Foi, amour, solidarité, liberté, réflexion et action, mort et sérénité : voici quelques préceptes tirés des écrits et interventions publiques de cet homme exceptionnel que fut l'Abbé Pierre. Ils s'adressent à tous les hommes et les femmes de bonne volonté, et prônent les valeurs universelles de tolérance, de fraternité et d'échange.
SourireLe plus important, ce n'est pas donner 10 francs dans la rue.
C'est de regarder celui qui souffre avec un sourire.
Pour qu'il voie qu'on l'a vu, lui qui est invisible.
DonnerL'on ne possède pas un bien parce que l'on est capable d'en jouir mais si l'on est capable de le donner.
Qui sait en jouir et ne sait le donner en est non le possesseur mais le possédé.
Il y a sur la terre, hélas, plus de possédés que de possesseurs.
AiderL'aide humanitaire, c'est agir et témoigner.
D'abord une affaire d'homme à homme, de femme à enfant perdu, de jeune à vieillard isolé, de retraité à chômeur désespéré.
D'humain à humain...
D'autres partagesNous serons contraints à d'autres partages internationaux. Il y a des boat-people entre Tanger et Gibraltar, déjà. En Afrique du Nord, la natalité galope, et ils ont des terres arides, sans fleuves, tout près d'une Europe fertile que Bruxelles conseille de laisser en friche.
Giscard a, un jour, parlé d'invasion. Nous n'en sommes pas encore là, mais nos fils la subiront sûrement.
De la nécessité du partageIl ne faut pas de lasser de le répéter : dans une société, tant que la hiérarchie légitime est conçue en partant d'en haut, il ne pourra jamais être possible de servir tout le monde. Au contraire, si on commence par assurer le minimum nécessaire pour une vie humaine, pour la réalisation d'un destin d'homme à chaque famille humaine qui travaille, il y aura toujours de quoi assurer le bien-être de toute la hiérarchie.
Hommes d'une seule et même terreNulle société (et plus que jamais en ces temps d'industrie) ne saurait trouver son harmonie hors d'un effort réciproque des uns et des autres pour mener de front les luttes pour plus d'humanité en tout, c'est-à-dire à la fois pour plus de sécurité, de dignité et d'épanouissement, autant des vies rurales que des vies urbaines.
Nous sommes tous des hommes d'une seule et même terre.
Qu'elle est aberrante l'attitude de ceux qui croient se grandir en affectant de s'éloigner de celle-ci davantage !