Sarko monte au créneau ... Un petit créneau ... Il est si petit...Mais "méchant" ...

Citation :

Quand l’UMP accélère la progression des dettes étrangères

Ce qu'il a dit :

C'est une phrase prononcée notamment par Jean-François Copé, jeudi 18 novembre sur France 2, mais qu'on retrouve également dans les argumentaires diffusés par l'UMP :

"Depuis 2007, la dette française a augmenté trois fois moins qu’en Espagne, quatre fois moins qu’en Angleterre, cinq fois moins qu’aux États-Unis".



Pourquoi c'est plutôt faux.

1/ Des progressions fortement arrondies au supérieur

L'argument est destiné à vanter les mérites de l'action du gouvernement, et à relativiser la mauvaise passe que traverse la France, en expliquant peu ou prou qu'ailleurs, les choses sont pires. Il est pourtant douteux, et il n'est pas difficile de le montrer :

L'OCDE met en ligne une banque de données très complète. Il suffit d'extraire la série statistique relative à la dette de l'administration centrale, qui mesure l'endettement de l'Etat et de la sécurité sociale (mais pas la dette des collectivités locales).

Voici ce que donnent ces données sur les quatre dernières années disponibles, donc de 2007 à 2010. La dernière colonne est le pourcentage de hausse de chaque pays. On le voit, la France est effectivement le pays parmi les quatre cités qui a connu la hausse la moins élevée, 29,36 % de progression entre 2007 et 2010.



Mais s'il est exact que la dette Française grimpe moins vite que les trois autres pays, il est faux de dire qu'elle augmente à un rythme "trois fois moindre" que celle de l'Espagne : le différentiel est de 2,46. De même pour le Royaume-Uni : la dette n'a pas grimpé "quatre fois plus vite" que celle de la France mais 3,4 fois. Quant aux Etats-Unis, le différentiel est de 2,5 fois.

Du reste, un graphique montre bien que les différences de progression ne sont pas spectaculaires.



2/ La progression de la dette n'est pas un indicateur forcément significatif

Mais surtout, l'UMP a choisi de retenir dans ce classement des pays dont la dette avait fortement progressé. Or si l'on trace les mêmes courbes à partir d'autres indicateurs, l'impression est quelque peu différente. Voici ainsi les courbes de progression de la dette de plusieurs pays européens, selon les données, cette fois, d'Eurostat.



On le voit, l'Allemagne a vu son déficit croître sensiblement au même rythme que la France (27,61 % contre 28,19 %). Le pays est pourtant cité comme l'exemple absolu de rigueur budgétaire dans l'Union, et sa notation "triple A" n'est absolument pas inquiétée. A l'inverse, l'Italie, qui a perdu sa notation triple A et enchaîne les plans de rigueur, a pour sa part vu sa dette croître "seulement" de 14,84 %, moitié moins que la hausse de la dette française ! La France, en vert dans le graphe ci-dessous, est d'ailleurs dans la moyenne des courbes de la zone euro



Quant à la progression de la dette, il est intéressant de l'observer depuis un peu plus longtemps. Par exemple depuis 1997 :



En modifiant l'échelle de temps, on peut constater que la dette française reste structurellement élevée dans l'UE, ou encore que l'Espagne avait amorcé un désendettement avant la crise.

Bref, l'indicateur choisi par le parti majoritaire ne veut pas dire grand chose seul, tant il est nécessaire de prendre en compte la croissance, les exportations, et d'autres éléments macro-économiques et de contexte pour comparer les gestions nationales face à la crise.

Samuel Laurent

Cher Ungern,

Je n'ai pas de sympathie particulière pour celui que tu as coutume de vilipender mais je crains que ta désillusion - s'il se précisait qu'en mai prochain, son règne cesse - soit grande ... ou qu'à défaut, ta joie soit de très courte durée. Il n'est qu'un épiphénomène sans importance véritable.

Je crois me souvenir qu'en 1981, la situation financière et internationale était en bien meilleur état que maintenant (et ton "champion" n'y peut pas grand chose) ... et je crois me souvenir aussi que peu de temps après le 10 mai de cette année là, la désillusion fut grande ... pourtant et à cette époque là, nous n'étions pas au bord d'une crise systémique très profonde où l'unité de mesure était encore "l'Etat" traditionnel (il ne l'est plus). Bien malin celui qui peut apercevoir à quoi va ressembler le monde en 2020/2030 ... peut-être à "beaucoup mieux", peut-être à "plus rien du tout", peut-être à "autre chose" ... Je ne me mouille pas beaucoup en optant pour cette dernière voie.

Vois-tu (et même pour moi qui suis dans la dernière ligne droite), force est de constater (j'en discutais encore ce matin à Londres avec un de mes jeunes interlocuteurs) que le "centre du monde" s'est déplacé très durablement : même les londoniens sont persuadés que leur demain est à Hong Kong ou Shanghai ... quelques inconnus demeurent et parmi celles-ci : ne serait-il pas judicieux de faire le pari brésilien dès maintenant sans attendre après-demain ? Les plus fous et les plus impétueux parlent de Moscou ... hier, c'était New York, Londres, Tokyo, ...

Pour ma part, j'ai le sentiment d'avoir vécu dans un monde qui n'existe presque plus ... et il me reste à jouir de mes piecettes dans des conditions climatiques les plus agréables possibles ...

Tout ceci est casse-gueule car non encore écrit - et pour cause - dans les livres d'Histoire ... mais finalement, l'Histoire a-t-elle déjà été écrite autrement ? ... dans l'instant, rien ne fut jamais lisible ... il n'y a pas de déterminisme historique.

Finalement, je crois que tu fais trop porter le poids de la glissade de plus de plus brutale à un type qui n'y peut pas grand chose.

La situation,c'est "un" ,
La personalité de celui qui est au pouvoir , c'est deux .

C'est le personnage "Sarko" qui me dégoutte profondément,et ce serait exactement la même chose qu'il soit de droite ou de gauche .
D'abord Sarko n'est ni de droite ni de gauche , il est du côté de Sarko,la seule et unique chose qui ait de l'intérêt pour lui .

Pour le reste,je suis d'accord sur ton analyse .
A mon avis l'Europe est condamnée à disparaitre de la scène internationale à échéance de 25 ans au profit de l'Asie .

Nous aurons encore l'importance de l'Italie ,de l'Espagne ou du Portugal, cad "rien" comparé à l'Empire qu'ils ont eu jadis.

En te lisant Ungern me revient une anecdote vieille de plus de trente ans.

A cette époque là (entre 74 et 81) régnait sur la France VGE. Un jour que l'avion présidentiel traversait l'espace aérien de nos amis Suisses et comme il est d'usage en pareilles circonstances, le protocole s'employa à envoyer un message de sympathie au Président de la Confédération hélvétique mais, ô stupeur, ni VGE, ni aucun membre de sa suite ne put se rappeler de l'identité de ce dernier ...

A cette époque où j'étais encore idéaliste (je voulais me faire toutes les demoiselles Lerat et ses contemporaines), j'ai trouvé ce non-événement sublime !

Pas toi ?

Bouclier fiscal : 3,5 milliards payés par les Français ?
Oui, payés par les Français les plus taxés et qui leur sont rendus vu qu'ils avaient été indument imposés, pas puisés dans les poches de l'ensemble des Français.
Et le reste est à l'avenant.

Bref, de la démagogie de haut vol pour des neuneus de bas niveau.

Ungern a écrit:

Non,ils ont été taxés conformément à la loi donc le vocable "induement" n'est pas de mise .
Je dirais même que c'est de la démagogie

Ben oui, mais ladite loi posait une limite à la taxation, de telle sorte que les montants trop perçus étaient restitués.
Dès lors, prétendre que le montant de cette restitution était puisé dans la poche de l'ensemble des Français...

Bref, de la démagogie, quoi !

Biloulou a écrit:

Ungern a écrit:

Non,ils ont été taxés conformément à la loi donc le vocable "induement" n'est pas de mise .
Je dirais même que c'est de la démagogie

Ben oui, mais ladite loi posait une limite à la taxation, de telle sorte que les montants trop perçus étaient restitués.
Dès lors, prétendre que le montant de cette restitution était puisé dans la poche de l'ensemble des Français...

Bref, de la démagogie, quoi !

... pas de rétroactivité !

andre a écrit:

Biloulou a écrit:

Ungern a écrit:

Non,ils ont été taxés conformément à la loi donc le vocable "induement" n'est pas de mise .
Je dirais même que c'est de la démagogie

Ben oui, mais ladite loi posait une limite à la taxation, de telle sorte que les montants trop perçus étaient restitués.
Dès lors, prétendre que le montant de cette restitution était puisé dans la poche de l'ensemble des Français...
Bref, de la démagogie, quoi !

... pas de rétroactivité !

...sauf celle prévue par la loi fiscale.
Bien entendu, tant qu'il s'agit de l'exercice fiscal en cours il est inexact de parler de réotracticité.