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| La circoncision, un ultra-racisme | |
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Sigismond
Nombre de messages : 270 Age : 77 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: La circoncision, un ultra-racisme 13/4/2010, 18:35 | |
| "Un incirconcis n'est pas un homme." dicton africain
"Et le mâle incirconcis, qui n'aura pas retranché la chair de son excroissance, sera supprimé lui-même du sein de son peuple pour avoir enfreint mon alliance." Genèse, 17: 14
"… non seulement le corps de l'enfant ne nous appartient pas mais… son sexe nous appartient encore moins." Françoise Dolto
"Mais une personne privée ne peut pratiquer une telle ablation, même avec le consentement du patient ; ce serait commettre une injustice envers la société, à laquelle l'homme appartient avec tous ses membres." Saint Thomas d'Aquin
"… la société… a dit oui jusqu'à présent aux plus grands crimes de l'humanité." Alice Miller
"Les pratiques rituelles de circoncision et d'excision ont des effets qui atteignent non seulement l'individu et sa descendance, mais même les autres hommes." Alice Miller
"… (le handicap) confronte chacun de ceux qui ne sont pas atteints par ces incapacités à l'angoisse de castration, à l'horreur de la blessure narcissique, et, au delà, à l'irrémédiable de la mort psychique ou physique, creusant ainsi la plus intraitable des exclusions." Julia Kristeva
"Le fait de soumettre une personne, dont la vulnérabilité ou l'état de dépendance sont apparents ou connus de l'auteur, à des conditions de travail ou d'hébergement incompatibles avec la dignité humaine est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 150 000 Euros d'amende." Article 225-14 du code pénal
"… les Juifs ayant vécu à part de toutes les nations de façon à s'attirer la haine universelle et cela non seulement par l'observation de rites extérieurs opposés à ceux des autres nations, mais par le signe de la circoncision… " Spinoza
"Le complexe de castration est la plus profonde racine inconsciente de l'antisémitisme, car, dans la nursery déjà, les petits garçons entendent dire que les Juifs ont quelque chose de coupé au pénis – un morceau du pénis, pensent-ils – ce qui leur donne un droit de mépriser les Juifs." Freud
"L'enfant doit être protégé contre les pratiques qui peuvent pousser à la discrimination raciale, à la discrimination religieuse ou à toute autre forme de discrimination." Déclaration universelle des droits de l'enfant de l'Organisation des Nations Unies
L'exclusion, sanction du groupe envers les opposants aux mutilations sexuelles, est le symptôme d'un sentiment de supériorité qui permet aux handicapés sexuels de surmonter artificiellement le traumatisme de l'opération et, pour la majorité des femmes, la dépression et la tristesse provoquées par une sexualité souvent anéantie. En corollaire, la mutilation est à la fois une condition du mariage et une barrière au mariage hors du groupe, grand souci d'un ultra-racisme qui va jusqu'à exclure les étrangers des cimetières, voire à leur interdire l'inhumation sur le territoire national (Islam). Le mécanisme d'induction automatique de ce racisme imposé à l'enfant par une violence chirurgicale a été dénoncé par Zagdanski et Rozenberg . Affirmée par la Bible (dogme de l'élection), la supériorité soi-disant conférée par la mutilation sexuelle a été prônée par Maïmonide et Philon d'Alexandrie qui affirment que la circoncision confère à l'individu élévation d'esprit, pureté, vertu, chasteté, et même une fidélité qui s'accommode cependant fréquemment de la polygamie :
"Ce commandement n'a pas été institué pour corriger une déficience congénitale mais une déficience morale." Maïmonide
La référence à l'ordre moral est explicite. Cette croyance fantasmatique semble à l'origine de l'affirmation de Freud d'une capacité supérieure des Juifs pour la spiritualité . La population de la planète serait partagée entre de grands mystiques : les mâles sexuellement mutilés, et des êtres bassement terre à terre : les femelles et les mâles restés intacts. L'insulte banale : "chien d'incirconcis" témoigne du fait que, dans l'imaginaire des peuples circonciseurs, la circoncision différencie l'homme de l'animal. Les oiseaux sont certes dépourvus de prépuce. L'archangélique circoncision donnerait-elle des ailes ? Cette superstition trouve son origine dans l'assimilation de la sexualité, et tout particulièrement de l'autosexualité, au péché. Ces conceptions nauséeuses reposent sur une ignorance totale des plaisirs aussi intenses qu'exquis procurés par les organes spécifiques de l'autosexualité. Élisabeth Roudinesco, dans sa préface à un ouvrage italien – on ose dire à Rome ce qu'on ne peut proférer à Paris – fait l'éloge de cette dernière :
"...si, au cours de la seconde moitié du XXème siècle, la m……….n a cessé d'être classifiée comme une maladie mentale, grâce en bonne part à la théorie freudienne, elle est désormais revendiquée, par de nombreux mouvements de libération post-freudiens, comme l'expression la plus pure d'une sexualité qui, enfin débarrassée des oripeaux de la morale puritaine, autorise un plaisir illimité, sans risque de contamination, sans procréation, sans partenaire encombrant. "Symbole de l'individualisme moderne, le sexe solitaire peut enfin être vu – en particulier sur internet – comme une découverte de soi ou un exil qui tombe dans la mélancolie. En l'espèce, "le danger substitué", réduit par Freud à la banalité polymorphe de l'enfance, est devenu l'emblème d'une sexualité(*) élevée en éthique de la liberté."
Cependant, la profonde culpabilité des circonciseurs les conduit à mépriser les "non circoncis". Le psychiatre anthropologue Michel Erlich signale que "goy", "incirconcis", voire "chien d'incirconcis", est une injure grave . Ce sentiment de supériorité dégénère parfois en snobisme, ainsi au Royaume-Uni où la circoncision se répandit d'abord dans la noblesse et aux États-Unis où elle est encore fréquemment un critère de standing social. Il trouve sa consécration dans la langue : l'entier n'est jamais désigné comme tel mais comme "non" ou "in" -circoncis, avec la connotation de manque, de perte, attachée à la négation. Ce renversement des réalités est caractéristique de la perversion. N'est-il pas pervers, en effet, de se rassurer en diminuant l'autre dans sa différence même, par une nomination humiliante plutôt que simplement exacte ? Un principe fondamental du droit trouve ici à s'appliquer à cette pseudo-spiritualité :
"Nul ne saurait se prévaloir de sa propre turpitude."
Ce sentiment de supériorité ne s'arrête pas là. De toute antiquité, les circoncis se prétendent plus propres :
"Aussi ni homme ni femme en Égypte ne consentirait à embrasser un Grec sur la bouche, pas plus qu'à user… du couteau d'un Grec." Hérodote
Les intacts sont supposés lubriques, impurs et même sales. Le préjugé, populaire chez les non-entiers, que les entiers sont des "masturbateurs sans hygiène" n'est pas de nature à défavoriser le racisme. Les circoncis plongent pourtant sans appréhension leur organe dans le féminin qui, à les suivre, devrait être un bouillon de culture. Ils font également courir la rumeur totalement infondée selon laquelle ils accompliraient des prouesses sexuelles. Quoi qu'il en soit, une supériorité fondée sur une différence physique est une supériorité de type raciste. Ce n'est pas le prépuce qui sent le fromage, c'est la circoncision qui pue le racisme. Ce sentiment de supériorité est cultivé par des élites religio-politiques qui tiennent à la circoncision comme à la prunelle de leurs yeux parce qu'elle est au fondement de leur pouvoir. Elles l'utilisent délibérément comme technique de manipulation des masses:
"On sait combien les hommes s'aiment et s'entraident quand ils ont tous la même marque distinctive qui est pour eux une sorte d'alliance et de pacte."
En séparant le groupe des autres par un acte sectaire, un ultra-racisme fondé sur une petite différence flattant et exacerbant le narcissisme du groupe, trouve dans les mutilations sexuelles un mode d'expression privilégié :
"La circoncision a, selon moi, un autre motif très important : elle fait que ceux qui professent cette idée de l'unité de Dieu se distinguent par un même signe corporel qui leur est imprimé à tous, de sorte que celui qui n'en fait pas partie ne peut pas, étant étranger, prétendre leur appartenir."
Ce chauvinisme s'ancre facilement et solidement dans l'esprit tant par l'étroitesse de son lien avec le pesant tabou de l'autosexualité que par le déni par l'homme (la femme) de sa propre féminité (masculinité), il est lourdement renforcé par une crainte inconsciente de la castration ou de la mort. Cette attitude discriminatoire, consciente et résolue chez les élites extrémistes, reste inconsciente et déniée chez les modérés. Les mutilations sexuelles sont moins religieuses que sectaires. Elles visent à refermer le groupe sur lui-même, comme la castration pratiquée en Russie par la secte des Skoptzis.
Ce motif est étroitement lié à celui de la domination des femmes. La circoncision a pour but profond de séparer l'enfant de sa mère, du monde des femmes et de l'enfance. C'est précisément là que réside l'intention la plus criminelle, la plus abjecte, la plus contraire à la vie, à l'amour, au meilleur de l'existence. Il s'agit d'orienter les affects de l'enfant vers le monde des hommes, des laboureurs et des fabricants, en en excluant les femmes pour mieux les dominer.
Mais l'exclusion appelle la haine ; Spinoza et Freud ont dénoncé la circoncision comme source de haine de la part des peuples voisins. Les mutilations sexuelles sont encouragées par les régimes tyranniques qui s'en servent aussi bien d'initiation pour leurs troupes que de signe de distinction tribale. Elles ont le plus souvent un caractère sexiste. Prenant pour alibi les festivités du folklore, elles sont imposées par des élites militaires et religieuses au comportement adolescent. Le signe communautaire est toujours un appel au nationalisme, un signe de guerre. Tatouages, voile, burka, obésité forcée, lèvres vulvaires étirées, scarifications, dents cassées, pieds bandés, clitoris et prépuces coupés, peine de mort, aux armes et cetera…, l'escalade des très ethniques techniques de manipulation des esprits par le marquage des corps – grand instrument de la guerre des générations et des sexes – canalise les besoins humains au service des intérêts des classes dominantes. Antisexuelles, antidémocratiques et culturalo-racistes, les mutilations sexuelles discriminent les groupes voisins et ceux du groupe lui-même qui les refusent. Plus fascistes que le fascisme, elles sont insupportables aux fascistes (cf. les néo-nazis, les révisionnistes, l'Association contre la mutilation des enfants) ; ce n'est pas une raison pour que les démocrates les tolèrent. La socialisation ou l'affiliation par le traumatisme et l'incitation au mépris sont inadmissibles. Les mutilations sexuelles n'accueillent pas l'enfant dans une société régulée par la différence des sexes et des âges mais l'enrôlent dans des bandes guerrières par une initiation militaire barbare. Elles génèrent une violence particulièrement élevée. Sur les dix génocides des temps modernes, neuf, dont quatre comme acteurs, ont impliqué des sexuellement mutilés d'un côté ou de l'autre, et deux des deux côtés. A l'exception d'une guerre civile (Sri Lanka), toutes les guerres entre 1996 et 2002 impliquaient au moins un pays circonciseur et elles furent plus de trois fois plus nombreuses dans les pays circonciseurs. La peine de mort y est deux fois plus répandue et ils sont les seuls à exciser les filles. En Norvège, deux pour cent de circoncis commettent soixante pour cent des viols. Les mutilations sexuelles séparent l'enfant de la mère à un âge où c'est la dernière chose à faire, le résultat est catastrophique ; elles sont le terreau de la paranoïa, du sexisme, du fanatisme et du terrorisme de groupe ou d'état.
Les mutilations sexuelles ne sont pas à proprement parler racistes. Cherchant à fabriquer "des surhommes", elles sont un racisme artificiel, plus raciste que le racisme, un racisme à la puissance deux, du néo-Gobineau mis en acte par Mengele. Comme elles sont commises sans intention de nuire, le seul moyen de les pénaliser est de dénoncer leur volonté de discrimination et ségrégation sous menace d'exclusion des opposants. Lorsqu'un tel hyper-racisme est exercé collectivement, au nom de Dieu et de la religion, on est en présence d'une monstrueuse abomination, d'ailleurs génératrice de terrorisme parfois étatique et d'un contre-racisme tout aussi virulent. Pierre angulaire du plus odieux des racismes, la circoncision est un véritable cancer rongeant la planète. L'abolition de ce crime contre l'humanité est une étape dans la lutte contre la répression de la sexualité et pour le droit de la personne humaine à la libre disposition de son corps et au respect de son intégrité physique, sentimentale et mentale. Nous demandons l'inscription du droit au corps comme article premier de la Déclaration universelle des droits de la personne humaine :
"Indivisible, inaliénable et sacré, le droit au corps est le tout premier des droits de la personne "humaine."
Dernière édition par Sigismond le 7/8/2012, 17:31, édité 1 fois | |
| | | Sigismond
Nombre de messages : 270 Age : 77 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: Re: La circoncision, un ultra-racisme 16/4/2010, 19:43 | |
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| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: La circoncision, un ultra-racisme 16/4/2010, 20:14 | |
| Dans le fond,en Europe,on a coupé tout un temps les oreilles et les queues des chiens sous prétexte qu'ils étaient pus jolis ainsi .
Mais c'est une question de goût .
Regardez les femmes giraffes . Est ce qu'elles sont plus belles ? Non ! Bon les femmes plateau... C'est différent . Mais enfin il faut aimer . La fonction ne crée pas nécéssairement l'orgasme . Alors pourquoi pas de circoncision ? Et si on est d'accord pour la circoncision,pourquoi pas l'excision ?
Morocon ! | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: La circoncision, un ultra-racisme 16/4/2010, 21:05 | |
| - Ungern a écrit:
- Bon les femmes plateau... C'est différent .
J'ai précisément suggéré à l'hôpital d'engar des femmes-plateau pour accélérer le service de table mais on m'a rit au nez... | |
| | | Sigismond
Nombre de messages : 270 Age : 77 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: Re: La circoncision, un ultra-racisme 17/4/2010, 19:58 | |
| Sacré biloulou, toujours le mot pour rire ! | |
| | | Sigismond
Nombre de messages : 270 Age : 77 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: Re: La circoncision, un ultra-racisme 17/4/2010, 20:02 | |
| J'ajoute ça en début de mon article :
La pensée primitive fait des mutilations sexuelles une condition nécessaire d'appartenance au groupe social :
"Un incirconcis n'est pas un homme." dicton africain
"Et le mâle incirconcis, qui n'aura pas retranché la chair de son excroissance, sera supprimé lui-même du sein de son peuple pour avoir enfreint mon alliance." Genèse, 17: 14
Le mécanisme d'induction automatique de cet ultra-racisme imposé à l'enfant par violence chirurgicale a été dénoncé par Zagdanski qui en fait une illustration limpide (cf. notre article "Antigoyisme ou judéophobie?") :
"Il y a aussi la question de la circoncision, de ce que c'est qu'un pénis circoncis, un pénis non-circoncis surtout, parce que mon père, mes frères et moi, nous étions tous circoncis. Je n'avais jamais vu de pénis incirconcis. Je me souviens aussi, entre parenthèses, d'un autre exemple de cette curiosité, de cette avidité sexuelle : dans notre maison de campagne, il y avait un trou dans la porte en bois de la salle de bains où nous allions observer ma mère prendre sa douche. Ma mère était pudique, elle ne se montrait jamais nue devant nous. Je revois le pubis noir corbeau de ma mère, que je n'ai sans doute aperçu que cette fois-là. Planait donc un double mystère. D'une part les femmes, comment est fait le corps d'une femme, qu'est ce qu'elles ont entre les jambes... ? D'autre part, le mystère de ce sexe bizarre qu'est celui des petits garçons incirconcis que j'avais pu entrevoir, à de rares occasions, en colonie de vacances ou à l'école, aux toilettes… Dans ma tête de gamin, un pénis non circoncis, ça ressemblait à un sexe de chien, l'aspect irrégulier, le petit bout rouge vif... Ca ne me paraissait vraiment pas esthétique comparé à mon pénis à moi ou à celui de mes frères. Je me souviens d'une douche prise avec un ami en classe de neige, on avait quoi, neuf dix ans, et il m'avait montré à quoi ressemblait son pénis, m'expliquant comment il devait le laver, chaque jour, parce que sinon ça risquait de s'infecter ou de devenir sale. Il m'avait montré toute l'opération, j'étais assez étonné, je n'avais jamais vu cela de ma vie. Je n'avais jamais vu surtout un gland tout rouge comme ça, et ça m'a évoqué immédiatement, très subjectivement, un chien en érection – tel que j'avais pu en voir à la campagne ou même en ville. Sensation d'une grande différence, donc, d'une part entre moi et les femmes, anatomiquement, et entre moi et les non-Juifs, la majorité. Autrement dit entre moi et tous les autres. Avec tout de même un léger complexe de supériorité à cause de cette révélation-là, à savoir que le pénis des non-Juifs ressemblaient à des sexes de chiens."
Cela explique à merveille comment la circoncision génère chez l'enfant une profonde croyance émotionnelle en une supériorité ethnique d'ordre quasi-biologique, sans même qu'il y ait besoin de recourir aux développements religieux de cette soi-disant supériorité. Le philosophe Jacques Rozenberg a pensé en termes philosophiques les deux volets de ces remarques :
"… l’altérité du Juif se confronte au semblable, et n’a d’équivalent que celle de la femme.",
"Le peuple juif dérange et effraye car il représente l’Autre. Cette équivalence désigne précisément le lien thématique qui relie le mythe et la psychopathologie, eux-mêmes constituant des épiphénomènes d’une double crise d’identité sexuelle et culturelle. Cette équivalence provoque dans les deux cas une fantasmagorie portant, d’une part sur la différence anatomique, perceptible aussi bien chez la femme que chez le Juif circoncis, et d’autre part sur un attachement à la matérialité naturelle et charnelle qu’ils incarnent pareillement."
De nombreux penseurs ou législateurs se sont aussi penchés sur la question :
"… non seulement le corps de l'enfant ne nous appartient pas mais… son sexe nous appartient encore moins." Françoise Dolto... | |
| | | Invité Invité
| | | | Sigismond
Nombre de messages : 270 Age : 77 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: La circoncision, un ultra-racisme 30/4/2010, 20:37 | |
| Il arrive que la pensée primitive fasse des mutilations sexuelles une condition nécessaire de l'appartenance au groupe social, voire à l'humanité :
"Un incirconcis n'est pas un homme." dicton africain
"Et le mâle incirconcis, qui n'aura pas retranché la chair de son excroissance, sera supprimé lui-même "du sein de son peuple pour avoir enfreint mon alliance." Genèse, 17 : 14
"Le peuple juif… représente l’Autre." Rosenberg1
Le mécanisme d'induction automatique à l'enfant de cet ultra-racisme imposé par violence chirurgicale a été dénoncé par Zagdanski qui en fait une illustration limpide (cf. notre article "Antigoyisme ou judéophobie?") :
"Il y a aussi la question de la circoncision, de ce que c'est qu'un pénis circoncis, un pénis non--"circoncis surtout, parce que mon père, mes frères et moi, nous étions tous circoncis. Je n'avais "jamais vu de pénis incirconcis. Je me souviens aussi, entre parenthèses, d'un autre exemple "de cette curiosité, de cette avidité sexuelle : dans notre maison de campagne, il y avait un trou "dans la porte en bois de la salle de bains où nous allions observer ma mère prendre sa "douche. Ma mère était pudique, elle ne se montrait jamais nue devant nous. Je revois le pubis "noir corbeau de ma mère, que je n'ai sans doute aperçu que cette fois-là. Planait donc un "double mystère. D'une part les femmes, comment est fait le corps d'une femme, qu'est ce "qu'elles ont entre les jambes... ? D'autre part, le mystère de ce sexe bizarre qu'est celui des "petits garçons incirconcis que j'avais pu entrevoir, à de rares occasions, en colonie de va-"cances ou à l'école, aux toilettes… Dans ma tête de gamin, un pénis non circoncis, ça res-"semblait à un sexe de chien, l'aspect irrégulier, le petit bout rouge vif... Ca ne me paraissait "vraiment pas esthétique comparé à mon pénis à moi ou à celui de mes frères. Je me souviens "d'une douche prise avec un ami en classe de neige, on avait quoi, neuf dix ans, et il m'avait "montré à quoi ressemblait son pénis, m'expliquant comment il devait le laver, chaque jour, "parce que sinon ça risquait de s'infecter ou de devenir sale. Il m'avait montré toute l'opération, "j'étais assez étonné, je n'avais jamais vu cela de ma vie. Je n'avais jamais vu surtout un gland "tout rouge comme ça, et ça m'a évoqué immédiatement, très subjectivement, un chien en "érection – tel que j'avais pu en voir à la campagne ou même en ville. Sensation d'une grande "différence, donc, d'une part entre moi et les femmes, anatomiquement, et entre moi et les non-"Juifs, la majorité. Autrement dit entre moi et tous les autres. Avec tout de même un léger "complexe de supériorité à cause de cette révélation-là, à savoir que les pénis des non-Juifs "ressemblaient à des sexes de chiens."2
Cet aveu explique de façon limpide comment la circoncision génère une profonde croyance émotionnelle en une supériorité ethnique d'ordre quasi-biologique, sans même qu'il y ait besoin de recourir aux fondements religieux de cette soi-disant supériorité. Le philosophe Jacques Rozenberg a formulé en termes philosophiques les deux volets de ces remarques :
"… l’altérité du Juif se confronte au semblable, et n’a d’équivalent que celle de la femme.",
"Le peuple juif dérange et effraye car il représente l’Autre. Cette équivalence désigne précisé-"ment le lien thématique qui relie le mythe et la psychopathologie, eux-mêmes constituant des "épiphénomènes d’une double crise d’identité sexuelle et culturelle. Cette équivalence provoque "dans les deux cas une fantasmagorie portant, d’une part sur la différence anatomique, per-"ceptible aussi bien chez la femme que chez le Juif circoncis, et d’autre part sur un attache-"ment à la matérialité naturelle et charnelle qu’ils incarnent pareillement."
De nombreux penseurs ou législateurs se sont aussi penchés sur la question :
"L'homme est pour l'homme l'être suprême."Karl Marx
"Il n'y a pas d'Autre de l'Autre." Jacques Lacan
"Mais une personne privée ne peut pratiquer une telle ablation, même avec le consentement "du patient ; ce serait commettre une injustice envers la société, à laquelle l'homme appartient "avec tous ses membres." Saint Thomas d'Aquin3
"… la société… a dit oui jusqu'à présent aux plus grands crimes de l'humanité." Alice Miller 4
"… non seulement le corps de l'enfant ne nous appartient pas mais… son sexe nous appartient "encore moins." Françoise Dolto5
"Dans la société occidentale, la circoncision est imposée à l'enfant sans défense auquel elle "n'offre aucun avantage déterminé et pour qui elle est, en conséquence, indésirable et mena-"çante…" Bruno Bettelheim 6
"… les Juifs ayant vécu à part de toutes les nations de façon à s'attirer la haine universelle et "cela non seulement par l'observation de rites extérieurs opposés à ceux des autres nations, "mais par le signe de la circoncision… " Baruch Spinoza7
"Le complexe de castration est la plus profonde racine inconsciente de l'antisémitisme, car, "dans la nursery déjà, les petits garçons entendent dire que les Juifs ont quelque chose de "coupé au pénis – un morceau du pénis, pensent-ils – ce qui leur donne un droit de mépriser "les Juifs." Sigmund Freud8 "Les pratiques rituelles de circoncision et d'excision ont des effets qui atteignent non seulement "l'individu et sa descendance, mais même les autres hommes." Alice Miller 9
"… (le handicap) confronte chacun de ceux qui ne sont pas atteints par ces incapacités à l'an-"goisse de castration, à l'horreur de la blessure narcissique, et, au delà, à l'irrémédiable de la "mort psychique ou physique, creusant ainsi la plus intraitable des exclusions." Julia Kristeva10
"Le fait de soumettre une personne, dont la vulnérabilité ou l'état de dépendance sont appa-"rents ou connus de l'auteur, à des conditions de travail ou d'hébergement incompatibles "avec la dignité humaine est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 150 000 Euros "d'amende." Article 225-14 du code pénal
"L'enfant doit être protégé contre les pratiques qui peuvent pousser à la discrimination "raciale, à la discrimination religieuse ou à toute autre forme de discrimination." Principe 10 de la Déclaration universelle des droits de l'enfant de l'ONU
L'exclusion, sanction du groupe envers les opposants aux mutilations sexuelles, est le symptôme d'un sentiment de supériorité qui permet aux handicapés sexuels de surmonter artificiellement le traumatisme de l'opération et, pour la majorité des femmes, la dépression et la tristesse provoquées par une sexualité souvent anéantie. En corollaire, la mutilation est à la fois une condition du mariage et une barrière au mariage hors du groupe, grand souci d'un ultra-racisme qui va jusqu'à exclure les étrangers des cimetières, voire à leur interdire l'inhumation sur le territoire national (Islam). Affirmée par la Bible (dogme de l'élection), la supériorité prétendument conférée par la mutilation sexuelle a été prônée par Maïmonide et Philon d'Alexandrie qui affirment que la circoncision confère à l'individu élévation d'esprit, pureté, vertu, chasteté, et même une fidélité qui s'accommode cependant fréquemment de la polygamie :
"Ce commandement n'a pas été institué pour corriger une déficience congénitale mais une dé-"ficience morale." Maïmonide 11
La référence à l'ordre moral est explicite. Cette croyance fantasmatique semble à l'origine de l'affirmation de Freud d'une capacité supérieure des Juifs pour la spiritualité12. La population mondiale serait partagée entre de grands mystiques : les mâles mutilés, et des êtres bassement terre à terre : les femelles et les mâles restés intacts. L'insulte banale : "chien d'incirconcis" témoigne du fait que, dans l'imaginaire des peuples circonciseurs, la circoncision différencie l'homme de l'animal. Les oiseaux sont certes dépourvus de prépuce mais l'archangélique circoncision donnerait-elle des ailes ? Cette superstition trouve son origine dans l'assimilation de la sexualité, et tout particulièrement de l'autosexualité, au péché. Ces conceptions nauséeuses reposent sur une ignorance totale des plaisirs aussi intenses qu'exquis procurés par les organes spécifiques de l'autosexualité. Dans sa préface à un ouvrage italien – on ose dire à Rome ce qu'on ne peut proférer à Paris – Élisabeth Roudinesco en fait l'éloge :
"...si, au cours de la seconde moitié du XXème siècle, la m……….n a cessé d'être classifiée "comme une maladie mentale, grâce en bonne part à la théorie freudienne, elle est désormais "revendiquée, par de nombreux mouvements de libération post-freudiens, comme l'expression "la plus pure d'une sexualité qui, enfin débarrassée des oripeaux de la morale puritaine, auto-"rise un plaisir illimité, sans risque de contamination, sans procréation, sans partenaire encom-"brant. "Symbole de l'individualisme moderne, le sexe solitaire peut enfin être vu – en particulier sur in-"ternet – comme une découverte de soi ou un exil qui tombe dans la mélancolie. En l'espèce, "le danger substitué", réduit par Freud à la banalité polymorphe de l'enfance, est devenu l'em-"blème d'une sexualité(*) élevée en éthique de la liberté."13
Cependant, la profonde culpabilité inconsciente des circonciseurs les conduit au mépris des "non circoncis". Le psychiatre anthropologue Michel Erlich signale que "goy", "incirconcis", voire "chien d'incirconcis", est une injure grave14. Ce sentiment de supériorité dégénère parfois en snobisme, ainsi au Royaume-Uni où la circoncision se répandit d'abord dans la noblesse et aux États-Unis où elle est encore fréquemment un critère de standing social. Il trouve sa consécration dans la langue : l'entier n'est jamais désigné comme tel mais comme "non" ou "in" -circoncis, avec la connotation de manque, de perte, attachée à la négation. Notons que Jacques Derrida15 en personne en est un moment venu, dans un épisode dépressif il est vrai, à se reprocher sa décision de ne pas faire circoncire ses fils, se demandant s'ils n'allaient pas souffrir d'un "manque de manque" ! Cette inversion des réalités est caractéristique de la perversion. N'est-il pas pervers, en effet, de se rassurer sur sa différence en diminuant l'autre, par une nomination humiliante (se prétendre "élu de Dieu") plutôt que simplement exacte ? Un principe fondamental du droit trouve ici à s'appliquer à cette pseudo-spiritualité :
"Nul ne saurait se prévaloir de sa propre turpitude."
Cette conviction de supériorité morale ne s'arrête pas là. De toute antiquité, les circoncis se croient et se prétendent plus propres :
"Aussi ni homme ni femme en Égypte ne consentirait à embrasser un Grec sur la bouche, pas "plus qu'à user… du couteau d'un Grec." Hérodote16
Les intacts sont supposés lubriques, impurs et même sales. Le préjugé, populaire chez les non-entiers, que les entiers sont des "masturbateurs sans hygiène" n'est pas de nature à défavoriser le racisme. Les circoncis plongent pourtant sans appréhension leur organe dans le féminin qui, à les suivre, devrait être un bouillon de culture. Ils font également courir la rumeur totalement infondée selon laquelle ils accompliraient des prouesses sexuelles. Quoi qu'il en soit, une supériorité fondée sur une différence physique est une supériorité de type raciste. Cette arrogance est cultivée par des élites religio-politiques qui tiennent à la circoncision comme à la prunelle de leurs yeux parce qu'elle est au fondement de leur pouvoir. Elles l'utilisent délibérément comme technique de manipulation des masses:
"On sait combien les hommes s'aiment et s'entraident quand ils ont tous la même marque dis-"tinctive qui est pour eux une sorte d'alliance et de pacte." Maïmonide17
En séparant le groupe des autres par un acte sectaire, un ultra-racisme fondé sur une petite différence flattant et exacerbant le narcissisme du groupe, trouve dans les mutilations sexuelles un mode d'expression privilégié :
"La circoncision a, selon moi, un autre motif très important : elle fait que ceux qui professent "cette idée de l'unité de Dieu se distinguent par un même signe corporel qui leur est imprimé à "tous, de sorte que celui qui n'en fait pas partie ne peut pas, étant étranger, prétendre leur ap-"partenir." Maïmonide18
Ce chauvinisme s'ancre facilement et solidement dans les esprits tant par l'étroitesse de son lien avec le pesant tabou de l'autosexualité que par le déni par l'homme (la femme) de sa propre féminité (masculinité), il est lourdement renforcé par une crainte inconsciente de la castration ou de la mort. Cette attitude discriminatoire, consciente et résolue chez les élites extrémistes, reste inconsciente et déniée chez les modérés. Les mutilations sexuelles sont moins religieuses que sectaires. Elles visent à refermer le groupe sur lui-même, comme la castration pratiquée en Russie par la secte des Skoptzis.
Mais l'exclusion appelle la haine ; Spinoza et Freud ont dénoncé la circoncision comme source de haine de la part des peuples voisins. Encouragées par les régimes tyranniques qui s'en servent aussi bien d'initiation pour leurs troupes que de signe de distinction tribale, les mutilations sexuelles ont le plus souvent un caractère sexiste. Prenant pour alibi les festivités du folklore, elles sont imposées par des élites militaires et religieuses au comportement adolescent. Le signe communautaire est toujours un appel au nationalisme, un signe de guerre. Tatouages, voile, burka, obésité forcée, lèvres vulvaires étirées, scarifications, dents cassées, pieds bandés, clitoris et prépuces coupés, peine de mort, aux armes et cetera…, l'escalade des très ethniques techniques de manipulation des esprits par le marquage des corps – grand instrument de la guerre des générations et des sexes – canalise les besoins humains au service des intérêts des classes dominantes. Antisexuelles, antidémocratiques et culturalo-racistes, les mutilations sexuelles discriminent à la fois les opposants et les groupes voisins. Plus fascistes que le fascisme, elles sont insupportables aux fascistes (cf. les néo-nazis, les révisionnistes, l'Association contre la mutilation des enfants). Ce n'est pas une raison pour que les démocrates les tolèrent. La socialisation ou l'affiliation par le traumatisme et l'incitation au mépris sont inadmissibles. Les mutilations sexuelles n'accueillent pas l'enfant dans une société régulée par la différence des sexes et des âges mais l'enrôlent dans des bandes guerrières par une initiation militaire barbare. Elles génèrent une violence particulièrement élevée. Sur les dix génocides des temps modernes, neuf, dont quatre comme acteurs, ont impliqué des sexuellement mutilés d'un côté ou de l'autre, et deux des deux côtés. A l'exception d'une guerre civile (Sri Lanka), toutes les guerres entre 1996 et 2002 impliquaient au moins un pays circonciseur et elles furent plus de trois fois plus nombreuses dans les pays circonciseurs. La peine de mort y est deux fois plus répandue et ils sont les seuls à exciser les filles. En Norvège, deux pour cent de circoncis commettent soixante pour cent des viols. Les mutilations sexuelles séparent l'enfant de la mère à un âge où c'est la dernière chose à faire, le résultat est catastrophique ; elles sont le terreau de la paranoïa, du sexisme, du fanatisme et du terrorisme de groupe ou d'état.
Les mutilations sexuelles ne sont pas à proprement parler racistes. Cherchant à fabriquer "des surhommes", elles sont un racisme artificiel, plus raciste que le racisme, un racisme à la puissance deux, du néo-Gobineau mis en acte par Mengele. Comme elles sont commises sans intention de nuire, le seul moyen de les pénaliser est de dénoncer leur volonté de discrimination et ségrégation sous menace d'exclusion des opposants. Exercé collectivement au nom de Dieu et de la tradition, un tel hyper-racisme est une monstrueuse abomination, d'ailleurs génératrice de terrorisme parfois étatique et d'un contre-racisme tout aussi virulent. Pierre angulaire du plus odieux des racismes, le cancer de la circoncision ronge la planète. L'abolition de ce crime contre l'humanité est une étape dans la lutte contre la répression de la sexualité et pour le droit de la personne humaine à la libre disposition de son corps et au respect de son intégrité physique, sentimentale et mentale. Le droit au corps doit devenir l'article premier de la Déclaration universelle des droits de la personne humaine :
"Indivisible, inaliénable et sacré, le droit au corps est le tout premier des droits de la personne "humaine."
1 Rozenberg J. Biologie de la race et psychopathologie. Archives de Philosophie 64, 2001. 2 Reyes A., Zagdanski S. La vérité nue. Paris : Pauvert ; 2002. p. 145-46. 3 Saint Thomas d'Aquin. Summa Theologica. 1273. 4 Miller A. Introduction aux considérations sur les mutilations sexuelles, in La connaissance interdite : affronter les blessures de l'enfance par la thérapie. Paris : Aubier ; 1990. p. 164. 5 Dolto F. Les jeux sexuels de vos enfants. Interview par Pierre Bénichou. Planning familial, octobre 1969 (3), 9. 6 Bettelheim B. Les blessures symboliques. Paris : Gallimard ; 1971. p. 90-91. 7 Spinoza B. Traité théologico-politique. 1670. Paris : Garnier-Flammarion ; 1965. p. 81-82. 8 Freud S. Le petit Hans. 1909. Paris : PUF ; 1993. O.C., X, p. 31, n. 1. 9 Miller A. La connaissance interdite : affronter les blessures de l'enfance par la thérapie. Paris : Aubier ; 1990. 10 Kristeva J. Aux frontières du vivant. Le magazine littéraire, février 2004 (428). 33-36. 11 Maïmonide. Le guide des égarés. 1190. Paris : Verdier. III, ch. 49. 12 Yerushalmi Y. Le Moïse de Freud. Paris : Gallimard ; 1993. p. 107-108. (*) Nous avons corrigé là une très freudienne erreur, témoin, dans ce texte par ailleurs admirable, de l'extrême vigueur du tabou pesant sur l'autosexualité ; l'original italien ne dit pas "sexualité" mais "perversion sexuelle", ce qui, à l'évidence, ruine le reste du propos. D'une part on ne peut se permettre d'appeler perversion la sexualité des enfants, des adolescents, des célibataires, des veufs et des couples temporairement séparés ou divorcés ou à besoins sexuels différents, d'autre part il est impossible d'établir que l'autosexualité s'accompagnerait du déni de la réalité de l'autre sexe qui est l'essence de la perversion. Ce serait paradoxal concernant l'usage d'un organe évoquant précisément l'autre sexe. L'autosexualité n'est certainement pas une perversion. Autre signe de l'ambivalence de notre lacanienne, sa persistance à utiliser le terme traditionnel, dépréciatif, pour désigner l'autosexualité. 13 Le sexe mutilé. Brève histoire d'une passion chirurgicale. Préface à : Bonomi C. Sulla soglia della psychoanalisi, Freud i la follia infantile. Torino : Bollati Boringhieri ; 2007. 14 Erlich M. Circoncision, excision et racisme. Nouvelle revue d'ethnopsychiatrie 1991, 18, 127. 15 Bennington G., Derrida J. Circonfession. Paris : Seuil ; 1991. 16 Hérodote. L'enquête. II, 41. Paris : Gallimard, coll. Folio ; 1964. p. 180. 17 Maïmonide. Le guide des égarés. 1190. Paris : Verdier. III, ch. 49. 18 Maïmonide. Le guide des égarés. 1190. Paris : Verdier. III, ch. 49. | |
| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: La circoncision, un ultra-racisme 30/4/2010, 21:09 | |
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| | | Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
| Sujet: Re: La circoncision, un ultra-racisme 1/5/2010, 06:13 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La circoncision, un ultra-racisme 1/5/2010, 07:48 | |
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| | | Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: La circoncision, un ultra-racisme 1/5/2010, 09:23 | |
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| | | Sigismond
Nombre de messages : 270 Age : 77 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: RCISME ET CIRCONCISION 2/8/2012, 11:06 | |
| La circoncision est destinée à fabriquer des surhommes prétendus moralement supérieurs. Il s'agit en réalité de faire croire aux femmes que les "non-circoncis" sont débauchés, sans hygiénique, mauvais coucheurs, et, dans les ethnies africaines ("Un non-circoncis n'est pas un homme."), lâches. Tout cela pour favoriser la possession des femmes, l'endogamie, la cohésion et la perpétuation de la communauté. La circoncision est un racisme artificiel masqué derrière religion, tradition et folklore. Que ce racisme identitaire, plus insidieux que le racisme ordinaire, suscite un contre racisme, n'a rien d'étonnant. Spinoza, Freud et Rozenberg[i] l'ont signalé. Les enfants font ainsi les frais de l'affrontement entre les diverses extrêmes-droites.
[i] Rozenberg J. Biologie de la race et psychopathologie. Archives de Philosophie 64, 2001.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La circoncision, un ultra-racisme 2/8/2012, 14:19 | |
| - Sigismond a écrit:
- La circoncision est destinée à fabriquer des surhommes prétendus moralement supérieurs.
Sans blagues ? Est ce que... le monsieur qui ecrit cela sait que pour les non circoncis, c'est au contraire mal vu et qu'il a fallu expliquer que la circoncision ne rendait ni plus bete ni moins humain ? Je crois que c'est St Tomas d'Aquin qui s'est demandé pourquoi on touchait au penis et non à la tete, si le lien avec Dieu avait à voir avec les connaissances. Bon, tu me diras, couper la tete, c'est un peu extreme -encore que Quantat pourrait surement le justifier . Mab |
| | | Sigismond
Nombre de messages : 270 Age : 77 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: Re: La circoncision, un ultra-racisme 7/8/2012, 17:33 | |
| Ce n'est pas le prépuce qui sent le fromage, c'est la circoncision qui pue le racisme. | |
| | | Sigismond
Nombre de messages : 270 Age : 77 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: La circoncision, ses mythes et rumeurs : un racisme masqué 16/8/2012, 18:19 | |
| "Le sexe de la femme apparaît bien comme un enjeu de possession, un "symbole de soumission." Simone Veil (1)
Miriam Pollack a montré que la circoncision est une affaire de sexisme :
http://www.huffingtonpost.com/miriam-pollack/circumcision-identity-gen_b_1132896.html
Le sexisme étant le degré zéro du racisme, il n'est pas étonnant que ce dernier soit aussi impliqué dans une étrange mutilation imposée aux enfants sous la torture.
Le raisonnement par amalgame est au cœur de la pensée raciste. Or certaines cultures, minoritaires, prétendent renforcer la différence des sexes par la destruction sous la torture des organes de la sexualité infantile (excision du prépuce, éventuellement du clitoris). Largement majoritaires (80% de l'humanité), les autres cultures admettent l'appartenance de ces organes à la différence des sexes. Leur mutilation repose en effet sur deux amalgames. L'amalgame entre genre et sexe imagine follement que la suppression des organes sexuels secondaires évoquant le sexe opposé confèrerait une supériorité par un plus de féminité ou de masculinité. Mais une hypocrite revendication de supériorité morale (cf. Maïmonide) – la mutilation suggère l'abstention de l'autosexualité érigée en péché – est également présente dans l'islam et le judaïsme. Dénoncé par la décision du 26 juin 2012 du tribunal de grande instance de Cologne, l'amalgame entre mutilation volontaire à l'âge adulte et signe particulier chirurgicalement imposé dans l'enfance, voire la petite enfance, décide de façon régalienne qu'un handicap ignoré (2) serait un signe distinctif volontaire. Enfin, l'amalgame entre signe particulier et signe d'identité ethnique relève d'un choix sectaire qui fait insulte au genre humain. La prétention de distinguer l'ethnie de l'humanité par altération chirurgicale est une folie collective, souvent religieuse, que la psychiatrie qualifierait de syndrome de Münchhausen par procuration transgénérationnel et collectif (3).
Les deux découvertes majeures de Sigmund Freud étant la sexualité infantile et l'inconscient, il est évident que ceux qui s'en prennent aux organes spécifiques de cette même sexualité le font sous l'emprise du même inconscient, ce que semble confirmer le fait que les résultats escomptés : renforcer le genre et réduire l'appétit sexuel, ne sont pas atteints. On doit penser qu'ils visent un autre but. A priori, la circoncision est destinée à fabriquer des surhommes prétendus moralement supérieurs, élus de Dieu ou des ancêtres, ce qui constitue déjà un racisme artificiel (4). Mais en réalité, les mythes/rumeurs de la circoncision sont une odieuse manipulation visant à faire croire aux jeunes femmes que les "non-circoncis" sont débauchés, sans hygiène, mauvais amants, et, dans les ethnies qui les pratiquent après l'âge de la parole, lâches ("Un non-circoncis n'est pas un homme."). Tout cela dans le but d'assurer, par l'endogamie, la possession des femmes, et, comme reconnu, voire dénoncé dans un canular historique par le philosophe libre-penseur juif Maïmonide, la cohésion et la perpétuation de la communauté. La circoncision est ainsi un racisme artificiel masqué derrière religion, tradition et folklore. Que ce racisme prétendu identitaire, plus insidieux donc que le racisme ordinaire, suscite un contre racisme, n'a rien d'étonnant. Spinoza, Freud et Rozenberg (5) l'ont signalé. Les générations futures font ainsi les frais de la folie des adultes. Le jour où Lacan a dénoncé l'odieux sexisme de la circoncision (6), il a rapproché la métaphore bisexuelle de Baudelaire : "Je suis la plaie et le couteau." d'une métonymie monosexuelle : " être à la fois le dard et le fourreau". Les circoncis féminicides qui, au Congo notamment, se servent des femmes comme de kleenex pour les assassiner ensuite, illustrent dans la pratique comment les processus de l'inconscient conduisent leurs victimes à l'abomination. La circoncision est le plus grand crime contre l'humanité (7, 8 ) . 1 Veil S. Préface au supplément au Bulletin de l'Académie nationale de médecine 2004, 188 (6). 2 Navoiseau-Bertaux M. H. Le prépuce est une lèvre à fonction sexuelle, et donc un organe ; son abla-tion est une mutilation. Site circabolition. 3 Matteoli R. Blood Ritual, the Münchhausen complex. Nunzio press ; 2008. 4 Navoiseau-Bertaux M. H. Entre barbarie et exclusion, la circoncision, nec plus ultra du racisme : les mutilations sexuelles, un ultra-racisme inconscient, hyper-dangereux, masqué derrière culture, tradition, religion et folklore. Site circabolition. 5 Rozenberg J. Biologie de la race et psychopathologie. Archives de philosophie 64, 2001. 6 Navoiseau-Bertaux M. H. Lacan, la circoncision et… l'excision ! (le retour… en arrière !). Site circabolition. 7 Miller A. Introduction aux considérations sur les mutilations sexuelles in La connaissance interdite : af-fronter les blessures de l'enfance dans la thérapie. Paris : Aubier ; 1990. p. 164. 8 Prescott J. http://montagunocircpetition.org/ | |
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