L'Armée Romaine

A Rome, il n'y avait pas d'armée permanente. En temps de paix, il n'y avait pas de soldats.

Mais si la guerre était déclarée, alors tous les citoyens âgés de 17 à 60 ans étaient mobilisés (sauf ceux qui ne possédaient rien : les prolétaires). Et c'était le Sénat qui fixait le chiffre de l'effectif total. Les consuls choisissaient quant à eux le nombre des recrues nécessaires.

Des soldats répartis par fortune :

A l'origine, l'armée romaine ne regroupait que les patriciens et leurs clients. C'est le roi étrusque Servius Tullius qui procéda à des réformes en intégrant les plébéiens.

Les troupes étaient réparties par classes de fortune :

-- les plus riches : la cavalerie et l'infanterie lourde
-- les moins riches : l'infanterie légère.

Après la victoire de Véies, fut institué le système de la solde. Ce qui permettait de retenir les soldats plus longtemps sous les drapeaux.

La Légion Romaine :



Au début, la légion désignait toute l'armée. Par la suite, elle désigne un "corps d'armée". Une armée comporte plusieurs légions.

Au IIIe siècle av. JC une Légion c'est 300 cavaliers + 4200 fantassins = 4500 hommes.

Ces hommes sont rassemblés en compagnies de 120 soldats chacune = 1 manipule.

Chaque manipule = 2 centuries.

Leur équipement est composé comme suit :

-- armes défensives : cuirasse, casque et bouclier.
-- armes offensives : épée, javelot (pilum) et lance.

La Légion est formée exclusivement de citoyens. Mais à ses côtés combat des contingents fournis par les alliés.

Elle avance en ordre de bataille sur trois lignes : les plus jeunes devant, les plus âgés à l'arrière. Et chaque soir, la légion dresse son camp : un fossé-parapet surmonté d'une palissade, les hommes se regroupent à l'intérieur, comme dans une place-forte.



Commandement & Discipline :

L'armée entière est sous le commandement suprême des 2 consuls (ou du dictateur). Chaque légion se répartit le commandement entre 6 tribuns militaires. Les centurions jouent le rôle des sous-officiers aujourd'hui.

La discipline y est très rigoureuse : le général en chef a droit de vie ou de mort sans appel. La moindre défaillance, la moindre faute est sévèrement punie. A l'inverse, tout acte de bravoure ou d'héroïsme est récompensé : armes d'honneur, bracelets, couronnes; etc.

Mais la récompense suprême pour une armée victorieuse, c'est d'avoir le droit d'entrer en armes à Rome pour monter en procession du Forum jusqu'au temple de Jupiter sur le Capitole.



Les recettes du succès :

Toute la réussite de l'armée romaine repose sur trois mots : ADAPTATION - PATRIOTISME - TÉNACITÉ.

L'armée romaine a su s'adapter en empruntant à ses adversaires tout ce qui faisait leur force.

Elle pouvait, et surtout, compter sur le patriotisme exemplaire de ses citoyens. Rien n'était plus sacré pour un Romain que l'amour de la patrie. Obéir à un prince étranger ou être soumis à une puissance étrangère, c'était une honte absolue.

Enfin, elle était tenace. Jamais elle ne se laissait abattre par ses défaites ou ses revers. Une ténacité qui déroutait ses adversaires les plus endurcis et qui fera dire à Pyrrhus en parlant d'elle :

"C'est comme l'hydre de Lerne : quand on coupe une de ses têtes de serpent, il en repousse deux à la place."

Et oui... à Rome, on n'aimait ni les loosers ni les paillassons...

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