L'évêque de Belley-Ars (Ain) réagit après l'interpellation d'un prêtre pédophile... !
Une réaction rapide. Quelques heures après l'annonce de l'arrestation d'un prêtre pédophile dans un cybercafé de Lyon le 23 décembre, l'évêque de Belley-Ars (Ain) a écrit une lettre aux «chrétiens du diocèse» où avait officié le religieux incarcéré à Corbas.
«Notre pensée va d'abord à ces enfants exposés à toutes sortes de violences anonymes par le biais d'Internet», écrit Guy-Marie Bagnard, dans ce courrier diffusé lundi soir sur le site Web du diocèse. «Comme chrétiens, nous ne pouvons oublier ni les victimes ni les bourreaux», ajoute cependant l'évêque, en donnant plus détails sur le parcours du père Laurent-Marie Brillaud, déjà condamné pour pédophilie en 1996 et en 2006 dans l'Ain. «Plus aucune mission ne lui avait été confiée. Une peine canonique lui a été signifiée: il est suspens a divinis, c'est-à-dire qu'il ne peut pas célébrer la messe ni aucun sacrement», indique l'évêque.
A la suite d'autres démêlés en 2007 à Nantes, le prêtre avait accepté de suivre un traitement par castration chimique. «Il a été accueilli dans une maison adaptée, au Puy-en-Velay, accompagné par un médecin psychiatre. Le traitement paraissant amorcer des signes encourageants d'amélioration, il envisageait de reprendre des études en lien, bien entendu, avec la justice et son médecin. Il allait donc à Lyon pour étudier les conditions de sa venue sur le pôle universitaire quand il a été surpris à communiquer sur des sites pédophiles dans un cybercafé», indique Monseigneur Guy Bagnard.
Mais son traitement ne marchait pas aussi que cela. Selon Alexandre Varaut, l'avocat du prêtre interrogé mardi sur RTL, la castration chimique avait provoqué de nombreux effets secondaires, «ostéoporose, diabète et asthme». Ce qui avait poussé son médecin à alléger son traitement en octobre. Dès novembre, les pulsions du prêtre étaient revenues.