[b]Manoeuvres militaires à Cuba, qui craint une invasion américaine.[/b]Jeff Franks Buzzer.
Malgré l'assurance donnée la semaine dernière par Barack Obama que les Etats-Unis n'avaient pas l'intention d'envahir Cuba, des responsables militaires de l'île, cités par l'agence de presse officielle cubaine, ont déclaré qu'il existait "un réelle possibilité d'agression militaire contre Cuba".
Ces manoeuvres, baptisées
"Bastion 2009", doivent également préparer l'armée à faire face à une éventuelle agitation sociale que les Etats-Unis pourraient tenter de favoriser en ces temps de crise économiques, ont-ils ajouté.
La télévision cubaine diffusait des images de chars d'assaut tirant des obus dans la campagne cubaine, de tirs d'artillerie, de soldats creusant des tranchées et d'hélicoptères et d'avions de combat en vol.
Il était toutefois difficile de dire si ces images représentaient effectivement les exercices de jeudi ou si elles étaient plus anciennes. On ignore également dans quelle partie de l'île les manoeuvres ont lieu.
"BATTEZ-VOUS"Près de La Havane, on pouvait voir des chars et des pièces de DCA chargés sur des trains, préparés à être envoyés vers une destination inconnue.
Dans les journaux télévisés du soir, des images du président Raul Castro ont été diffusées, où on le voyait demander aux militaires cubains de se battre jusqu'à la victoire.
"L'objectif est de ne jamais se rendre, de ne jamais cesser le combat. Battez-vous, battez-vous jusqu'à l'épuisement de l'ennemi et sa défaite", a-t-il martelé lors d'une rencontre avec les dirigeants militaires du pays.
Avant de remplacer l'an dernier son frère Fidel à la présidence du pays, Raul Castro en était le ministre de la Défense.
L'exercice militaire doit s'achever samedi. Il survient alors que les relations avec les Etats-Unis se sont nettement réchauffées, après cinquante ans d'hostilité.
Le président américain Barack Obama a légèrement assoupli l'embargo commercial imposé à Cuba, et ouvert des pourparlers sur des sujets tels que l'immigration ou les liaisons postales. Il a toutefois conditionné la poursuite de ce processus à des avancées à Cuba sur les droits de l'homme et à la libération des prisonniers politiques.
Le gouvernement cubain de Raul Castro s'est dit ouvert à de meilleurs relations, mais a prévenu qu'il ne ferait aucune concession unilatérale aux Etats-Unis.
Interrogé la semaine dernière par écrit par la blogueuse dissidente cubaine Yoani Sanchez, Obama avait affirmé: "Les Etats-Unis n'ont pas l'intention de recourir à la force militaire à Cuba".