UN VRAI GÉNÉRAL, TU RIGOLES.....
1973...........
Le Parlement est dissout. Le communisme est interdit, les partis politiques liés à l'Unidad popular et ceux d'extrême-gauche sont interdits, puis toute activité politique à l'intérieur du pays est suspendue.
La liberté de la presse est supprimée, des livres sont interdits et brûlés.
Les responsables politiques locaux et l'ensemble des maires sont destitués, et leurs remplaçants sont nommés par la junte.
Des étudiants sont arbitrairement exclus des universités, des professeurs sont arrêtés, expulsés, torturés ou fusillés.
Des militaires sont nommés à la tête de toutes les universités. Les syndicats libres sont réprimés.Durant les mois de septembre et octobre 1973, le général Sergio Arellano Stark est chargé par la junte de traquer des militants de l'Unidad Popular et du MIR figurant une liste préétablie
. Cette caravane de la mort parcoure le Chili du nord au sud, durant laquelle Stark ordonne l'exécution d'au moins 72 militants de l'UP et du MIR et la torture sur une dizaine d'autresS.En 1974, Pinochet charge Manuel Contreras de diriger la DINA, une police politique qui recourt aux
« disparitions », aux assassinats, et à la torture. La DINA, placée directement sous contrôle de Pinochet, est décrite dans les rapports internes de la CIA comme une
« Gestapo moderne ». La DINA « dépend directement du général Pinochet et fait régner la terreur sur la société chilienne ».
Dans le cadre du plan Condor, créé en 1975 à l'initiative du général Rivero, officier des services secrets argentins, les opposants aux différents régimes dictatoriaux d'Amérique du Sud sont traqués et assassinés, y compris à l'étranger. Rassemblant six dictatures militaires d'Amérique du Sud (Chili, Argentine, Bolivie, Brésil, Paraguay, Uruguay),
c'est une entente qui permet de traquer et d'assassiner les dissidents, hors de leur territoire national. Concernant les exilés chiliens visés par ces opérations, ce sont souvent des partisans de l'Unidad Popular et du MIR mais aussi d'anciens ministres ou militaires opposés au coup d'État comme Orlando Letelier, tué aux États-Unis.
Le général Pinochet devient à l'époque
« le héros des milieux fascistes européens ». Ainsi, les néo-fascistes italiens sont employés pour des opérations dans le cadre du plan Condor.
Au Chili, la Colonie Dignidad, dirigée par le nazi Paul Schäfer, sert de centre de torture pour les militaires et se voit accorder l'immunité pour toutes les exactions commises entre ses murs.
En avril 1978, les lois d'amnistie garantissent l'impunité contre les poursuites judiciaires aux auteurs de crimes et exactions liés au coup d'État, commis entre le 11 septembre 1973 et le 10 mars 1978 à l'exception de l'assassinat de l'ancien ministre Orlando Letelier. Il écarte également de la direction de la junte militaire son rival, le général Gustavo Leigh, commandant en chef de l'armée de l'air, qui s'était déclaré en faveur d'un plan de normalisation démocratique sur cinq ans, et l'organisation d'élections.