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| L'histoire de Pourim | |
| | Auteur | Message |
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Alice
Nombre de messages : 729 Age : 48 Localisation : Brüsel Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: L'histoire de Pourim 3/3/2009, 12:14 | |
| Mardi prochain, nous fêteront la fête de Pourim. La fête de Pourim est célébrée chaque année le 14ème jour du mois hébraïque de Adar (fin de l’hiver/début du printemps). Elle commémore le salut miraculeux du peuple juif dans l’ancien Empire perse du complot ourdi par Haman pour « détruire, exterminer et anéantir tous les juifs jeunes et vieux, enfants et femmes, en un seul jour. » L'histoire en bref :L’Empire perse du 4 ème - 5ème siècle siècle avant l’ère commune s’étendait sur 127 pays et tous les Juifs en étaient les sujets. Après avoir fait exécuter son épouse, la reine Vashti, pour lui avoir désobéi, le roi Assuérus (= Xerxès ?) organisa un concours de beauté pour trouver une nouvelle reine. Une fille juive, Esther, trouva faveur à ses yeux et devint la reine – bien qu’elle refusât de divulguer quelle était sa nationalité. Entre temps, un certain Haman fut nommé premier ministre de l’Empire. Mordékhaï, le chef des Juifs (et le cousin d’Esther), défia l’ordre du roi en refusant de se prosterner devant Haman, qui portait l’effigie d’une idole sur sa poitrine. Celui-ci, exaspéré, convainquit le roi de promulguer un décret ordonnant l’extermination de tous les Juifs le 13 ème jour de Adar – une date qui fut tirée au sort (= "pourou" en akkadien) par Haman. Mordékhaï galvanisa les Juifs et les convainquit de se repentir, de jeûner et de prier D.ieu. Pendant ce temps, Esther invita le roi et Haman à participer à un festin. Lors de ce festin, Esther révéla au roi son identité juive. Haman fut pendu, Mordékhaï fut nommé premier ministre à sa place et un nouveau décret fut promulgué, donnant aux Juifs le droit de se défendre contre leurs ennemis. Le 13 ème jour de Adar, les Juifs prirent les armes et vainquirent leurs agresseurs, en tuant de nombreux. Le 14 Adar, il se reposèrent et célébrèrent leur victoire et le miracle de D.ieu. Les coutumes de Pourim :Elles sont au nombre de 4 : - Ecouter la lecture de la "Meguilat Esther", le Livre d'Esther, qui relate l'histoire du Miracle de Pourim. - Faire des dons d'argent aux pauvres (pour qu'ils puissent aussi fêter Pourim) - Envoyer des cadeaux de nourriture à ses amis (= michloa'h manoth) - Organiser un festin de Pourim (repas de fête) Le point culminant de la fête est la lecture du Livre d'Esther à la synagogue, la veille et le matin de Pourim. Cette lecture est très appréciée par les enfants et les jeunes présents aux offices, car à chaque évocation du nom de Haman, (il y en a 47), ils manifestent leur colère en agitant une crécelle. On peut facilement imaginer le tapage et l'ambiance joyeuse qui règnent pendant cette lecture. Au cours du repas de fête, il faut boire du vin car c'est grâce à l'effet du vin sur Assuérus que la Reine Esther a pu sauver les Juifs.La coutume veut aussi que les parents donnent le "Pourim-gelt" (c'est à dire de l'argent pour Pourim) à leurs enfants. Pour cette fête, un véritable esprit de carnaval règne en Israël, et les rues sont pleines d'adultes et d'enfants déguisés.Parmi les plats traditionnels, il y a ce qu'on nomme les "oreilles d'Haman", pâtisseries triangulaires fourrées de dattes, de pruneaux ou de graines de pavots, qu'on appelle en yiddish "houmentaschen"Pourim dans l'histoire :Dès le 5è siècle de l'ère commune, et particulièrement au cours de la période des Gueonim (IXe et Xe siècles), il était de coutume de brûler Haman en effigie à Pourim.En Italie, les enfants juifs se mettaient en rangs, et s'envoyaient des noix, tandis que les adultes traversaient les rues avec des branches de sapin, criaient et donnaient de la trompette, autour d'un pantin représentant Haman, qui était brûlé avec solennité sur l'échafaud. À Francfort-sur-le-Main, on faisait des maisons de cire où les figures d'Haman et de son bourreau (également en cire) étaient placées côte-à-côte. Le tout était placé sur la plate-forme d'où est lue la Meguila à la synagogue, à côté des figures de cire de Zeresh (l'épouse de Haman) entourées de deux gardes; tous étaient vêtus de tenues frivoles, avec des pipes dans leurs bouches. La maison était brûlée avec ses occupants dès le début de la lecture de la Meguila, à la grande joie des spectateurs.
Ces coutumes provoquaient souvent le courroux des Chrétiens, qui les interprétaient comme une façon détournée de ridiculiser Jésus et la croix; leurs soupçons étaient d'autant plus vifs que Haman était parfois représenté sur sa potence. Des prohibitions furent édictées contre ces manifestations, par exemple sous le règne des empereurs Honorius (395-423) et Théodose II (408-450) Pour éviter les représailles, les rabbins eux-mêmes essayèrent d'abolir ces coutumes, allant parfois jusqu’à appeler la magistrature en renfort, comme ce fut le cas à Londres en 1783. La coutume persista cependant jusqu'au XXe siècle, puis disparut, à l'exception de quelques Haredim antisionistes.
Le déguisement pendant Pourim n'est pas une coutume juive à l'origine, il est apparu en Italie vers la fin du XVe siècle sous l'influence du carnaval romain. La coutume fut cependant rapidement intégrée car, dans le miracle de Pourim, Dieu n'agit pas directement. Tout est fait de façon invraisemblable et cachée. Cette coutume s'est ensuite répandue dans tous les pays où les Juifs ont vécu, excepté peut-être en Orient.
Les costumes et masques sont portés pour cacher l'identité de leur porteur, car les méprises jouent un rôle important dans le Livre d'Esther : Esther cache au roi son mari ses origines judéennes; Mardochée tient secrète sa connaissance des langues étrangères, ce qui lui permet d'entendre Bigtan et Teresh discuter ouvertement de leur complot; dans l'un des quiproquos les plus mémorables du Livre, Haman suggère au roi comment rendre gloire à la personne que le roi veut honorer… Mardochée; de plus, selon le Talmud, la fille de Haman voyant le cortège passer, s'imagine que Mardochée tire son père, et laisse tomber un pot de chambre sur sa tête; réalisant son erreur, elle se suicide.
Dieu lui-même se cache, les Sages faisant référence à son rôle dans la Meguila comme הסתר פנים (hester panim, « se voilant la Face », ce qui représente aussi une allusion au titre du Livre, Meguilat Esther—selon une traduction midrashique, « révélation de [ce qui est] caché »). De l'autre côté, la philosophie juive et les commentateurs bibliques enseignent que la raison de l'omission du Nom divin sert à mettre en exergue le point que Dieu S'est précisément tenu caché tout au long des évènements, mais n'a cessé de faire agir Sa providence. Ainsi l'affirmation rabbinique que « tous les bons actes d'Assuérus envers les Juifs émanait de Dieu, car Assuérus était mauvais jusqu'au bout ». La morale s'applique à l'ensemble de l'histoire du peuple juif, y compris dans son exil : la présence de Dieu est ressentie plus fortement à certains moments qu'à d'autres, mais Il joue toujours un rôle proéminent dans la vie des Juifs, leur avenir et le future de leur peuple d'où l'emphase sur le masque à Pourim. | |
| | | Alice
Nombre de messages : 729 Age : 48 Localisation : Brüsel Date d'inscription : 04/11/2008
| | | | Alice
Nombre de messages : 729 Age : 48 Localisation : Brüsel Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: Re: L'histoire de Pourim 3/3/2009, 14:44 | |
| Le 13 Adar, veille de Pourim, est un jour de jeûne mineur (c'est-à-dire qu'on jeûne du lever du soleil au coucher du soleil, contrairement aux jours de jeûnes majeurs, comme Yom Kippour ou Tisha be'av, où l'on jeûne du coucher du soleil au coucher du soleil, soit un peu plus de 24h). La pratique du jeûne était observée par le peuple d'Israël chaque fois qu'il fallait affronter une guerre. Le but du jeûne est d'affirmer qu'un homme ne gagne pas par la force physique ou militaire mais seulement en levant ses yeux vers le ciel et en priant pour que la grâce de D.ieu lui donne la force de gagner. Ce fut le but du jeûne observé par le peuple d'Israël à l'époque qui nous concerne ici : le jeûne porte le nom d'Esther car c'est elle qui la première demanda que l'on jeûne, disant à Mardochée (Mordechaï) :" Va et rassemble les juifs qui sont à Shushan (Suze) et jeûnez pour moi et ne mangez pas et ne buvez pas pendant 3 jours, nuit et jour; moi et mes servantes jeûnerons aussi". Cependant nous ne jeûnons qu'une seule journée (ce qui est déjà pas mal en cette époque actuelle de malbouffe compulsive...) La Reine Esther, par Charles Filoni z"l | |
| | | Alice
Nombre de messages : 729 Age : 48 Localisation : Brüsel Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: Re: L'histoire de Pourim 3/3/2009, 15:01 | |
| Quelques anecdotes sur la fête de Pourim et le Livre d'Esther : - Le livre d'Esther est dans un rouleau écrit par un sofer, un scribe, et non dans un livre imprimé; Il faut lire ou entendre TOUS les mots de la meguila, c'est pourquoi il faut veiller au silence pendant la lecture de la Meguila et il est d'usage de manifester sa colère chaque fois qu'est prononcé le nom de Haman - Le livre d'Esther est le seul qui ne comporte pas le nom de D.ieu mais en fait, D.ieu mène tout le cours des événements. Le nom "juif" y est inscrit explicitement le rôle de la femme et du couple y est essentiel. - Le Rambam (Maïmonide)a dit un jour que il ne restera que 2 livres après la venue du Machia'h (Messie) : la Torah et le livre d'Esther. - Bien que nous soyons prévenus dans Pirkei Avot (Talmud), de ne pas nous réjouir quand nos ennemis tombent, une exception est faite à propos d'Haman car il représente le mal absolu comme l'était son ancêtre Amalek, fondateur de la nation qui attaqua les plus faibles des juifs qui quittaient l'Egypte. - Le nom hébraique d'Esther est Hadassah (la myrthe) | |
| | | Alice
Nombre de messages : 729 Age : 48 Localisation : Brüsel Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: une très belle petite histoire de Pourim 4/3/2009, 15:51 | |
| Entre l'enfer et le paradis
Il y a de cela quelques années, un Juif qui était encore éloigné de la pratique des Mitsvot, participa à un repas de Pourim. Il fut particulièrement étonné de la manière avec laquelle les convives accomplissaient la Mitsvah de "michloa'h manoth" qui consiste à envoyer ou à donner deux mets à un ami. Il remarqua, en effet, qu'il s'agissait plutôt d'une circulation de présents et que chacun recevait bien souvent ce qu'il avait lui-même envoyé. "Expliquez-moi le sens de cette coutume, demanda t-il au Rav. Chacun échange ses mets avec un autre et au bout de "plusieurs voyages" il est fort possible qu'il reçoive son propre envoi! "Je vais te raconter une histoire, lui répondit le Rav, un sourire aux lèvres. Après une longue vie, un Juif quitta ce monde et fut accueilli par le tribunal céleste qui, après examen de son "dossier", lui proposa une alternative. Il irait au "Gan Eden" (le Paradis) ou au "guéhinome" (l'enfer) selon son choix. Il commença par visiter le guéhinome. Il y retrouva tous les méchants qu'il avait connus sur terre, assis devant des tables ornées des plats les plus appétissants. "Si le guéhinome a cette allure, se dit il, qu'est ce que doit être le Gan Eden! " Puis soudain, il vit arriver des anges qui accrochèrent aux mains de tous les présents de très longues fourchettes. Maintenant, il comprit la souffrance de l'endroit : ils ne pouvaient que regarder mais étaient incapables de porter à la bouche les mets. Il quitta rapidement le guéhinome pour se rendre au Gan Eden …pour retrouver la même scène : les Justes étaient assis devant des tables somptueuses avec de très longues fourchettes attachées aux mains. Il était en train de se demander quelle différence pouvait exister entre ces deux endroits quand il vit chacun s'asseoir et donner à manger à celui qui se trouvait en face de lui. Sans perdre un instant, il courut vers le guéhinome et proposa le "truc" au premier méchant qu'il rencontra "Ne perds pas de temps, lui dit il. Prends ta fourchette et donne à manger à celui qui se trouve en face de toi. Tu changeras le guéhinome en Gan Eden! " "Ca ne va pas! lui lança t-il. Moi, donner à manger à ce type là?" "Tu vois conclut le Rav, l'essentiel c'est de donner." Traduit par Its'hak Touaty | |
| | | Alice
Nombre de messages : 729 Age : 48 Localisation : Brüsel Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: Pourim d'hier et d'aujourd'hui en photos 4/3/2009, 16:01 | |
| Rome, 1932 Tunis, 1955 Etats-Unis - XIXè siècle Oujda - années 50 | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'histoire de Pourim 4/3/2009, 16:10 | |
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| | | Alice
Nombre de messages : 729 Age : 48 Localisation : Brüsel Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: Re: L'histoire de Pourim 4/3/2009, 16:14 | |
| Strasbourg 1974 Israel, années 90 Paris, 2001 Jerusalem, 2007 Qiriat Gat, 2003 Epinal, 1922 | |
| | | Alice
Nombre de messages : 729 Age : 48 Localisation : Brüsel Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: Re: L'histoire de Pourim 4/3/2009, 16:41 | |
| Tel-Aviv, 1932 Rouen, 2007 Téhéran, 2009... oups ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'histoire de Pourim 4/3/2009, 19:15 | |
| - Alice a écrit:
Entre l'enfer et le paradis
Il y a de cela quelques années, un Juif qui était encore éloigné de la pratique des Mitsvot, participa à un repas de Pourim. Il fut particulièrement étonné de la manière avec laquelle les convives accomplissaient la Mitsvah de "michloa'h manoth" qui consiste à envoyer ou à donner deux mets à un ami. Il remarqua, en effet, qu'il s'agissait plutôt d'une circulation de présents et que chacun recevait bien souvent ce qu'il avait lui-même envoyé. "Expliquez-moi le sens de cette coutume, demanda t-il au Rav. Chacun échange ses mets avec un autre et au bout de "plusieurs voyages" il est fort possible qu'il reçoive son propre envoi! "Je vais te raconter une histoire, lui répondit le Rav, un sourire aux lèvres. Après une longue vie, un Juif quitta ce monde et fut accueilli par le tribunal céleste qui, après examen de son "dossier", lui proposa une alternative. Il irait au "Gan Eden" (le Paradis) ou au "guéhinome" (l'enfer) selon son choix. Il commença par visiter le guéhinome. Il y retrouva tous les méchants qu'il avait connus sur terre, assis devant des tables ornées des plats les plus appétissants. "Si le guéhinome a cette allure, se dit il, qu'est ce que doit être le Gan Eden! " Puis soudain, il vit arriver des anges qui accrochèrent aux mains de tous les présents de très longues fourchettes. Maintenant, il comprit la souffrance de l'endroit : ils ne pouvaient que regarder mais étaient incapables de porter à la bouche les mets. Il quitta rapidement le guéhinome pour se rendre au Gan Eden …pour retrouver la même scène : les Justes étaient assis devant des tables somptueuses avec de très longues fourchettes attachées aux mains. Il était en train de se demander quelle différence pouvait exister entre ces deux endroits quand il vit chacun s'asseoir et donner à manger à celui qui se trouvait en face de lui. Sans perdre un instant, il courut vers le guéhinome et proposa le "truc" au premier méchant qu'il rencontra "Ne perds pas de temps, lui dit il. Prends ta fourchette et donne à manger à celui qui se trouve en face de toi. Tu changeras le guéhinome en Gan Eden! " "Ca ne va pas! lui lança t-il. Moi, donner à manger à ce type là?" "Tu vois conclut le Rav, l'essentiel c'est de donner." Traduit par Its'hak Touaty |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'histoire de Pourim 4/3/2009, 19:16 | |
| - Alice a écrit:
Entre l'enfer et le paradis
Il y a de cela quelques années, un Juif qui était encore éloigné de la pratique des Mitsvot, participa à un repas de Pourim. Il fut particulièrement étonné de la manière avec laquelle les convives accomplissaient la Mitsvah de "michloa'h manoth" qui consiste à envoyer ou à donner deux mets à un ami. Il remarqua, en effet, qu'il s'agissait plutôt d'une circulation de présents et que chacun recevait bien souvent ce qu'il avait lui-même envoyé. "Expliquez-moi le sens de cette coutume, demanda t-il au Rav. Chacun échange ses mets avec un autre et au bout de "plusieurs voyages" il est fort possible qu'il reçoive son propre envoi! "Je vais te raconter une histoire, lui répondit le Rav, un sourire aux lèvres. Après une longue vie, un Juif quitta ce monde et fut accueilli par le tribunal céleste qui, après examen de son "dossier", lui proposa une alternative. Il irait au "Gan Eden" (le Paradis) ou au "guéhinome" (l'enfer) selon son choix. Il commença par visiter le guéhinome. Il y retrouva tous les méchants qu'il avait connus sur terre, assis devant des tables ornées des plats les plus appétissants. "Si le guéhinome a cette allure, se dit il, qu'est ce que doit être le Gan Eden! " Puis soudain, il vit arriver des anges qui accrochèrent aux mains de tous les présents de très longues fourchettes. Maintenant, il comprit la souffrance de l'endroit : ils ne pouvaient que regarder mais étaient incapables de porter à la bouche les mets. Il quitta rapidement le guéhinome pour se rendre au Gan Eden …pour retrouver la même scène : les Justes étaient assis devant des tables somptueuses avec de très longues fourchettes attachées aux mains. Il était en train de se demander quelle différence pouvait exister entre ces deux endroits quand il vit chacun s'asseoir et donner à manger à celui qui se trouvait en face de lui. Sans perdre un instant, il courut vers le guéhinome et proposa le "truc" au premier méchant qu'il rencontra "Ne perds pas de temps, lui dit il. Prends ta fourchette et donne à manger à celui qui se trouve en face de toi. Tu changeras le guéhinome en Gan Eden! " "Ca ne va pas! lui lança t-il. Moi, donner à manger à ce type là?" "Tu vois conclut le Rav, l'essentiel c'est de donner." Traduit par Its'hak Touaty |
| | | Alice
Nombre de messages : 729 Age : 48 Localisation : Brüsel Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: une réflexion émouvante sur Pourim 5/3/2009, 09:27 | |
| Pourim sans Koby
Quand le cœur se révèle
par Sherri Mandell | <table class=imagetableRight cellSpacing=0 cellPadding=0 width=245 align=right><tr><td class=imagecell></TD></TR> <tr><td class=captioncell>Koby et ses parents le jour de sa Bar Mitsva</TD></TR></TABLE>
Koby Mandell a été horriblement assassiné en Israël par des terroristes palestiniens avec son ami Yossef Ishran, le 8 mai 2001. Ils avaient 13 ans.
On m’a demandé d’écrire un article intitulé « Pourim sans Koby ». Mais je ne peux pas écrire à propos de Pourim sans Koby parce que, même si Koby est décédé, je ne célèbre pas Pourim – ni rien d’autre – sans Koby. Dans un article paru dans le New York Times, Steven Flatow écrivait que même si sa fille Aliza avait été assassinée par des terroristes, il restait le père d’Aliza. Moi je suis toujours la maman de Koby, je ne cesserai jamais de l’être. Tenter d’expliquer ma relation actuelle avec Koby est comme tenter d’expliquer ce que c’est d’être aveugle à une personne qui voit. Je parle un autre langage désormais. C’est comme se trouver dans une maison hantée – ou un sanctuaire. Il y a des moments où je ressens une douleur terrible et j’ai l’impression que je serai toujours hantée. Je remarque comment les gens me regardent parfois et je me souviens de la maison hantée devant laquelle je passais quand j’étais enfant. Contrairement à nos maisons modernes, celle-ci était vieille, faite en briques sombres, avec des toits en aiguilles et des fenêtres rondes. Peut-être que maintenant je la trouverais curieuse, intéressante, voire même jolie. Car ce qui est hanté peut aussi être auréolé, sanctifié en se perdant dans quelque chose de plus grand, en s’attachant plus fort à D.ieu. Tout dépend de la façon dont vous traduisez votre expérience. Pourim nous enseigne que notre monde est une réalité ou le sens est caché. Le nom d’Esther, l’héroïne de l’histoire de Pourim, est lié au mot hébraïque qui signifie « dissimulation ». Dans la Méguila de Pourim, le nom de D.ieu n’est jamais mentionné, bien qu’Il ne soit pas absent de l’histoire. Pour rencontrer D.ieu, nous devons passer de notre position orgueilleuse et adopter une posture d’humilité, accroissant notre propre dissimulation. Ce n’est qu’alors que nous ressemblerons à la reine Esther : elle aurait pu rester dans le palais royal où elle vivait dans le luxe, avec massages, parfums et maquillages, mais elle choisit au contraire de ressentir la souffrance de son peuple. Esther n’a pas laissé son statut de reine lui monter à la tête. C’est peut-être notre rôle dans ce monde : être davantage en phase avec d’autres gens, ressentir leur douleur et leurs problèmes, agir en osmose avec eux. Peut-être est-ce là ce qu’il convient de célébrer : notre capacité à nous aider les uns les autres à progresser vers la guérison ; à dépasser notre propension à l’égoïsme pour nous sentir unis avec ceux qui nous entourent. Une telle unité peut mener vers la guérison. Moins d’un an après l’assassinat de notre fils, mon mari et moi-même avons marqué notre anniversaire de mariage par un dîner au restaurant. Je ne peux pas dire que nous avons « célébré », parce que nous étions trop tristes. Quand nous sommes entrés dans l’établissement, la souriante serveuse, avec ses cheveux noirs étincelants, débordait d’enthousiasme et d’effervescence d’une manière qui força mon admiration. J’ai pensé en moi-même : « Elle n’a aucune idée de la douleur qui m’accompagne, du poids de ce que je porte. » Tandis que nous prenions notre repas, mon mari et moi avons pensé que ce restaurant serait l’endroit parfait pour marquer prochainement ce qui aurait dû être le quinzième anniversaire de Koby. Nous voulions inviter quinze personnes pauvres ou en détresse au restaurant pour marquer ce jour important – pour se souvenir du défunt en apportant de la joie aux vivants. Nous avons parlé au directeur de l’établissement de notre projet. Il mentionna qu’il travaillait bénévolement dans un centre de réhabilitation non loin de là où il aidait des adolescents issus de familles pauvres, de foyers désunis et il pensait que ces jeunes apprécieraient cette sortie avec nous. L’idée prenait forme pratiquement d’elle-même. Nous n’avions pas pensé inviter des adolescents, mais il y avait là une certaine logique : Koby était adolescent lorsqu’il a été tué. Nous avons remercié le directeur pour sa suggestion. Avant qu’il s’éloigne, mon mari lui demanda : « Connaissez-vous la famille Goodman ? Ils habitent non loin d’ici. Ils ont perdu leur fils de seize ans, Tani, cette année, dans un accident – nous sommes allés aux « Chiva »((Conclusion de la semaine de deuil. Ndt)) – et je voudrais savoir comment ils vont. » « Vous pouvez le leur demander vous-même. Votre serveuse est leur fille. » Je la regardai, si belle et si gaie, et je me dis : « On ne sait jamais ce qui se passe à l’intérieur d’une personne. » Je l’avais mal jugée. Quand elle vint à notre table, je lui racontai notre deuil et elle nous parla du sien. Au cours de notre conversation, je réalisai combien des pans entiers de notre vie sont cachés. Nous ne voyons pas à l’intérieur des autres. Alors que nous échangions nos impressions, mon mari et moi-même nous sentions moins isolés. La douleur s’était estompée pendant un moment. La guérison peut se produire quand nous choisissons de révéler ce qui est caché en nous. Alors la douleur ne nous hante plus, mais nous rapproche les uns des autres. Si nous ne parvenons même pas à voir ce qui est à l’intérieur des gens, imaginez combien il est difficile de voir D.ieu dans ce monde. Mais Pourim nous enseigne que même quand nous ne pouvons pas voir D.ieu, Il est avec nous. Même si tout semble signifier le contraire, D.ieu ne nous abandonne pas dans notre chagrin.L’Chaim – reproduit avec la permission du Kosher Spirit Magazine
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| | | Invité Invité
| Sujet: L’Chaim! 5/3/2009, 11:29 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'histoire de Pourim 5/3/2009, 17:37 | |
| http://www.road90.com/watch.php?id=17yYPswI7C |
| | | Alice
Nombre de messages : 729 Age : 48 Localisation : Brüsel Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: Re: L'histoire de Pourim 11/3/2009, 12:16 | |
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| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: L'histoire de Pourim 11/3/2009, 12:28 | |
| Je ne suis pas très culturé, je ne sais trop quoi dire.... Heu... bonne fête ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Alice 11/3/2009, 13:00 | |
| Qui est-ce survolant les jeunes filles? Biloulou Je crois qu'on dit: "Bonne Fete de Pourim avec beaucoup de joie et de rejouissances?" |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Pour Alice 11/3/2009, 13:19 | |
| "Bonne Fete de Pourim avec beaucoup de joie et de rejouissances?" | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: À Sylvette en 02/07 11/3/2009, 13:22 | |
| Ah, merci Sylvette, je viens seulement de vous lire... | |
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| Sujet: Re: L'histoire de Pourim | |
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| | | | L'histoire de Pourim | |
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