Demain, les poupées gonflables feront du lèche-vitrines !Un Américain vient de mettre au point un nouveau joujou sexuel qui pense. Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. $('gnewsh').style.display='none';
En dehors de leur ­totale disponibilité, le principal avantage des poupées gonflables par rapport aux femmes de chair est qu’elles ne parlent pas. Bien que, pour des raisons pratiques, leur bouche soit en général grande ouverte, elles ne peuvent donc se lamenter sur le prix des jupons, et l’on peut les coucher sans bla-bla même quand la vaisselle est sale. Sans doute leur épiderme plastifié ne vaut-il pas tripette en comparaison des peaux de satin garanties 100% naturelles.
Mais, nom d’une pipe, passer de temps à autre une soirée dans le calme, cela vaut bien un petit sacrifice, non ? Or ne voilà-t-il pas qu’un triste sire, dénommé Douglas Hines, cherche aujourd’hui à remettre en question ce fragile équilibre. Avec son équipe de chercheurs, ce névrosé s’est en effet mis en tête de fabriquer une poupée gonflable qui pense. Et il a réussi, l’insensé !
Baptisée Roxxxy (avec trois x, s’il vous plaît), sa baudruche pleine de puces est capable de sentir quand on la touche, de dormir quand on la fatigue, de crier quand on l’énerve, et de soutenir une conversation sur des sujets aussi palpitants que les bagnoles, le foot, le fric et, bien entendu, le sexe.
Quatre versions sont d’ores et déjà proposées : aventurière, réservée, matriarcale et dominatrice. Et, pour les amateurs de philosophie stoïcienne, le camarade Hines travaille en ce moment à un prototype d’intello acnéique à lunettes intégrées. Entre deux passes caoutchoutées, cette emmerdeuse sera, paraît-il, capable de vous entreprendre sur la phénoménologie de l’esprit ou, pire, sur la libération de la femme en plastique. On en ­frémit déjà d’horreur.
En définitive, le seul intérêt de cette invention du diable, vendue de 4 800 à 6 200 euros, c’est qu’elle boostera la croissance. Car enfin, si ces gonflées sont vraiment capables de penser, elles ne tarderont pas à nous réclamer des sous pour aller courir les magasins. Et les gros bonnets de la lingerie feront tous d’excellentes affaires.
Philippe Eliakim PS : Les lecteurs que le machisme scandaleux de cet articulet révulserait peuvent envoyer leurs lettres d’insulte à Capital, service Clin d’œil, 15, rue Galvani, 75809 Paris ­Cedex 17. Pour les autres, les chèques doivent être libellés à l’ordre de l’ALCPGP (Association de lutte contre les poupées gonflables qui pensent). Il en sera fait bon usage.
Capital Mouah ah ah ah ! On va leur casser les pieds même en étant en plastique !