observé avant toute autre loi que les terroristes sont parmi les autres musulmans « comme des poissons dans l’eau ».
Tout ceci contredit les affirmations présidentielles, gouvernementales et cléricales, selon lesquelles « cela n’a rien à voir avec l’islam » et qu’il faut simplement « faire la guerre au terrorisme ».
Comme si le terrorisme, au lieu d’être l’arme utilisée contre nous par les djihadistes islamistes, était une entité qui nous a déclaré la guerre. Alors que c’est l’islam extrémiste qui nous a déclaré la guerre, avec, entre autres, l’arme du terrorisme.
Quand TOUS les terroristes qui ont récemment ensanglanté l’Occident étaient musulmans, quand chaque attentat est accueilli par des cris de joie dans de nombreuses zones à majorité musulmane, il faudrait que nos gouvernants soient totalement stupides et aveugles (ce qu’ils ne sont pas) pour croire que cela « n’a rien à voir avec l’islam ». Il faut donc voir dans leur attitude une cécité volontaire.
Dans quel but ?
Anne Merlin-Chazelas – Saint-Zacharie (83)