Impensable et pourtant...
En Tchétchénie, en Palestine, en Irak, qu'on les appelle shahidas ou veuves noires, les femmes sont de plus en plus nombreuses à donner la mort en se suicidant. Vengeance ou résistance, désespoir ou idéalisme, engagement ou manipulation ?
Et que faire surtout quand des petites filles grandissent dans un environnement où on leur fait croire que les femmes ont plus de valeur mortes que vivantes, quand des hommes comme par exemple les Tigres tamouls utilisent les violences sexuelles pour manipuler des femmes. C'est le R de rédemption. Aussi prégnant peut-être que celui de respect, celui que les femmes pensent obtenir quand elles se sacrifient.
Les specialistes du contre-terrorisme ont établi uen théorie, celle des "4R" pour éclairer leurs motivations. D'abord le R de revanche, puis le R de relation, ensuite le R de rédemption et de respect.
Le R de relation car derrière une femme qui s'engage il y a souvent un lien avec un homme lui-même engagé, insurgé ou va-t-en guerre, et qui peut l'inciter par diverses tactiques à s'engager elle aussi. Dans certains groupes extremistes des hommes séduisent les femmes avec des arguments romantiques, voire contractent un ou plusieurs mariages dans l'unique but de construire un réseau et de forcer plus facilement leurs conquêtes à perpétrer des actes violents. En Tchétchénie parmi les veuves noires certaines ont été mariées par leurs familles à des djihadistes, dans ces sociétés où le kidnapping et le viol sont presque devenus une forme de cour, les familles sont obligées d'accepteur l'union. Les maris les "prêtent" ensuite à leurs collègues. Après cette ultime humiliation, les hommes arrvient facilement à convaincre les femmes de devenir kamikases.
Il est interessant de noter que les femmes éduquées sont beaucoup moins influençables que les autres (ce qui est déjà un point très important).