« Comment est ce possible donc de se gourrer alos qu'on est infaible ? »
À noter, Ungern, que le soupçon provient de gens sur laquelle l'infaillibilité ne colle pas séculairement.
Séculairement... il y a eu une tradition timide d'infaillibilité du pape dès le Moyen-Âge, où les papes à la Innocent III ou Jules II ne faisaient pas défaut, aussi hargneux que nos grandes gueules religieuses actuelles. La prétention à la vérité ex cathedra ne remonte officiellement qu'à l'année 1870, comme par hasard lors du premier concile tenu au Vatican, La Mecque occidentale.
On fit d'une vierge qui enfanta d'un ange plutôt que d'un menuisier une fusée s'élançant vers le Ciel, carburant à l'assomption. On n'allait pas céder la dite Mère de Dieu aux asticots. (Étonnant, quand même, le Fils de Dieu nous venant par le corps d'une femme, ce miracle biologique n'a pas inspiré les mâles serviteurs de Dieu de s'adjoindre sacramentellement une telle associée, au contraire la reléguant sous le chapeau dans une foi et derrière le voile dans une autre. Autrement, reste à la maison, créature !
Ne recherche pas de logique chez les justificateurs religieux, même Thomas d'Aquin en a perdu son aristotélisme dans sa Somme - de toutes les justifications. (Il fut dit qu'il aurait regretté ce long ouvrage redondant à la fin de sa vie.)
Les concepts de l'infaillibilité papale et du Saint-Esprit provoquent chez plusieurs théologiens ce sourire en coin où se lisent autant d'embarras qu'un pieux amusement.