Cette fois, c'est la fin pour Berlusconi !

> Il Cavaliere a perdu mardi sa majorité absolue au parlement au cours d'un vote en forme d'humiliation qui fragilise plus que jamais son avenir à la tête du gouvernement italien.

Citation :

SILVIO BERLUSCONI PERD SA MAJORITÉ ABSOLUE À LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS

http://fr.news.yahoo.com/berlusconi-perd-sa-majorit%C3%A9-absolue-%C3%A0-la-chambre-152344966.html

La Chambre des députés a ratifié les comptes publics 2010 par 308 voix sur 630 et le texte n'a été approuvé que grâce à l'abstention de l'opposition de centre gauche, qui a aussitôt renouvelé ses appels à la démission du "Cavaliere".

A l'issue du scrutin, le ministre de la Défense Ignazio La Russa a déclaré que toutes les options étaient ouvertes et que le gouvernement prendrait une décision dans les prochaines heures.

Silvio Berlusconi, la mine sombre, s'est réuni avec plusieurs ministres dans une salle du palais Chigi. La Russa a précisé que le chef du gouvernement consulterait le président Giorgio Napolitano, habilité à convoquer des élections anticipées ou à nommer un nouveau Premier ministre en cas de démission de Berlusconi.

Soumis à une pression grandissante de la part de ses partenaires politiques et européens, sur fond d'envolée des taux d'emprunt des obligations d'Etat italiennes à dix ans, "Il Cavaliere" rejette systématiquement les appels à sa démission.
Mais s'il avait réussi ces derniers mois à résister aux frondes internes, rencontrant les indécis, multipliant les coups de téléphone, le président du Conseil n'est pas parvenu cette fois à éteindre l'incendie.

BOSSI VOTE ALFANO

Quelques heures avant le vote, Umberto Bossi, le chef de file de la Ligue du Nord et partenaire de la coalition de centre droit au pouvoir, a été le premier à allumer la mèche en réclamant la démission de Berlusconi.
Bossi a souhaité qu'il soit remplacé par Angelino Alfano, secrétaire général du Peuple de la liberté (PDL), le parti de Berlusconi.

Le nom d'Alfano mais aussi celui de Gianni Letta, le directeur de cabinet de Berlusconi, sont évoqués.

> Lâché par une partie de ses partisans, empêtré dans des affaires judiciaires sur sa vie privée et son empire financier, Silvio Berlusconi quittera finalement le pouvoir en raison des pressions insistantes des marchés financiers étrangers.

Citation :

SILVIO BERLUSCONI, DÉSARÇONNÉ PAR LES MARCHÉS ET LES SIENS

http://fr.news.yahoo.com/silvio-berlusconi-d%C3%A9sar%C3%A7onn%C3%A9-par-les-march%C3%A9s-230459883.html

"Il Cavaliere", à la tête du gouvernement italien depuis 2008, a jeté l'éponge et annoncé mardi soir sa démission une fois la nouvelle loi de finances votée à la Chambre des députés.

"Il Cavaliere", l'un des hommes les plus riches de la Péninsule, a démontré tout au long de sa carrière politique entamée en 1994 qu'il savait aussi être un vieux cheval de retour, accédant par trois fois au poste de président du Conseil (1994-1995, 2001-2006 et 2008-2011).

Abandonné ces derniers mois par le patronat, sur fond de crise budgétaire, et par l'Eglise catholique, choquée des scandales autour de sa vie privée, semant le trouble au sein même de sa formation, le Peuple de la liberté (PDL), Silvio Berlusconi a décidé à 75 ans d'abandonner la tête du gouvernement, bien qu'ayant maintes fois juré qu'il resterait en poste jusqu'à la fin normale de son mandat en 2013.

Souvent considéré avec amusement à l'étranger en raison de son style clinquant et de ses mots d'esprit, de plus en plus d'un goût douteux, Berlusconi, en plus de son poids politique et financier, est resté longtemps une personnalité très populaire dans son pays.

S'il n'a jamais caché avoir le goût du pouvoir, il en a connu aussi les désagréments, qui peuvent aller, à l'en croire, jusqu'au sacrifice. "Je suis le Jésus-Christ de la politique", n'a-t-il pas craint de lancer un jour.

A part Napoléon, il ne voyait personne au-dessus de lui dans l'histoire politique de l'Europe. "Mais, de taille, je suis bien plus grand que lui", corrigeait-il aussitôt.

Critiqué pour son attirance envers les très jeunes femmes, il aurait même dit à l'une d'elles qu'il pouvait bien se consacrer au beau sexe car il était en réalité "président du Conseil à temps partiel"...

UNE "BÊTE DE SCÈNE"

Mais au fil des ans, malgré moult lifting facial et implants capillaires, le sourire s'est crispé, l'allure est devenue moins conquérante, l'assurance a paru se gripper, la nervosité gagner cette "bête de scène" qui, bronzage insolent en toute saison, avait longtemps survolé les plateaux de télévision et dominer les estrades des réunions publiques.

Hâbleur, charmeur, mais d'un charme carnassier, ses frasques sexuelles ont fait, surtout ces derniers mois, la "une" des médias, qui ont étalé les récits de parties fines dans sa luxueuse propriété d'Arcore, près de Milan, ou dans ses résidences romaines. Quand la présence de mineures à ces soirées très spéciales a été évoquée, ces affaires ont pris un tour judiciaire.

Reste que les Italiens ont longtemps été sensibles à son image de "self-made man" - une fortune amassée d'abord dans l'immobilier, puis la création d'un empire médiatique qui a alimenté les critiques de ses adversaires sur le respect de la liberté de la presse par "Sua Emittenza", l'un de ses surnoms.

Lorsqu'il avait fondé en 1994 son premier parti politique, Forza Italia, il avait rapidement comblé le vide laissé par l'implosion de la démocratie chrétienne, qui avait dominé l'Italie d'après-guerre mais n'avait pas survécu à l'opération "mains propres" contre la collusion entre la politique et la mafia.

Né à Milan le 29 septembre 1936, fils d'un employé de banque et d'une femme de ménage, Silvio Berlusconi est père de cinq enfants, qu'il a eus de deux femmes dont il a divorcé. Dès l'enfance, il a vendu de tout - ses devoirs aux cancres de l'école, des aspirateurs, des lotissements, des publicités, des livres, des magazines, des polices d'assurance et des stars du ballon rond - dans ce dernier cas, un summum dans la péninsule, et quel tremplin...

Mais ce qu'il a d'abord su vendre, c'est lui-même, et son image. Mais gérer une entreprise et diriger un gouvernement, cela ne concordait pas toujours.

Le franc-parler qui peut faire mouche dans un conseil d'administration peut être catastrophique lors d'un conseil des ministres ou une réunion politique. Un bon mot, un trait d'esprit, devient vite une gaffe, un dérapage aux conséquences incalculables. De cela aussi, il paie aujourd'hui le prix.

> A 75 ans, il était peut-être temps qu'il s'arrête... n'empêche, quelle carrière ! Et quel CV impressionnant. On pourra dire ce que l'on voudra de l'homme, de ce qu'il est devenu, il n'empêche qu'il reste le symbole d'un authentique "self-made-man", de quelqu'un qui s'est fait tout seul, par ses efforts et sa volonté.

Il aura quand même été à la tête de son pays par trois fois et à chaque fois avec un fort soutien populaire. Il n'y a pas de hasard. Les Italiens ont aimé Berlusconi, aujourd'hui ils le brûlent. On ne brûle que ce l'on a adoré.

Le chapitre vient de se terminer. Il est désormais temps de passer à autre chose.

La victoire de Berlusconi lors de ce vote, victoire que les médias, unanimes, nomment "défaite" car il lui y a manqué 8 voix "pour" l'emporter à la majorité absolue, me fait penser, toutes proportions gardées, à Margaret Thatcher.

En 1990 il a manqué à Margaret Thatcher juste 2 voix pour être réélue au premier tour à la tête du Parti conservateur.
Véxée, elle a refusé de se présenter au second tour et a préféré démissionner.

N'empêche, encore aujourd'hui tous les braves gens, désinformés par la presse, croient qu'elle a été battue.

(Ici j'arrête toute comparaison entre Margaret Thatcher et Silvio Berlusconi, ne m'en veuillez pas...)

Biloulou a écrit:

La victoire de Berlusconi lors de ce vote, victoire que les médias, unanimes, nomment "défaite" car il lui y a manqué 8 voix "pour" l'emporter à la majorité absolue, me fait penser, toutes proportions gardées, à Margaret Thatcher.

En 1990 il a manqué à Margaret Thatcher juste 2 voix pour être réélue au premier tour à la tête du Parti conservateur.
Véxée, elle a refusé de se présenter au second tour et a préféré démissionner.

N'empêche, encore aujourd'hui tous les braves gens, désinformés par la presse, croient qu'elle a été battue.

(Ici j'arrête toute comparaison entre Margaret Thatcher et Silvio Berlusconi, ne m'en veuillez pas...)

BEUF.....

Dame de fer....Bite de fer...... même combat !!!!!

Un des plus grands et plus emblématiques personnages du XXe siècle, sans doute !

1983, Holiday Inn Aqaba.....

Oui, je sais, tu as joué au tennis avec elle et le soir, au bar de l'hôtel, elle t'a confié ses problèmes avec son fils alcoolique...

Biloulou a écrit:

Oui, je sais, tu as joué au tennis avec elle et le soir, au bar de l'hôtel, elle t'a confié ses problèmes avec son fils alcoolique...

Tu m'en bouches un coin !!!!!!

Tu as bu ?

Et je laisse le reste sous silence...

Biloulou a écrit:

Un des plus grands et plus emblématiques personnages du XXe siècle, sans doute !

Eh ben... On n'est pas difficile, dans les jardins suspendus retranchés de la Belgique...


Mab

Mara-des-bois a écrit:

Biloulou a écrit:

Un des plus grands et plus emblématiques personnages du XXe siècle, sans doute !

Eh ben... On n'est pas difficile, dans les jardins suspendus retranchés de la Belgique...
Mab

Jalouse ! Toi tu débordes très largement sur le XXIe siècle, je te citerai au bon moment !

Mais je n'ai causé aucun tort aux mineurs anglais, moi ! Ni aux majeurs, d'ailleurs.


Mab, innocente

Ungern a écrit:

La Dame de Fer est une femme "sensible" .

Elle a versé une larme quand son fils avait disparu pendant 24 h oo égaré dans le désert durant un¨Paris Dakkar .

Au même moment Bobby Sand mourrait dans sa prison d'une grève de la fin de près de 50 jours parce qu'il refusait de porter les habits de droits communs !

Une sainte .

Faudrait la canoniser !

> Avoue qu'une telle femme t'excites, Ungern.

Il t'en aurait fallu une comme ça, elle aurait su comment te dresser ...

Ungern a écrit:

(...) Au même moment Bobby Sand mourrait dans sa prison d'une grève de la fin de près de 50 jours parce qu'il refusait de porter les habits de droits communs !

Tu ne rends pas compte de ce que ça allait coûter au contribuable, de lui donner chaque semaine des nouveaux habits adaptés à sa taille !

Mara-des-bois a écrit:

Mais je n'ai causé aucun tort aux mineurs anglais, moi ! Ni aux majeurs, d'ailleurs.
Mab, innocente

Mais... Margaret Thatcher non plus, il me semble !
Elle a juste remis gentiment les syndicats tout puissants et irresponsables à leur place....

Entendu sur TF1 et de mémoire : si Berlusconi n'a pas réussi à dimininuer la dette extérieure de l'Itale, l'essentiel de celle-ci a été contracté sous les gouvernements qui l'ont précédé. Il a par contre réussi à la maintenir au même niveau.
Quant à la dette publique elle est due sur des fonds nationaux, pas à des investisseurs étrangers.
Enfin, il n'y a pratiquement pas eu de délocalisations en Italie, le nombre d'entreprises reste au-dessus de 6 millions.

En France on est à 2 millions.

Peut-être ce qui précède explique en grande partie tout le mal sur Berlusconi qui est dit par ici ?

Je le laisse à la sagacité de ceux qui sont plus calés que moi en économie, c'est à dire tout le monde.

Donc, il Cavaliere a choisi de quitter volontairement le pouvoir sur un succès électoral, et il le quitte quand il l'a voulu et comme il l'a voulu en passant la main à Mario Monti, non sans avoir mis en place des mesures de rigueur et d'effort national unanimement saluées.

Sa vie politique se termine ici ?

Rien de moins sûr, ce ne serait que la quatrième fois qu'il serait appelé à sortir l'Italie d'un mauvais pas...