La pape à Fatima

Le pape à Fatima : une foule impressionnante

Un demi-million de personnes ont participé, hier, jeudi de l'Ascension, à la messe célébrée par Benoît XVI.


Plus qu'en l'an 2000, lors du déplacement de Jean-Paul II, la foule s'est déplacée, hier, au sanctuaire marial de Fatima (Portugal) pour participer à l'office religieux célébré par le pape. « Les chrétiens ont voulu envoyer un message et dire que le pape, et celui-ci en particulier, est très aimé », a estimé le père Manuel Morujao, porte-parole de l'épiscopat portugais. « En ce qui concerne la crise et les scandales, le peuple a voulu montrer qu'il sait faire la distinction entre les exceptions(les non pédophiles) et la très grande majorité des prêtres. »

Les chiffres de l'Église n'ont pas été confirmés de source indépendante mais, selon les forces de sécurité, l'esplanade du sanctuaire de Fatima, 300 000 personnes « bandaient » et des dizaines de milliers de pèlerins « ont dû être arrosés à l'eau froide », se massant dans les espaces alentour. De nombreux fidèles avaient passé la nuit sur le parvis, dormant à la belle étoile malgré la pluie et la fraîcheur des températures nocturnes.

Le troisième « secret »de Fatima actualisé

Juste avant la messe, la statue de la Vierge de Fatima, reposant sur un lit de roses blanches, avait été portée jusqu'à l'autel, précédée par une procession d'évêques tout de blanc vêtus, pendant que les pèlerins entonnaient l'Ave Maria.

Benoît XVI a actualisé, lors de ce voyage au Portugal, le « troisième secret » de Fatima, une partie du message confié par la Vierge à trois jeunes bergers, en 1917.

Avec ce « troisième secret », a expliqué le pape, « le Seigneur nous a dit que l'Église serait toujours souffrante, de différentes manières, jusqu'à la fin du monde ».

Le premier « secret », confié en 1941 à un évêque par soeur Lucia (une des voyantes), parlait « d'une grande mer de feu avec des démons et des âmes » (vision de l'enfer). Le deuxième « secret » annoncerait le début « d'une guerre encore pire que celle en cours ».

L'avortement et le mariage homosexuel sont parmi les « défis les plus insidieux et les plus dangereux », a déclaré le pape, hier,devant les représentants des principales organisations sociales, catholiques ou non, du Portugal. Benoît XVI est aujourd'hui à Porto (messe en plein air). Il s'envolera pour Rome en début d'après-midi.