L'humanisme, une conviction et non une mode...

A l'humanisme s'est aujourd'hui substitué un "protohumanisme" émotionnel et médiatique qui a depuis longtemps remplacé les idéologies et les contraintes austères de l'engagement personnel "sartrien".

Bref on a renoncé à changer le monde mais on est toujours "prêt" à chanter pour le Rwanda ou les sans-papiers. Dans cette ambiance de fête caritative, de générosité swinguée, tous les "sans-frontières" de l'humanitaire s'y donnent rendez-vous. Fini le "grand soir", vive le "grand show".

Dorénavant aux damnés de la terre, on apporte du riz et des antibiotiques. L'injustice se dénonce en chansons par des artistes "engagés" plus soucieux de promouvoir leur carrière en surfant sur la "cause" du moment que de réellement s'inscrire dans une démarche authentiquement sincère.

C'est le règne de l'immédiateté, du spectaculaire où le cathodique (voire le numérique) a remplacé l'engagement politique.

Nous sommes devenus des pompiers chargés d'éteindre un incendie sans en comprendre les causes. A l'action dans la réflexion s'est substitué l'action dans l'urgence et la précipitation.

Parce que nous ne croyons plus en rien et pour commencer, nous croyons à peine en nous-mêmes.

Il n'y a plus de réelles convictions, qu'elles soient politiques, religieuses ou philosophiques. Celles-ci ne sont plus qu'un "attribut" - superficiel ou provisoire - de l'identité. Elle marque encore une vague préférence, une certaine originalité, mais elle n'a plus ni superbe ni prosélytisme. La conviction suit désormais les modes.

Parce que nous sommes des sociétés riches, abondantes où notre consumérisme décomplexé s'accommode mal des tourments de l'Histoire. On ne se rassemble plus qu'en "tribus" par affinités. On ne se préoccupe plus du destin collectif, de la Grande Histoire qui faisaient les Hommes, les Peuples et les Patries, on satisfait ou on essaie de satisfaire juste son petit égo.

Ainsi les sociétés industrialisées sont-elles devenues bourgeoises, se contentant de plaisirs frivoles tels que l'épanouissement corporel, l'hédonisme, la mode, le look, l'image, l'apparence, l'exhibitionnisme, la diététique ou encore l'écologie.

Bref, ce monde n'est plus qu'un reality-show permanent.

Je trouve que le tableau est assez réaliste hélas..

Alors le summum de cette mascarade, c'est certaines ONG qui envoient des jeunes, qui ne viennent que parce qu'ils ne savent plus que faire de leur existence, ou aprés une deception amoureuse.
A leur retour ce sont de veritables Stanley, qui sont partis ignorants des peuplades qu'ils ont eté soulager, et qui sont revenus encore plus ignorants.
je vous epargne le cout de ces operations idiotes.