La Liberté & la Démocratie, une "invention" anglo-américaine

On pourrait la penser en voyant la longue série des textes législatifs qui jalonnent l'histoire de la Grande-Bretagne depuis la Magna Carta qui défend les sujets contre les arrestations arbitraires jusqu'au Bill of Rights qui accorde le droit de pétition et les élections libres au parlement, conclusion de la Seconde Révolution anglaise, en passant par l'Habeas Corpus.

Articles BILL OF RIGHTS du 13 février 1688 a écrit:

1. (...) le prétendu pouvoir de l'autorité royale de suspendre les lois ou l'exécution des lois, sans le consentement du Parlement, est illégal...
4. (...) une levée d'argent pour la Couronne ou à son usage, sous prétexte de prérogative, sans le consentement du Parlement, pour un temps plus long et d'une manière autre qu'elle n'est ou ne sera consentie par le Parlement, est illégale.
5. (...) c'est un droit des sujets de présenter des pétitions au roi et (...) tous emprisonnements et poursuites à raison de ces pétitions sont illégaux.
6. (...) la levée et l'entretien d'une armée dans le royaume, en temps de paix, sans le consentement du Parlement, est contraire à la loi.
8. (...) les élections des membres du Parlement doivent être libres.

Ainsi se développe un autre type de monarchie où l'autorité royale est de plus en plus contrôlée.

Quant à la Déclaration d'Indépendance des États-Unis, elle inspira plus qu'on ne l'a dit la Déclaration française des droits de l'homme. Jugez plutôt :

La déclaration d'indépendance des Etats-Unis, 1776 a écrit:

Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes : que tous les hommes naissent égaux ; que leur Créateur les a dotés de certains Droits inaliénables, parmi lesquels la Vie, la Liberté et la recherche du Bonheur ; que pour garantir ces droits, les hommes instituent des Gouvernements dont le juste pouvoir émane du consentement des gouvernés ; que si un gouvernement, quelle qu'en soit la forme, vient à méconnaitre ces fins, le peuple a le droit de le modifier ou de l'abolir et d'instituer un nouveau gouvernement qu'il fondera sur tels principes, et dont il organisera les pouvoirs selon telles formes, qui lui paraitront les plus propres à assurer sa Sécurité et son Bonheur...
Mais lorsqu'une longue suite d'abus et d'usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre à un Despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir, de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir à leur sécurité future par de nouvelles sauvegardes. Telle a été la longue patience de ces colonies, et telle est aujourd'hui la nécessité qui les force à changer leur ancien système de gouvernement...