Ca y est, il a pris position :
- Physiquement, rendant une visite symbolique au Jourdain, lieu du baptème par l'eau, plutôt que par le sang !
- Oralement, par une déclaration contre le détournement de la religion en violence, et donc contre le mensonge d'Abraham et pour le 2ème Commandement de Moïse, cf. mon papier à ce sujet :
MOISE CONTRE LES MUTILATIONS SEXUELLES
UNE FALSIFICATION TRIMILLÉNAIRE :
Le deuxième commandement :
"... je suis un Dieu jaloux, qui poursuis le crime des pères sur les enfants jusqu'… aux
arrière-grands-pères…,
interdit les mutilations sexuelles
(*).
Jean-Baptiste et Jésus donnèrent leur vie pour le baptême par l'eau plutôt que par le traumatisme de la punition "originelle", conçue pour prévenir tout "péché" ultérieur. Il y eut de multiples tentatives d'abolition de la circoncision, parfois étouffées dans le sang (Macchabées). La plus élaborée fut celle de rabbins réformistes allemands, au milieu du 19
ème siècle, pour des raisons sociopolitiques et juridiques : atteinte criminelle contre l'enfant, la coutume isole les Juifs (et fut ainsi la cause profonde de l'extermination nazie), mais aussi religieuses : elle a été ordonnée à Abraham,
pas à Moïse et le Deutéronome
- le livre de Moïse (et donc les Dix Commandements) ne la prescri
(ven)t pas, Moïse s'opposa à celle de son fils
(Exode, 4 : 24-26), elle ne fut pas pratiquée sous son règne
(mais réinstaurée à Gilgal, pour les hommes seulement, après sa mort – Josué, 5 : 2-9), il n'y a pas
(plus) d'équivalent pour les filles (cf.
Encyclopaedia Judaica. Jerusalem : Keter publishing house ltd. ; 1972. t. V. p. 571).
Avant Moïse, adorateurs du phallus masculin et méprisant le féminin, les Égyptiens pratiquaient, et pratiquent encore, sur les enfants des deux sexes, la plus terrible répression qu'on puisse imaginer de la sexualité infantile. Les fessées frappent par derrière ce qui se fait si gentiment par devant. Comme le montre la toile d'Ernst : "La Vierge corrigeant l'enfant Jésus" (Ludwig Museum, Köln), où l'auréole tombée évoque le prépuce coupé, les mutilations sexuelles les accompagnent. Elles castrent la jeunesse des organes spécifiques de l'autosexualité. Alors qu'elles avaient été imposées aux Juifs par mesure d'esclavage, Moïse le libérateur ne pouvait les tolérer. Dans le 2
ème Commandement, il considère que ces
ablations font du phallus un fétiche et qu'un Dieu "jaloux" ne peut admettre une telle idolâtrie. Il dénonce donc le chapitre 17 de la Genèse. Dans le même ordre d'idées, après avoir tué l'assassin égyptien (Exode 2 : 11-12), le fils de bédouins opte pour le nomadisme vanté par les écrivains juifs d'aujourd'hui, plutôt que pour le génocide de ses frères. Cela lui fut fatal ; selon Freud et quelques égyptologues, les lévites firent… la peau de celui qui préférait la garder toute.
Qualifiant de même la circoncision de "rite barbare et sanglant" (cité par le Dictionnaire encyclopédique du judaïsme. Paris : Éditions du cerf ; 1993), Abraham Geiger et ses amis mosaïstes, démocrates et féministes, fondèrent le premier mouvement juif de l'après-Renaissance à refuser la circoncision. Ce fut un tollé dans la communauté, orchestré par
Hirsh (un des fondateurs du sionisme). Bien qu'ayant parfaitement compris Moïse, les réformistes ne purent croire leurs yeux de la falsification d'un des Dix Commandements. Lorsque les autorités rabbiniques réfutèrent leurs arguments, la plupart des dissidents revinrent à la circoncision, après vingt ans de résistance. Mais l' "hérésie" avait gagné les États-Unis où certains pratiquent une nomination non mutilante.
La falsification ici dénoncée dissimule que le 2
ème Commandement interdit la circoncision et que Dieu semble avoir changé d'avis entre les deux Alliances. En effet les versets suivants :
"... je suis un Dieu jaloux, qui poursuis le crime des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et quatrième génération..." (Exode, 20 : 5-6, traduction du rabbinat français. Paris : Les éditions Colbo ; 1999),
sont lus comme s'il disaient : "qui punis les enfants pour les crimes des pères" mais,
- si la phrase avait ce sens, elle aurait aussi cette construction,
- comme le Deutéronome, livre de prêtres, était facile à modifier, sa version du 2
ème Commandement (5 : 9) a carrément été matériellement falsifiée ; elle biffe les termes "sur les enfants". Comment le texte le plus sacré de la Torah puisque gravé dans la pierre par Dieu en personne, aurait-il pu varier ? ! Ce caviardage eut pour but
de favoriser la falsification intellectuelle ci-dessus décrite de l'Exode, bien connu du peuple et impossible à falsifier. Le coup de ciseaux put être opéré au retour de l'exil à Babylone, lors de la prétendue trouvaille du manuscrit
enterré dans le temple. Il permit la remise en vigueur de la circoncision qu'il avait fallu abandonner dans les prisons de Babylone ; c'était une coutume des Égyptiens, les pires ennemis de Nabuchodonosor, dont il était vital de se distinguer (cf. Sabbah M. et R. Les secrets de l'Exode. Paris : Jean-Cyrille Godefroy ; 2000).
- le texte n'emploie ni le double singulier (le crime du père) ni le double pluriel (les crimes des pères) qui désigneraient la criminalité en général, selon l'interprétation orthodoxe. Le singulier simple : "
le crime des pères", ne peut renvoyer qu'au crime bien connu sur les enfants : les mutilations sexuelles,
- affirmant que Dieu punit les enfants pour les crimes des pères, l'interprétation orthodoxe donne au terme "jaloux" le sens aberrant de soupçonneux jusqu'à l'injustice de condamner les enfants et petits-enfants irresponsables. Les justes ne permettront pas une telle interprétation ; un Dieu jaloux l'est de sa propre création, que l'homme n'a pas le droit d'altérer,
- pourquoi une punition de toute la famille s'éteindrait-elle brutalement à la quatrième génération des descendants ? Par contre il est naturel que la punition des ascendants ne puisse s'appliquer au-delà des arrière-grands-pères,
- il est invraisemblable qu'il y ait deux commandements : le deuxième et le 6
ème ("Ne commets point d'homicide."), pour condamner la criminalité,
- si le 2
ème Commandement met en exergue la criminalité pédo-sexuelle, c'est parce qu'elle est tout particulièrement
répréhensible. Moïse avait conscience de la gravité des crimes de masse, frappant toute une partie de la population, les enfants en l'espèce. Situant justement les mutilations sexuelles parmi les crimes contre la création (l'humanité), il
les punit plus sévèrement que les crimes ordinaires. Pour la première fois dans l'histoire, un législateur édicte une peine imprescriptible, frappant les vieillards des années après leur crime,
- quelques versets après le 2
ème Commandement, la Bible l'éclaire:
"Si toutefois tu m'ériges un autel de pierre, ne le bâtis pas en pierres de taille car
en les touchant avec le fer, tu les as rendues profanes. Tu ne dois pas non plus monter sur mon autel à l'aide de degrés
afin que ta nudité ne s'y découvre point." (cette notation fait de Moïse un fin sexologue, apologue de la pénétration calottée) (Exode, 20 : 21-23)
- enfin, en abolissant les mutilations sexuelles, Moïse sonne le glas de l'inhumaine "exclusion du peuple" infligée aux défenseurs de leur enfants ; elle instituait, au profit d' "élus" autoproclamés, la pire des discriminations et ségrégations, puisque prétendue identitaire par ordre divin, ou plutôt diabolique.
Le sens de la périphrase divine fut donc dénaturé. Pour dissimuler que l'expression : "le crime des pères" vise les mutilations sexuelles, les fanatiques victimes du mensonge d'Abraham l'ont habilement détournée par l'introduction sacrilège d'un double sens inexistant. Mais s'ils osèrent falsifier le 2
ème Commandement pour les garçons, ils renoncèrent
à l'excision des filles. Moïse abolit le commandement d'Abraham parce que la loi ne peut pas parler contre la vie. Ses 2
ème et 6
ème Commandements font du Décalogue – la première déclaration historique des devoirs et droits de l'homme – une déclaration du droit de la personne humaine au tout premier de ses droits, inaliénable, inviolable et sacré : le droit à la propriété du corps. Ce droit interdit la peine de mort et la mutilation des enfants ou des adultes sans motif grave et strictement médical. Nous demandons son inscription comme article 1 de la Déclaration universelle des droits de la personne humaine.
(*) Un résumé de ce texte a été publié par le British medical
journal : Sigismond. Lettre à l'éditeur du 15.01.08.
http://www.bmj.com/cgi/eletters/335/7631/1180#183746 (vers le bas de la page)