Michèle Laroque revient sur la scène fiscale française S’il a besoin de citer un contribuable modèle, François Baroin, ministre du Budget, n’aura pas à chercher très loin.
Sa compagne Michèle Laroque a annoncé au
Canard Enchaîné qu’elle allait de nouveau payer ses impôts en France, après les avoir réglé cinq ans durant aux Etats-Unis, où elle était domiciliée. "Je déposerai ma déclaration en France en mai prochain", a assuré l’actrice à l'hebdomadaire satirique, qui s'apprêtait à publier l'histoire de cet exil fiscal.
L’héroïne de
Pédale douce explique en effet avoir plus travaillé en France qu’aux Etats-Unis l’année dernière. Installée depuis 2002 aux Etats-Unis, Michèle Laroque s’est d’abord établie pour raisons personnelles et professionnelles à Los Angeles. Elle partage alors son temps entre Hollywood et son appartement parisien. En 2005, elle obtient la carte verte de résident et déménage à Las Vegas, dans le Nevada, où elle achète un appartement. Cet Etat propose à ses résidents des conditions fiscales très favorables : il ne prélève aucun impôt sur le revenu ni taxe locale.
L’avantage n’est pas inintéressant. D’après
le Canard Enchaîné, la convention fiscale franco-américaine prévoit que "les cachets d'artiste continuent d'être imposés en France, et que les droits d'auteur, les droits d'exploitation télé, les droits de reproduction vidéo, le pourcentage sur les entrées en salle et les ventes de films à l'étranger sont taxés aux Etats-Unis".
Mais Michèle Laroque ne veut pas que l'on doute de son honnêteté. Elle assure avoir toujours rempli les conditions pour être résidente fiscale américaine, en vivant plus de six mois par an aux Etats-Unis et en y travaillant plus que dans l’Hexagone jusqu'à l'année passée. La comédienne a notamment tourné et produit la comédie
Ma voisine du dessous d’Eddie O’Flaherty et monté une maison de production.
L’exil fiscal des célébrités est un sujet sensible.
L’exemple de Johnny Hallyday, qui avait choisi de se faire domicilier en Suisse en 2007, avait suscité
de vives réactions.