Alors que de nombreux acteurs et réalisateurs ont profité de l’ouverture récente du 63ème festival de Cannes pour renouveler leur soutien au cinéaste
Roman Polanski, une nouvelle accusatrice a fait son apparition hier. Charlotte Lewis, 42 ans, actrice anglaise qui a tourné dans le film
Pirates de Polanski a affirmé avoir été abusée sexuellement
« de la pire façon possible » par le réalisateur alors qu’elle n’était âgée que de seize ans.
Au cours d’une conférence de presse organisée hier, Charlotte Lewis, épaulée par l’avocate Gloria Alfred, a affirmé que les faits s’étaient déroulés dans l’appartement parisien du metteur en scène et que ce dernier «
connaissait son âge ». Mlle Alfred a également précisé avoir déposé plainte auprès de la police de Los Angeles afin que son affaire soit prise en compte par les autorités suisses au moment de se prononcer sur l’extradition de
Polanski vers les Etats-Unis.
Interrogé par
i-Télé, Me Kiejman, l’avocat du réalisateur, s'est dit «
absolument ahuri par les déclarations » de Charlotte Lewis, précisant plus tard sur
Europe 1 «
Le fait que cette personne ait retrouvé la mémoire 26 ans après les faits en surprendra plus d'un. Tout ça me paraît une pure et simple opération de chantage qui mériterait, si on pouvait la prendre au sérieux, une action en dénonciation calomnieuse », a-t-il ajouté. «
M. Polanski ne sait même pas de quoi elle parle. Il se rappelle très bien qu'elle a tourné pour lui, il se rappelle très bien du tournage qui a duré plusieurs mois en Tunisie. Quant à cette agression, il la considère comme un mensonge pur et simple », a-t-il enfin affirmé.
Déjà mêlé à une affaire de relations sexuelles illégales remontant à 1977 avec une jeune fille de 13 ans,
Roman Polanski est actuellement assigné à résidence en Suisse dans l’attente de son extradition vers les Etats-Unis. Reste à voir quelle suite sera donné à ces nouvelles accusations.