La Suisse s'indigne à son tour !

Le mouvement de contestation sociale et politique né en Espagne pointe le bout de son nez en terres romandes.



http://www.20min.ch/ro/news/vaud/story/12121854

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Après l'Espagne, la Grèce et la France, la Suisse ? Depuis dimanche, un appel à l'indignation générale suscite le buzz sur Facebook. Responsable du projet: le co-président des Jeunes Verts genevois Julien Cart et Tülay Torun responsable du Parti ouvrier et populaire du Littoral neuchâtelois.

Les partis de gauche tentent-ils de surfer sur la vague du mouvement espagnol, qui se veut apolitique? «Pas du tout, je m'engage en tant que citoyenne, et Julien Cart aussi», explique Tülay Torun. Elle estime que les revendications des grands-frères espagnols (par ex. Moins de corruption, moins de chômage, plus de transparence) ont aussi un sens en Suisse: «Bien sûr il y a ici des outils de démocratie directe ici, mais si les gens ne vont pas voter, c'est signe qu'ils sont aussi révoltés.»

L'appel à la mobilisation n'enchante en tout cas pas les Jeunes Libéraux Radicaux Vaudois. Dans un communiqué rédigé lundi soir, ceux-ci dénoncent une «récupération politique grotesque» du mouvement. «Je suis bi-national et je soutiens ce qui se passe en Espagne, mais la situation n'est absolument pas comparable en Suisse. 44% des jeunes espagnols sont au chômage, en Suisse ce taux est de 3,8%», explique leur président Barry Lopez.

Ces arguments n'empêchent pas le député socialiste vaudois Nicolas Rochat Fernandez de se sentir solidaire des appels à manifester en Suisse: «Premièrement, il faut soutenir les Espagnols dans leur lutte, et par ailleurs certains problèmes sont transnationaux.»

Pour l'heure, la mobilisation semble trouver plus d'échos dans les villes de Suisse Romandes qu'outre Sarine.

La Suisse "s'indigne" ou s'insurge?
GIBET