Les Cohortes Célestes ont le devoir et le regret de vous informer que Libres Propos est entré en sommeil. Ce forum convivial et sympathique reste uniquement accessible en lecture seule. Prenez plaisir à le consulter.
Merci de votre compréhension.
C'est un endroit tellement beau que j'ai envie de m'y arrêter.
Ici il n'y a plus âme qui vive, juste le silence de la Nature.
Il n'y a rien d'autre à faire que percevoir le temps, goûter à la fraicheur des nuages, s'assoir dans l'herbe frais et être attentif. Le chant d'une mésange ou d'un rouge-gorge, un daim qui passe par là, un lièvre qui se dresse sur ses pattes de derrière avant de détaler dans le fourré... le spectacle de la Nature vivante vaut cent fois mieux tout l'univers "électronique", "individualiste" et "urbain" qui nous entoure...
J'ai envie d'opérer un vrai retour aux sources, loin de tout. Loin de cette agitation, de ces bruits, de ce monde qui tourne de travers. J'ai envie de me retrouver au calme, goûter au plaisir de se réveiller à peine l'aube naissante lorsque les premiers rayons du soleil vous lèchent le visage, ouvrir sa fenêtre en grand et contempler le jour se lever sur la forêt, la montagne ou un horizon de vagues et d'écume.
Je ne parle pas de partir bien loin, non. Il y a souvent, à quelques lieues de sa ville, des endroits que l'on ne soupçonne pas... ou plus. Des petits coins de verdure au bord d'un étang, d'un lac, coincé entre deux zones urbaines, où la Nature s'exprime encore.
Il y serait bon d'y faire retraite et d'oublier la vie moderne qui nous a coupé des réalités essentiels. Un retour à la Nature provisoire et salutaire qui nous empêcherait de devenir dingues.
Il est peut-être temps d'y penser.
Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
Amène juste une bonne bouteille de Beaujolais, un saucisson, un bon pain de campagne et une guitare.
On chantera jusqu'au bout de la nuit en retrouvant les plaisirs d'autrefois, loin des klaxons, des automobiles, des e-mails et des mobiles. Juste un feu de camp, les étoiles au-dessus de nos têtes et nos chansons.
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
C'est que la terre ne ment pas, elle est belle notre planète et offre à celui qui l'observe nombre de merveilles.
Des oiseaux qui gazouillent au faîte des branches, aux hululements de la chouette dans les sous-bois, aux fleurs qui éclosent sous le soleil ou au vent qui souffle dans les feuillage, la Nature est toujours un spectacle. Simple et vivant.
Et gratuit.
Dans un monde où la cherté, le luxe prédomine, savoir qu'il y a bout des chemins et des clairières des endroits uniques à partager où il n'y a pas besoin de payer pour en profiter réchauffe le cœur.
Il suffit juste d'écouter. Il suffit d'observer. De sentir avec son âme et son être. La Nature s'invite pour celui qui se donne la peine d'ouvrir ses sens et sa perception.
Oui, il y a une vie hors de nos villes et de nos appartements confinés. Il y a un monde à peine sortis de l'asphalte et des zones urbaines. Loin des téléphones portables et de l'internet.
C'est la vraie vie, celle du petit peuple de la forêt.
Encore faut-il savoir l'apprécier et surtout la préserver.
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Voici une introduction que j'ai lu il y a peu et qui m'a profondément interpellé et que j'ai envie de vous faire partager. Parce que ce que l'auteur écrit est très juste. Jugez plutôt (je vous la recopie) :
Citation :
"En ce début du XXIe siècle, les relations directes, d'homme à homme, ne cessent de s'atténuer pour privilégier les vecteurs 'modernes' de communication comme le téléphone ou Internet : les relations se dématérialisent, l'individu se retrouve de moins en moins face à son interlocuteur, en sa présence, dans une relation directe, les yeux dans les yeux... On communique mais sait-on encore échanger ? On passe toujours plus de temps dans une bulle sociale où chacun se retrouve toujours seul, que ce soit face à son téléviseur ou dans le monde clos de sa voiture. Cette solitude que certains veulent nommer indépendance, se manifeste jusque dans les formes de solidarité : on doit tout attendre de l'État, du gouvernement... comme si l'on oubliait que c'est d'abord une parole, un sourire, une main tendue qui étayent notre vie.
J'ai l'ambition de montrer comment, au début du XXe siècle, la vie est régie par une étroite interdépendance fonctionnelle entre les villageois, avec de fortes retombées relationnelles. Pas de richesses, pas d'abondance, l'essentiel repose dans la simplicité et la fraternité."
Et un peu plus loin :
Citation :
"Pour les vieux, il n'y a pas de retraite, pas d'aide sociale, il faut faire soi-même avec l'aide matérielle des enfants. Les enfants sont serviables avec les personnes âgées : ils leur portent l'arrosoir au retour de la fontaine, il vont leur chercher une brassée de bois et la leur rentrent dans la cuisine. Bien souvent ils reçoivent une papillote en retour !
On a peu de contact avec l'ailleurs : on vit renfermé sur le pays. Si on a pas grand chose, on ne recherche pas l'argent qui n'a pas une si grande valeur que ça... il a peu de place dans la vie des gens. D'ailleurs, on n'a pas grand chose à payer : pas d'électricité ou très peu, pas d'eau ni de chauffage, pas de taxes, peu d'impôts fonciers, seulement sur la dimension des ouvertures.
On rencontre peu de jalousie entre les gens car tout le monde est à peu près pareil. On trouve bien des gens un peu plus riches que les autres mais ils ne le font pas voir : tout le monde se côtoie de la même façon."
Roland Grosperrin, in Vivre au village au début du XXe siècle, Ed. des presses du Belvédère (2008)
Alors, il n'est certainement pas question de se demander "était-ce mieux avant?" mais à une époque où aujourd'hui on a tout, on bénéficie de tout, où l'on a tout ce confort moderne que n'avait pas nos grands-parents (et que je ne renie pas) sommes-nous plus heureux ?