Sigismond
Nombre de messages : 270 Age : 77 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: Psychiatrie, psychanalyse, circoncision et violence 13/3/2011, 20:07 | |
| Une avancée récente de criminologie psychiatrique s'intéresse aux agents des mutilations sexuelles. Elle en fait un diagnostic de syndrome de Münchhausen par procuration , transgénérationnel et collectif. Fortement soudés par la complicité ethnique, les criminels tirent honneur, gloriole, pouvoir, empathie du groupe et supériorité ethnique, non seulement de la mutilation qu'ils infligent à leurs victimes, mais encore de celle qu'ils ont eux-mêmes subie de leurs propres parents, qu'ils estiment bénéfique. Cela confère à ce syndrome une force exceptionnelle, une compulsion de répétition particulièrement âpre, appuyée par un déni massif de la réalité de la perte subie et renforcée par le caractère collectif de l'agression. Normalement simple signe particulier, la mutilation est magnifiée comme signe d'identité collective, impossible à mettre en question sans provoquer un tollé. L'extrême gravité de ce syndrome vient du fait qu'il est perpétré sur l'enfant. Dans le syndrome de Münchhausen ordinaire, l'abuseur dissimule son crime. Mais dès lors que le syndrome devient collectif, la dissimulation criminelle a tout loisir de se renverser en affichage public de la mutilation reçue et infligée, niée comme telle et vantée comme symbole d'une identité collective discriminant l'étranger. Semblablement, la compulsion à consulter le médecin, banale dans le Münchhausen classique, n'existe pas dans les mutilations sexuelles rituelles où religion et tradition tiennent lieu d'autorité médicale, complice cette fois-ci. La grande critique à faire à cette séduisante description psychiatrique, est qu'à la différence de la psychanalyse, elle voit les choses de l'extérieur ; elle constate et dé-nonce un narcissisme exacerbé sans en voir la cause profonde et passe à côté de l'essence du phénomène : la compulsion de domination du groupe sur l'individu et les autres groupes; caractérisée par une torture mutilante qui met le mineur sous terreur, à vie. Pour le psychanalyste, il s'agit d'un renversement dans le contraire du plaisir sexuel interdit (l'autosexualité), transformé en une douleur censée nécessaire pour mériter amour et estime des parents, de la société et de la divinité. Les mutilations sexuelles frappent directement l'organe décrété coupable, pour la plus grande satisfaction des adultes névrosés, culpabilisés et culpabilisateurs.
Seule la psychanalyse met pleinement en lumière, en le déchiffrant, le plus ex-traordinaire symptôme des mutilations sexuelles : en hébreu biblique, un même terme (שפה) désigne les lèvres et la langue, comme si cette dernière faisait partie des lèvres et vice-versa, comme si elle n'avait pas des fonctions, gustative et d'élocution, radicalement différentes, qui interdisent de l'assimiler aux lèvres. L'enveloppe de la langue n'est d'ailleurs pas les lèvres mais la bouche entière. Par contre il est vrai que la zone érogène majeure de l'homme est continue du gland jusqu'à la lèvre préputiale. Nous somme en présence du plus formidable symptôme de l'histoire de la psy-chanalyse : un défaut, un manque étonnant dans la langue hébraïque. Que cette der-nière ne distingue pas deux organes aussi différents dans leur forme et leur fonction résulte d'un déplacement émotiono-intellectuel pathologique, typiquement freudien, par le biais d'une métaphore qui témoigne, dans la zone buccale, de la réalité massacrée par la circoncision. La comparaison implicite entre lèvres et langue d'une part, gland et prépuce de l'autre, montre que ce symptôme résulte d'une inscription dans l'esprit du traumatisme subi à l'extrémité du pénis. Le symptôme collectif dénonce le crime contre l'humanité. Cette métaphore se redouble d'une métonymie : le contenu : la langue, se trouve assimilé au contenant : les lèvres. C'est justement cette métonymie incongrue qui est dénonciatrice. L'hébreu moderne tourne la difficulté de façon révélatrice ; il conserve le radical en le mettant au féminin pour les lèvres et au masculin pour la langue. Mais comme ce qui est vrai pour le gland ne l'est pas pour la langue, il n'a pas supprimé le symptôme mais en a fait un symptôme névrotique. Cependant, pour une minorité hyperactive et contagieuse, la psychose est toujours là. Il ne faut pas s'étonner qu'une aussi monstrueuse criminalité de masse sur les enfants aboutisse à un pareil dérèglement. Si "le mot est le meurtre de la chose" (Lacan), l'inverse se vérifie dans cet exemple. La folie de la mutilation rituelle et le traumatisme qu'elle engendre auront ainsi provoqué un vide dans le langage, et la prétendue supériorité une faiblesse évidente. L'absence en Hébreu de ce que Lacan appellerait un "signifiant" constitue un retranchement d'un terme qui manque dans la langue de tout un peuple, soit un extraordinaire symptôme de psychose collective. Le refoulé ou retranché du réel du sexe fait retour dans le réel de la langue. Nous avons ainsi établi la nature psychotique du traumatisme collectif engendré par la circoncision à la naissance. Cette dernière est dangereuse, elle peut rendre fou, collectivement fou (cf. le génocide de Jéricho), ce sur quoi nous avons mis l'accent en établissant la forte corrélation existant entre violence et circoncision.
Freud remarque :
"L'hypothèse selon laquelle nous pouvons aussi chercher ici une racine de ces haines des Juifs (juden-hasses) qui émergent de façon si primaire et génèrent des comportements si irrationnels chez les occi-dentaux, me paraît incontournable. La circoncision est inconsciemment assimilée à la castration."
Alice Miller surenchérit :
"Les pratiques rituelles de circoncision et d'excision ont des effets qui atteignent non seulement l'indivi-du et sa descendance, mais même les autres hommes."
Les conséquences sont dramatiques. D'une part les conflits sont multipliés, d'autre part les conflits entre circoncis ou entre circoncis et intacts dégénèrent parfois en génocide. Sur les douze génocides des temps modernes : Congo, Héréros, Arménie, Juifs, Gitans, Biafra, Bengale, Tutsis, Hutus, Kurdes, Bosnie, Darfour, onze, dont six comme acteurs, ont impliqué de circoncis d'un côté ou de l'autre, et trois des deux côtés. Entre 1996 et 2002, à l'exception d'une guerre civile (Sri Lanka), toutes les guerres ont impliqué au moins un pays circonciseur et elles furent plus de trois fois plus nombreuses dans les pays circonciseurs. La peine de mort y est plus de deux fois plus répandue. La torture y est plus courante. En Norvège, 60% des viols sont perpétrés par 2% de la population qui sont circoncis. cf Génocides, guerres, peine mort, excision, viol, et circoncision :
http://circabolition.multiply.com/journal/item/360/360
1 Meadow, Roy (1977). Münchausen Syndrome by Proxy: The Hinterland of Child Abuse. Lancet 1977 (310), 343–5. http://web.tiscali.it/humanrights/articles/meadow77.html 2 Matteoli R. Blood Ritual, the Münchhausen complex. Nunzio press; 2008. 3 L'homme Moïse et la religion monothéiste. 1936. Paris : Gallimard ; 1986. p. 184. 4 La connaissance interdite : affronter les blessures de l'enfance par la thérapie. Paris : Aubier ; 1990.
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Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Re: Psychiatrie, psychanalyse, circoncision et violence 13/3/2011, 20:40 | |
| Quand tu as été voir le psychiatre, qu'est ce qu'il t'as dit ? | |
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Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
| Sujet: Re: Psychiatrie, psychanalyse, circoncision et violence 13/3/2011, 23:32 | |
| Bonsoir mr Sigismond J'avoue que je n'ai pas tout lu , mais combattre pour le prépuce c'est vouloir détruire les religions ! . Si Nietzsche n'y est pas arrivé avec toutes ses vérités . Comment pourriez vous y réussir ? J'ai beaucoup de respect envers votre personne , depuis que je vous ai lu que " Coran" interdit de changer la création de Dieu ! Pytètre vous avez raison , pytètre ! , car des centaines de millions de personnes ne sont pas de votre opinion . Pourquoi Sigismond ? Amitiès * Zora. | |
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| Sujet: Re: Psychiatrie, psychanalyse, circoncision et violence | |
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