L'Europe et l'islam, quinze siècles d'histoire

Comment aborder l’Europe et l’islam aujourd’hui sans opposer deux civilisations ? Depuis le VII esiècle, les contacts entre l’Europe et le monde musulman n’ont cessé.

Pour comprendre la richesse et la variété de ces relations dont les racines s’enfoncent dans un héritage religieux, culturel et intellectuel commun, trois spécialistes, Henry Laurens, John Tolan et Gilles Veinstein proposent une somme historique de référence sur quinze siècles pour éclairer la complexité et les enjeux contemporains (Odile Jacob, 2009).

http://www.canalacademie.com/emissions/hist546.mp3

Citation :

Comme le dit Henry Laurens dans cette interview, « On ne peut plus penser l’Europe et le monde musulman en opposition car l’islam est devenu un élément de l’Europe et car, depuis deux siècles, les mouvements de modernisation dans le monde musulman ont introduit une masse importante de données issues de la modernité. Si les Européens rejettent l’islam, ils rejettent une partie d’eux-mêmes. Se penser en opposition, c’est commencer à se penser en négation de soi-même ».

Le mouvement wahhabite, un danger pour la Bosnie-Herzégovine ?

Les sept personnes arrêtés lors du raid de la police dans l’enclave wahhabite de Gornja Maoča à proximité du district de Brčko viennent de comparaître devant le Procureur de Bosnie-Herzégovine. Suspicion de crime organisé, mise en danger de l’ordre constitutionnel, menace contre l’unité territoriale de la Bosnie-Herzégovine et incitation à la haine ethnique, raciale et religieuse sont les raisons pour lesquelles ces personnes seront maintenues en détention provisoire durant un mois. La question préoccupante du wahhabisme en Bosnie-Herzégovine se pose aujourd’hui très sérieusement.

http://balkans.courriers.info/article14637.html

Le lendemain de l’intervention de la police, la question qui est sur toutes les lèvres est de savoir pourquoi les autorités de Bosnie-Herzégovine, en collaboration avec les institutions compétentes, ont attendu si longtemps - au moins une dizaine d’années - pour réagir à l’implantation de cette vaste communauté wahhabite au sein du pays. Les dirigeants de la Communauté islamique du pays n’ont, ni condamné, ni réfuté ce genre de pratique de l’islam en Bosnie-Herzégovine, tandis que la mosquée de Gornja Maoča est, depuis des années déjà, hors de leur contrôle. Nul ne sait non plus si elle est la seule de cette nature à agir sur le territoire. Srdjan Dizdarević, le président du Comité Helsinki, déclare pour sa part que le fait que plus de 600 officiers de police aient été présents lors de l’intervention à Gornja Maoča est révélateur que la Bosnie-Herzégovine a un problème majeur. A l’issue de l’action de police, le ministre de la Sécurité de Bosnie-Herzégovine Sadik Ahmetović s’est dit satisfait. Il a déclaré que cette action avait confirmé la volonté de la Bosnie-Herzégovine d’être un partenaire fiable de l’Union européenne. «Aucune personne qui enfreint la loi n’a le droit d’être sous la protection d’un quelconque parti politique ou d’un particulier. Dans les années qui viennent, celles durant lesquelles la Bosnie-Herzégovine va poursuivre ses efforts en vue de l’adhésion à l’Union européenne, nous devons établir des normes européennes», a-t-il déclaré. Le village de Gornja Maoča est un lieu totalement isolé où, jusqu’à présent, les lois en vigueur dans l’État de Bosnie-Herzégovine ne sont pas appliquées et où les habitants vivent selon la charia. Après le raid de Gornja Maoča, le ministre du Travail et de la Politique sociale de Serbie Rasim Ljajić a souligné le fait que les wahhabites de ce village étaient connectés à ceux de Novi Pazar et qu’il s’agissait là d’un mouvement qui avait émergé dans cette région après la guerre en Bosnie-Herzégovine. Il a déclaré à Radio B92 de Belgrade que des groupes d’émissaires avaient fait leur apparition à cette époque avec la mission de répandre le wahhabisme qui, jusqu’alors, n’était pas une caractéristique des musulmans des Balkans.

"Le procès de Karadzic pourrait durer quatre ans ou plus"



Les magistrats chargés de juger pour génocide l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, à La Haye ont exprimé vendredi leurs "inquiétudes" sur la longueur du procès qui pourrait durer "quatre ans ou plus". "Si le procès ne dure pas plus de trois ans, c'est gérable, mais nous avons des inquiétudes, il se pourrait que ce procès dure quatre ans ou plus", a déclaré le juge O-Gon Kwon, lors d'une audience chargée d'examiner l'avancement du procès.

Le procès pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide au cours de la guerre de Bosnie (1992-1995) de M. Karadzic devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI) s'est ouvert en octobre 2009 et devait initialement durer jusqu'en décembre 2012.

"Nous devons avant tout assurer l'équité du procès et qu'il soit rapide. Si un procès n'est plus gérable en matière de temps, cela sape ses fondements essentiels", a souligné le magistrat qui préside la chambre chargée de juger M. Karadzic.

M. Kwon a souligné "la quantité sans précédent" de documents et de témoins présentés par l'accusation et regretté le temps perdu en "questions inutiles", selon lui, posées par M. Karadzic, qui se défend seul.

Si elle se poursuit au même rythme, la présentation des éléments à charge et à décharge "ne se terminera pas avant juillet 2013", avec quatre audiences par semaine. Elle pourrait s'achever en janvier 2013 avec cinq audiences par semaine, a précisé le juge. Radovan Karadzic, avait été arrêté en juillet 2008 à Belgrade. (belga/chds)

03/09/10 16h58

Cà peut durer une éternité, on n'y changera rien.
Car de la manière dont les choses tournent en Europe,il ne
faudrait pas s'étonner de voir se renouveler l'histoire.