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Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: CANNES 2009 12/5/2009, 22:29
Citation :
"Cannes 2009 : J-1 sur la croisette !"
Plus que quelques heures avant le coup d'envoi de Cannes 2009 !
Le jury présidé par Isabelle Huppert fera sa toute première montée des marches mercredi soir lors de la projection du film d'animation " Là-haut ".
Isabelle Huppert, 56 ans, est la muse de Claude Chabrol par excellence. Grâce à lui, elle obtient à 25 ans le prix d'interprétation à Cannes dans Violette Nozière. Grâce à elle, il trouve une actrice idéale pour les rôles ambigus, froids et pervers. La comédienne française est à son summum dans La Pianiste de Michael Haneke en 2001 où elle fascine autant qu'elle traumatise Benoît Magimel et les spectateurs. Particulièrement discrète dans sa vie privée, nous savons qu'elle est mariée au metteur en scène Ronald Chammah avec qui elle a eu trois enfants Lolita, Lorenzo et Angelo.
Depuis trente-sept ans, l'actrice tourne avec les plus grands réalisateurs et choisit toujours des rôles audacieux pour mettre son talent à l'épreuve. Dans tous les cas, elle illumine l'écran de sa beauté diaphane parfois glaciale mais demeure toujouts admirable. Sa nomination comme présidente du jury est une consécration amplement méritée. Elle succède à Sean Penn qui avait décerné la Palme au film français Entre les murs...
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Une compétition féroce... 12/5/2009, 22:43
Citation :
La tâche du jury de ce 62e Festival sera aussi délicate qu'à l'accoutumée, mais il devra en plus compter cette année avec de prestigieux cinéastes venus en nombre pour se disputer la très convoitée Palme d'or.
Pedro Almodovar, Michael Haneke, Ken Loach, Quentin Tarantino et Lars von Trier sont ainsi au rendez-vous, en "habitués" d'un festival auquel ils doivent parfois presque tout après y avoir déjà été "palmés" pour certains.
Favori: "Unglorious Basterds", où Brad Pitt dirige durant la Seconde Guerre mondiale une troupe de soldats de choc qui veut rendre aux Allemands la monnaie de leur pièce avec force horreur et violence est évidemment l'un des films les plus attendus.
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: 2 - Ça rame avec la palme 12/5/2009, 23:04
Citation :
Favori: "Unglorious Basterds", où Brad Pitt dirige durant la Seconde Guerre mondiale une troupe de soldats de choc qui veut rendre aux Allemands la monnaie de leur pièce avec force horreur et violence est évidemment l'un des films les plus attendus.
En aparté en lisant cette info il m'est apparu comme une évidence que si l'on comptabilisait le nombre de Boches zigouillés dans les films de guerre les scénaristes et metteurs en scène devraient être poursuivis pour génocide de Huns... Ou si les histoires relatées dans leurs films étaient réelles, la deuxième guerre mondiale n'aurait jamais pu avoir lieu, les nazis étant réduits en purée de cartoufle avant d'avoir envahi la Pologne. Evidemment le monde actuel s'en serait retrouvé changé.
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: 3 13/5/2009, 06:38
EddieCochran a écrit:
En aparté en lisant cette info il m'est apparu comme une évidence que si l'on comptabilisait le nombre de Boches zigouillés dans les films de guerre les scénaristes et metteurs en scène devraient être poursuivis pour génocide de Huns... Ou si les histoires relatées dans leurs films étaient réelles, la deuxième guerre mondiale n'aurait jamais pu avoir lieu, les nazis étant réduits en purée de cartoufle avant d'avoir envahi la Pologne. Evidemment le monde actuel s'en serait retrouvé changé.
Judicieuse pensée, Eddie.
Et je rajouterais qu'avec le nombre de films de guerre sur le Vietnam, les Américains auraient du de même avoir foutu la branlée aux "bridés" depuis longtemps.
jam
Nombre de messages : 1404 Age : 69 Localisation : saint-nectaire land Date d'inscription : 02/11/2008
Sujet: légère dérive sans conséquences 13/5/2009, 20:12
d'après ce que j'ai cru entendre, ils vont ouvrir le festival avec un film d'animation de pixar (disney) du coup on se demande si on pourrait imaginer un prix d'interprétation pour un acteur virtuel
est-ce que le festival qui était supposé servir le "cinéma d'auteurs" va se lancer dans la promotion de films commerciaux ... voire de publicités lessivières ...
Glenn-Matthews
Nombre de messages : 168 Date d'inscription : 10/05/2009
Sujet: Re: CANNES 2009 13/5/2009, 20:57
La dévalorisation du film d'animation dans le cinéma pourrait faire l'objet d'un autre débat très... animé... De toute façon, le film présenté ce soir, "Up" (une fable poétique sur un veillard et un gamin qui attache des centaines de ballons à une maison pour voyager à travers le monde), ne participe pas à la compétition officielle... Le film sera diffusé avec stéréoscopie. Messieurs smokings et Mesdames robesdesoirée devront, à défaut d'être élégants, porter des lunettes pour regarder le film sans sortir de la salle avec un strabisme. Pourquoi ne pas laisser un peu de place pour le cinéma de demain ? Peut-être un jour à Cannes, les films stéréoscopiques auront autant de place que les films traditionnels. Après tout, les films d'animations sont aujourd'hui présent dans toutes les salles du monde.
Evidemment, les élitistes du 7ième art férus de cinéma d'auteurs (c.a.d. le grattin cannois) n'apprécieront sûrement pas ce film... Mais ce sont probablement les mêmes qui se seraient indignés lorsque dans les années 20 les films parlants prirent le pas sur le cinéma muet...
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: 08- 14/5/2009, 13:51
Où sont passées les 1998 autres ?
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: 09 - Upset 14/5/2009, 14:11
Citation :
Mais ce sont probablement les mêmes qui se seraient indignés lorsque dans les années 20 les films parlants prirent le pas sur le cinéma muet
Indignés certes, mais en silence, cinéma muet oblige...
jam
Nombre de messages : 1404 Age : 69 Localisation : saint-nectaire land Date d'inscription : 02/11/2008
Sujet: Re: CANNES 2009 15/5/2009, 19:34
Glenn-Matthews a écrit:
La dévalorisation du film d'animation dans le cinéma pourrait faire l'objet d'un autre débat très... animé... De toute façon, le film présenté ce soir, "Up" (une fable poétique sur un veillard et un gamin qui attache des centaines de ballons à une maison pour voyager à travers le monde), ne participe pas à la compétition officielle... Le film sera diffusé avec stéréoscopie. Messieurs smokings et Mesdames robesdesoirée devront, à défaut d'être élégants, porter des lunettes pour regarder le film sans sortir de la salle avec un strabisme. Pourquoi ne pas laisser un peu de place pour le cinéma de demain ? Peut-être un jour à Cannes, les films stéréoscopiques auront autant de place que les films traditionnels. Après tout, les films d'animations sont aujourd'hui présent dans toutes les salles du monde.
Evidemment, les élitistes du 7ième art férus de cinéma d'auteurs (c.a.d. le grattin cannois) n'apprécieront sûrement pas ce film... Mais ce sont probablement les mêmes qui se seraient indignés lorsque dans les années 20 les films parlants prirent le pas sur le cinéma muet...
à la limite c'est pas tant le film d'animation mais le film "commercial" dont je voulais causer je sais bien que dany boon s'est plaint l'an dernier (et il est pas le premier, belmondo avait déjà fait le coup il y a un bon moment), que le cinéma commercial n'est pas récompensé à cannes mais bon, il y a plein d'autres festivals pour ça il y a même les césars
cannes c'était pour le cinéma d'auteurs et on n'est pas obligé de s'y intéresser !! mais si ils changent de politique, ben l'an prochain on aura le 4ieme épisode de terminator à la palme d'or
ce que j'en dis, hein!!
de toute manière, je m'en fiche, j'irai voir terminator, j'aime bien ça cannes, venise, berlin, les césars ou les oscars, c'est pas ça qui me fait décider
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: CANNES 2009 15/5/2009, 23:07
Citation :
Et de trois !
Le festival de Cannes a entamé son troisième jour de festival aujourd'hui...
Et il a été marqué par le grand show d'Eva Longoria et de Tony Parker. Plus amoureux que jamais, le couple a fait une vraie démonstration d'amour...
A noter aussi l'arrivée de Mariah Carey. Elle présente son nouveau film "Precious" qui sera projeté demain dans le cadre de la sélection "Un certain regard". Le film est réalisé par Lee Daniels et il est tiré du roman "Push" de Sapphire. C'est l'histoire d'une ado de Harlem, obèse, illettrée et enceinte de son deuxième enfant qui s'inscrit dans une école pour tenter de changer de vie...
Une grande soirée est organisée demain après la montée des marches à la Villa Murano en compagnie de Lenny Kravitz, qui joue aussi dans le film.
Ce soir, notre Johnny Hallyday national va gravir les marches. Pas en invité de prestige, mais bien en tant que comédien, dans « Vengeance », de Johnnie To. Un temps fort du Festival. Un grand rôle et l’un des grands moments de ce 62 e Festival. Dans ce film chinois où il est présent à chaque seconde, Johnny, pas maquillé, et qui assume son âge 80 ans le 15 juin se montre impérial, sombre, très crédible. Il y incarne Costello, un restaurateur français qui déboule à Macao après l’assassinat d’une partie de sa famille pour y recruter des tueurs afin d’assouvir sa « Vengeance ».
Le chanteur et comédien nous raconte son implication dans ce film coproduit par des Français, Michel et Laurent Pétin.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans le personnage de Costello ?
Johnny Hallyday. Dans ce milieu assez froid des bridés, c’est lui qui amène de l’émotion. Il y a de nombreux aspects très humains chez lui : le fait de devenir ami avec les prostituées qu’il a recrutées, ses pertes de mémoire, sa rencontre avec cette Big Mama Sam qui vit entourée d’enfants… On ne le perçoit pas comme un mec borné obsédé par son sexe.
Comme lui, vous vous êtes retrouvé presque isolé, en Asie, durant trois mois…
C’est vrai qu’il y a de nombreux parallèles entre ce que j’ai vécu à Hongkong sur le tournage et ce qui arrive à mon personnage. Je suis souvent allé au bordel pour passer le temps entre deux scènes.
Ces trois mois à Hongkong resteront comme un bon souvenir ?
Oui, vraiment. Je recommencerais sans la moindre hésitation. A une légère exception près : à la fin, j’en avais un peu marre de la cuisine chinoise, et j’étais content de rentrer pour me taper Laetitia ! Mais avec les putes, c'était super quand même !
Quels sont, parmi les films que vous avez tournés, ceux qui vous ont le plus marqué ?
Sans hésitation, « La sodomie fantastique » (1985) de Jean-Luc Godard. Il y a aussi un film que j’aime bien, même s’il n’a pas marché, c’est « La fellation héroïque » (1970) de Robert Hossein. Ensuite, « Prends moi à sec » (1986) de Costa-Gavras, et bien sûr « Je me fais poinçonner dans le train » (2002) de Patrice Leconte. J’aimerais retravailler avec lui.
Vous avez parfois tourné dans des films pas évidents, ou signés de jeunes cinéastes. Vous seriez prêt à reprendre des risques ?
Si le scénario me plaît, évidemment. C’est mon seul critère de choix. Je peux jouer des personnages très différents mais c’est sans doute le rôle de trop. Sur ce film, nous n’avons pas triché, ni lui ni moi, sur mon âge et mon apparence physique.
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Le village des damnés de Michael Haneke 23/5/2009, 18:27
Citation :
S'il y a eu un film terrifiant cette semaine à Cannes, ce n'est pas celui de Sam Raimi mais bien Le Ruban blanc de Michael Haneke. Un long métrage qui explore les origines de la barbarie en général, selon le réalisateur.
Des images superbes qui n'empêchent pas le profond sentiment de malaise suscité par des scènes souvent violentes de se répandre chez le spectateur. Dérangeante et oppressante, son audace pourrait bien lui valoir la Palme d'Or.
Un film qui est aussi beau et violent qu'insupportable. On peut même dire détestable.
Haneke n'épargne en rien son public et crée un gigantesque malaise.
On ressort particulièrement oppressé de ce Ruban glacial et amidonné, à l'image d'un protestantisme des plus fondamentalistes... d'où ne peut naître qu'une vision terroriste du monde ?
L'histoire se déroule en 1913 dans un village d'Allemagne du Nord où de mystérieux accidents puis des actes criminels se multiplient: le médecin chute à cheval, un filin a été tendu sur sa route; un enfant disparaît et est retrouvé violemment battu, presque mort; un autre est tabassé encore plus cruellement d'autant qu'il est handicapé... Les enfants d'ailleurs sont au centre et à la périphérie du récit raconté par la voix de l'instituteur, des décennies après les faits et deux guerres mondiales.
Ce sont eux, dans un environnement féodal où les paysans travaillent pour M. le baron, les souffre-douleur d'un dressage aux conséquences tragiques. Tandis que le médecin abuse de sa fille, chez le pasteur, on pratique le vouvoiement, les châtiments corporels, on attache les enfants dans les lits pour les empêcher de se masturber.
Le Ruban blanc, qu'il a inventé, est le morceau de tissu accroché au bras des plus jeunes comme symbole de la pureté et de l'innocence.
Mais de ce monde pré-apocalyptique où règne, malgré un ordre apparent, la confusion entre le bien et le mal, entre l'autorité et le sadisme, va naître une génération de pervers, de criminels.
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: CANNES 2009 25/5/2009, 06:41
Citation :
"La Palme d'or pour Le ruban blanc, de Michael Haneke"
La Palme d'Or a été remise par Isabelle Huppert à Michael Haneke pour Le ruban blanc. Un fim qui évoque les origines du fascisme à la veille de la Première Guerre mondiale.
"Parfois ma femme me pose une question très féminine: es-tu heureux?, commence le cinéaste en français. C'est difficile d'y répondre, mais là, j'en suis sûr, c'est un moment où je suis très heureux".
Isabelle Huppert qui a tourné pour lui dans Le pianiste lui est littéralement tombée dans les bras.
Son amitié pour le réalisateur a-t-elle pesé lors des délibérations finales ?
Le Grand Prix du jury a été remis à Jacques Audiard pour Un Prophète.
Un Prix exceptionnel a été créé pour récompenser Alain Resnais, 87 ans, sur l'ensemble de sa carrière.
Christoph Waltz a reçu le Prix de l'Interprétation Masculine pour son rôle de nazi que les spectateurs vont adorer détester dans le dernier Tarantino, Inglorious Basterds. L'acteur, plus connu pour ses performances dans des séries allemandes comme Derrick et Tatort, était donné favori dans cette catégorie.
Charlotte Gainsbourg remporte le Prix de l'Interprétation Féminine pour sa prestation dans Antichrist de Lars Von Trier.
Le Prix de la Mise en scène a été remis à Brillante Mendoza pour Kinatay.
Le Prix du Scénario a été attribué à Mei Feng pour Nuits d'ivresse printanière de Lou Ye.
Le Prix du Jury a été décerné ex-aequo à Fish Tank de la britannique Andrea Arnold et Thirst, ceci est mon sang de Park Chan-wook, une histoire plutôt gore de vampires.
Isabelle Adjani a remis la Caméra d'Or à Samson et Delilah de Warwick Thornton.
Arena de Joao Salaviza a remporté le Prix du Court Métrage.