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Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Après l'humain... le transhumain ? 1/2/2012, 00:35
Citation :
des cyborgs pour succéder à notre espèce ?
De Maxisciences.com
Les transhumanistes souhaitent "améliorer" l'espèce humaine ou la rendre quasi-immortelle en y adjoignant des nouvelles technologies. Celles-ci pourraient faire de l'homme un véritable cyborg qui n'aurait plus grand-chose d'humain.
Issue de la cyberculture californienne, le transhumanisme mise sur une évolution rapide des progrès de l'informatique, des bio- et nanotechnologies et de la connaissance du cerveau pour prédire l'évolution de l'espèce humaine. Grâce à ces techniques, il s'agirait non seulement d'augmenter les capacités de l'homme (d'où le nom "Humanity +" choisi par le mouvement), mais aussi de préparer la transition vers des "posthumains", sortes de cyborgs qui succéderaient à notre espèce.
Le scientifique américain Ray Kurzweil, apôtre du transhumanisme, prédit que dès 2029 l'intelligence artificielle égalera celle de l'homme. Pour lui, comme il l'explique dans son livre "Humanité 2.0", l'homme devra fusionner avec une intelligence artificielle dès 2045. C'est ce qui lui permettra d'augmenter son intelligence un milliard de fois, un aboutissement selon lui.
En effet, un condensé de nanotechnologies de la taille d'un grain de sable intégré dans le cerveau pourrait bientôt suffire à faire d'un humain un cyborg aux capacités mentales des milliards de fois supérieures, indique Hugo de Garis, un chercheur australien en intelligence artificielle. Beaucoup plus pessimiste, ce dernier promet quant à lui une "guerre exterminatrice" censée opposer les "êtres humains" aux machines intelligentes et aux "groupes qui veulent construire ces dieux", avant la fin du siècle.
Il imagine même qu'en 2070 déjà, une mère pourrait être amenée à faire un choix entre transformer ou non son bébé en cyborg. Le faire reviendrait à "tuer son enfant" puisqu'il deviendrait "complètement différent", avertit-il (...)
> Et bien le voilà le grand changement que certains attendent pour 2012.
Il n'y aura pas de "fin du monde" mais la fin d'un monde, celui de l'humain. Bienvenue dans le monde d'après. Bienvenue dans l'univers "transhumain".
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 1/2/2012, 05:25
Terminator
Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 1/2/2012, 08:32
OmbreBlanche a écrit:
Citation :
[Il imagine même qu'en 2070 déjà, une mère pourrait être amenée à faire un choix entre transformer ou non son bébé en cyborg. Le faire reviendrait à "tuer son enfant" puisqu'il deviendrait "complètement différent", avertit-il (...)
Y aura toujours du travail pour les psy ...
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 7/2/2012, 07:10
> Un pas de plus vers l'homme bionique...
Citation :
Des chirurgiens implantent la première mâchoire «imprimée en 3D»
De 20minutes.fr
La pratique pourrait se démocratiser...
Quelle est la méthode la plus efficace pour construire une mâchoire artificielle complexe? L'imprimer à partir d'un modèle virtuel, bien sûr. Aux Pays-Bas, une femme de 83 ans été la première à recevoir un implant réalisé grâce aux progrès de l'impression 3D, ont annoncé lundi des chercheurs de l'université d'Hasselt.
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 25/11/2014, 18:14
L’homme vivra 1000 ans, selon le biogérotonlogue Aubrey de Grey (01net. le 25/11/14 à 15h08 - par Amélie Charnay)
Financées notamment par l’investisseur de la Silicon Valley Peter Thiel, les recherches de ce Britannique proche des transhumanistes visent à regénérer nos cellules pour retarder le vieillissement de notre organisme. Interview.
Aubrey de Grey est une sommité pour les transhumanistes. Cet ingénieur en informatique devenu biogérontologue pense que la vieillesse est une maladie qui peut se traiter comme les autres. Avec en filigrane la promesse de vivre plus longtemps en bonne santé. Nous avons pu le rencontrer à l’occasion de sa venue au colloque Transvision 2014.
01net : Comment et quand êtes-vous devenu transhumaniste ? Aubrey de Grey : C’est une question délicate. Je ne crois pas vraiment pouvoir me considérer moi-même comme un transhumaniste. Je suis souvent étiqueté comme tel mais finalement, je préfère dire que je ne suis qu’un chercheur dans le domaine médical. Mon objectif est que les gens arrêtent de tomber malades quand ils vieillissent, donc j’ai une fondation qui travaille sur les médecines nouvelles pour cela. Je ne crois pas que cela relève d’une idéologie ou d’une croyance particulière.
Mais vous n’êtes pas membre de l’association américaine transhumaniste Humanity + ou de la UK Transhumanist Association ? C’est possible, je suis membre de beaucoup de choses.
Vous avez signé la déclaration transhumaniste ? Je ne sais pas ce que c’est mais peut-être : je ne me souviens pas de tout. (Rires).
Avez-vous tout de même une définition du transhumanisme ? Il y a beaucoup de définitions possibles. De façon pragmatique, si vous regardez ce que disent les gens qui s’appellent eux-mêmes transhumanistes, ils croient que le développement des technologies émergentes va apporter davantage de bonheur aux hommes. Mais pour d’autres, le transhumanisme consiste à changer la nature humaine.
Sens, la fondation d'Aubrey de Grey.
"Nous suscitons beaucoup d'intérêt des entrepreneurs de la high-tech"
Quel a été votre parcours universitaire ? Mon parcours a été assez inhabituel. J’ai commencé comme ingénieur informaticien. Je suis sorti diplômé de Cambridge en 1985. Quelques années après, je me suis spécialisé en intelligence artificielle. Mais entretemps j’ai rencontré ma femme [Adelaide Carpenter] qui me parlait de biologie et qui ne s’intéressait pas du tout à l’informatique. Et j’ai réalisé que tous les biologistes étaient dans ce cas et qu’il y avait là une opportunité formidable pour moi de concilier les deux. C’est comme cela que je me suis progressivement réorienté vers la biogérotonlogie. Mais je n’ai passé aucun examen universitaire ou suivi de cours qui puisse valider cela académiquement. D’où la création de ma fondation.
Qui sont vos donateurs ? Comptez-vous beaucoup de magnats de la Silicon Valley ? Oui, il y en a un certain nombre comme l’investisseur Peter Thiel. Nous suscitons beaucoup d’intérêt de la part des entrepreneurs qui travaillent dans l’industrie high-tech. Mais nous comptons aussi beaucoup de chercheurs.
Vous avez des contacts avec Google ou d’autres entreprises numériques ? Tout à fait, oui.
Quels types de contacts ? Des contacts.
Pouvez-vous m’expliquer en quoi consiste votre projet Sens ? C’est en fait un ensemble de projets tous dédiés à la réparation des dommages du corps. Lorsque l’on vieillit, beaucoup de dommages sont automatiquement réparés quand ils apparaissent parce que le corps a des systèmes intelligents et automatiques de régénération des cellules. Mais certaines cellules ne peuvent se renouveler et c’est pour cela que nous tombons malades et que nous mourrons. Donc notre but est de les régénérer. Nous avons classifié les dommages en sept catégories. Et nous travaillons à lutter contre ces sept causes différentes du processus de vieillissement.
"Celui qui vivra 1000 ans est probablement déjà né"
Que pouvons-nous espérer en matière d’espérance de vie ? C’est très difficile de prédire combien de temps les gens vivront dans le futur parce que beaucoup de choses très différentes peuvent les affecter, comme des accidents de la route, par exemple. Mais mon but est de garder les gens en bonne santé. Donc si nous pouvons y arriver, et je crois que nous pourrons le faire très bien d’ici une vingtaine d’années, les gens ne seront plus seulement au meilleur de leur forme entre 20 et 40 ans mais bien au-delà. Cependant, le risque de mortalité restera le même. Dans ces circonstances, si vous calculez l’espérance de vie, elle devrait atteindre certainement au moins 1000 ans. Celui qui vivra 1000 ans est d’ailleurs probablement déjà né. Mais c’est de la complète spéculation car nous ne savons pas quels vont être les autres progrès médicaux d’ici là.
Quelles sont les limites éthiques à fixer à ce type de recherches ? Eh bien, je ne crois pas qu’il faille en fixer. Les maladies liées à la vieillesse coûtent énormément d’argent à la société. C’est de notre intérêt à tous de lutter contre.
Qu’est-ce que vous pensez du téléchargement de l’esprit ? C’est un concept très intéressant. Cela pose des questions pour savoir comment faire concrètement. Et cela pose des problèmes philosophiques. Est-ce que nous restons la même personne si nous téléchargeons notre esprit hors de notre corps ? Mais je ne pense pas que ce soit pour demain.
Et la cryogénisation ? C’est un domaine de recherche extrême qui recèle de grandes promesses. A ce stade, nous avons fait d'énormes progrès dans la conservation des organes pour les transplanter. Il n’y a donc aucune raison théoriquement que nous ne puissions pas y arriver un jour pour le cerveau.
Est-ce que vous espérez devenir immortel ? Je ne me pose pas la question. Je ne crois pas que cela ait beaucoup de sens d’avoir une opinion sur la durée de sa propre vie. Parce que les choses changent très vite. C’est comme si me demandiez à quel moment je voudrais aller aux toilettes la prochaine fois. Je ne peux pas prévoir.
Que faites-vous, vous-même, au quotidien pour vivre mieux et plus longtemps ? Rien. Et même l’opposé de ce que je devrais faire. Je travaille très dur vous savez, et je vais probablement raccourcir ma vie à cause de ça.
Voire notre dossier spécial sur le transhumanisme.
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 27/11/2014, 12:11
5 -
Biloulou en avance de 1000 ans a écrit:
L’homme vivra 1000 ans, selon le biogérotonlogue Aubrey de Grey (...) Avez-vous tout de même une définition du transhumanisme ? Il y a beaucoup de définitions possibles. De façon pragmatique, si vous regardez ce que disent les gens qui s’appellent eux-mêmes transhumanistes, ils croient que le développement des technologies émergentes va apporter davantage de bonheur aux hommes. Mais pour d’autres, le transhumanisme consiste à changer la nature humaine.(...)
A cxe propos, voici une approche hilarante du phénomène humanisme en transe :
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 27/11/2014, 12:19
À propos, quelqu'un a des nouvelles d'André ?
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 27/11/2014, 12:24
7 -
Biloulou a écrit:
À propos, quelqu'un a des nouvelles d'André ?
Non, nous ignorons où il s'éclate.
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 28/7/2015, 16:03
IA et robots tueurs : Musk, Hawking et bien d'autres signent une lettre ouverte (Clubic.fr - Par Audrey Oeillet le mardi 28 juillet 2015)
Elon Musk, Stephen Hawking, Noam Chomsky et bien d'autres représentants des sciences et des nouvelles technologies ont signé une lettre ouverte mettant en garde contre l'usage de l'intelligence artificielle pour alimenter des armes autonomes. Il s'agit d'une nouvelle tentative de mobilisation vis-à-vis des risques de l'IA.
A l'heure où la robotique et l'intelligence artificielle ne cessent d'évoluer et se rapprochent de plus en plus, les grands pontes des sciences et des technologies continuent d'évoquer les risques liés à un développement de l'intelligence artificielle mal encadré. C'est sur le site du Future of Life Institute, l'organisme qu'Elon Musk a récemment financé à hauteur de 10 millions de dollars, que l'on trouve depuis lundi une lettre ouverte destinée aux « chercheurs en robotique et intelligence artificielle ».
« Les kalachnikovs de demain »
Éliminer des cibles sans intervention humaine, avec une précision chirurgicale et en toute autonomie : les machines intelligentes développées par les armées pourraient bientôt devenir réalité selon cette lettre ouverte. « L'intelligence artificielle et la technologie ont atteint un point tel que le déploiement de ce type de système devrait - techniquement, sinon légalement - être réalisable dans les années, et non les décennies, à venir. Les enjeux sont élevés : les armes autonomes ont été décrites comme la troisième révolution dans la guerre, après la poudre et les armes nucléaires. »
Si la lettre ne manque pas de souligner que l'usage de telles armes intelligentes pourrait permettre de minimiser les pertes humaines en temps de guerre, elle met en garde contre une course à l'armement qui pourrait s'engager à partir du moment où une puissance militaire commencerait à présenter des technologies de ce type. « La conclusion d'une telle situation serait évidente : les armes autonomes deviendraient les kalachnikovs de demain. »
Terminator
Partant du principe que développer ce type d'armes serait moins coûteux et compliqué que de concevoir des armes nucléaires, il sera plus aisé pour des organisations de tous bords, y compris terroristes, d'en disposer. Une accélération non encadrée d'un tel développement pourrait, par ailleurs, échapper à tout contrôle : c'est l'une des principales craintes des détracteurs de l'IA, qui ont peur que cette dernière ne finisse par dépasser dangereusement l'humain.
Un sujet évoqué aux Nations Unies
Signée par plusieurs centaines de chercheurs et scientifiques, cette lettre ouverte cherche, une nouvelle fois, à mobiliser les chercheurs et l'opinion publique contre les dangers d'une « science sans conscience ». Ce n'est pas la première initiative ou intervention de ce genre. Ces dernières années, de grands noms comme Stephen Hawking, Elon Musk ou encore Bill Gates ont fait part de leurs inquiétudes concernant l'évolution rapide des intelligences artificielles.
Quant au sujet des « robots tueurs » capables de prendre leurs propres décisions, il a fait l'objet d'un débat au sein des Nations Unies en 2014, même si ce dernier n'a pas fait autant de bruit qu'espéré. Cette nouvelle mise en garde mettra peut-être de l'huile sur le feu.
A lire également : Intelligence artificielle : faut-il s'inquiéter des mises en garde des scientifiques ?
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Vous avez remarqué à quel point Elon Musk commence à faire partie de ceux dont l'opinion compte dans les grands débats sur la science, le progrès technologique, l'éthique...
EddieCochran Admin
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Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 28/7/2015, 20:21
9 -
Biloulou a écrit:
IA et robots tueurs : Musk, Hawking et bien d'autres signent une lettre ouverte (...)
J'ai vu samedi Terminator Genesys en 3D - je suis mordu de projection en 3 D - et je trouve que cette nouvelle mouture de la saga du rétro-futur sombre de l'Humanité est un écho pour les nuls des mises en gardes savantes avancées par les éminents signataires de la lettre ouverte citée.
J'ai trouvé que la petite Emilia Clarke est basse du pot et lourdingue du bassin. Schwarzy est à la hauteur et l'on sent qu'il a pris plaisir à remettre le costard du T-800, il transpire une forme d'humour caricatural et amusé. Sa réplique : "Vieux mais pas obsolète" va être ma devise pour l'avenir... avant l'ultime recyclage.
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 28/7/2015, 20:27
Arnold, aux bon soins de Eddie, a écrit:
"Vieux mais pas obsolète"
Sublime formule. Même pas besoin de la noter, je serai tellement contraint de la répéter ces prochaines années...
Dernière édition par Biloulou le 28/7/2015, 20:38, édité 1 fois
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 28/7/2015, 20:29
Eddie a écrit:
"Vieux mais pas obsolète" va être ma devise pour l'avenir... avant l'ultime recyclage
Bien vu , Eddie . Avec votre permission, cette devise sera également mienne...
EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 30/7/2015, 00:16
kalawasa a écrit:
Eddie a écrit:
"Vieux mais pas obsolète" va être ma devise pour l'avenir... avant l'ultime recyclage
Bien vu , Eddie . Avec votre permission, cette devise sera également mienne...
Mit der Noldis Zustimmung Mein Lieber Kalawasa, für jedes Alter seine Vorteile so weit daß mann mit Erfahrung sich immer noch im Spiel fühlt !
L'essentiel est de savoir relativiser, non ?
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 11/12/2016, 19:49
Comment Elon Musk et son entreprise Tesla ont transformé le monde et donné un nouveau visage au rêve américain (Atlantico - Publié le 11 Décembre 2016 - Francois Miquet-Marty)
Tesla apparaît comme la principale réussite de Musk, dont la première voiture électrique la plus performante reposait sur un alliage improbable entre un principe de moteur breveté dès la fin du XIXe siècle. Crédit Reuters
François Miquet-Marty a mené une enquête exclusive à travers deux siècles de défis jusqu'à nos jours, en France et en Europe, aux États-Unis et en Asie. Un voyage à la source des richesses où les aventures de plus de 200 entreprises sont passées au crible, complétées par des entretiens avec des créateurs et des dirigeants d'exception. Alors que s'affirment des modèles novateurs et que menace la concurrence asiatique, l'enjeu du succès durable est essentiel et se pose en termes inédits. Extrait de "Secrets de croissance", de Francois Miquet-Marty, aux éditions Michalon
Elon Musk incarne probablement l’aboutissement le plus complet et le plus moderne des rêves de transformation du monde. Sa notoriété désormais fermement établie a prospéré sur la création de l’entreprise Tesla, pionnière des véhicules électriques, mais également sur sa volonté de conquête de la planète Mars et par la création d’une fusée en mesure d’atterrir (entreprise SpaceX).
Musk ne se distingue pas par une enfance très originale, mais comme la plupart des grands créateurs d’entreprise dès le 19ème siècle, il fut fortement animé par une "tentation du départ", jointe à de fortes passions. Né à Pretoria (Afrique du Sud) en 1971, il a très tôt affiché un goût immodéré non seulement pour les jeux vidéo, mais encore pour les programmes de jeux vidéo. Très tôt, à douze ans, il parvient à commercialiser un programme de jeux. À dix-sept ans, il quitte l’Afrique du Sud pour poursuivre ses études au Canada (dont sa mère était originaire) puis aux États-Unis, dans un premier temps en Pennsylvanie, ensuite à Stanford, en vue d’un doctorat en physique.
Tesla apparaît comme la principale réussite de Musk, dont la première voiture électrique la plus performante reposait sur un alliage improbable entre un principe de moteur breveté dès la fin du XIXe siècle et l’usage de batteries électriques d’usage courant.
Musk est un personnage fantasque, toujours passionné, comme habité par une force intérieure et une ambition à la fois pour lui-même et l’humanité tout entière. Il a créé sa première entreprise lorsqu’il avait 24 ans : Zip2, un annuaire en ligne couplé à une carte. Il travaillait alors sans relâche, il refusait tout compromis, toute concession au service de son idée. Toute sa vie est animée par cette volonté de réaliser l’impossible et de demander l’impossible à ses collaborateurs.
Lorsque ses ingénieurs, ayant imaginé la Tesla, annoncèrent à Elon Musk que le premier modèle de voiture n’avait qu’une autonomie de 100 kilomètres, il leur demanda immédiatement de revoir leur copie afin d’accroître significativement l’autonomie de la voiture. Repoussant toujours les limites, le modèle S commercialisé en 2012 affichait une autonomie de 500 kilomètres ; en août 2015, ce même modèle atteignait 700 kilomètres d’autonomie, et le mois suivant Musk annonçait la création prochaine de voitures avec 1 200 kilomètres d’autonomie…
Au-delà, les ambitions d’Elon Musk sont sans limites. En février 2016, il déclarait vouloir envoyer des hommes sur la planète Mars en 2025, soit cinq ans avant le projet de la Nasa. Son rêve consiste à établir l’humanité "sur plusieurs systèmes solaires"... Le fondateur de SpaceX poursuivait : "Voulons-nous rester confinés sur une seule planète ou devenir une espèce établie sur plusieurs systèmes solaires ? Je suis convaincu que cette dernière option est la plus excitante et inspirante."
Le registre des ambitions de Musk est ainsi manifeste : il s’agit d’un rêve, non pas pour quelques poignées de personnes, mais pour l’humanité tout entière. Musk est motivé par les aspirations les plus " existantes » et " inspirantes ». Les termes qu’il emploie, les mobiles de son action n’apparaissent pas prioritairement financiers ou techniques. Fondamentalement, son objet ne consiste pas à répondre à un "besoin du marché" : il ne travaille pas à l’élaboration d’une offre en mesure de satisfaire une demande. La vision de son métier n’est pas fonctionnelle. Il est habité par un rêve prométhéen, censément mobilisateur. Un dépassement de l’humanité par elle-même.
Chez Musk, comme pour une large part de ses prédécesseurs anglo-saxons et particulièrement américains, flamboie toujours un idéal qui fait écho au "rêve américain", la quête perpétuelle d’une "frontière" et sa relégation perpétuelle sur des horizons de plus en plus lointains, jusqu’aux confins de l’univers.
Extrait de "Secrets de croissance - L'entreprise-métamorphose - Nouvel âge de l'entreprise", de Francois Miquet-Marty, publié aux éditions Michalon
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-elon-musk-et-entreprise-tesla-ont-transforme-monde-et-donne-nouveau-visage-au-reve-americain-secrets-croissance-2904992.html#zmLRqIT3t3GDQA24.99
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Un transhumain, vous dis-je !
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 26/12/2016, 19:03
Elon Musk, quand "Iron Man" tombe le masque (Clubic.fr - Par Thomas Pontiroli - le vendredi 18 mars 2016)
À l'image de ses fusées, la réussite d'Elon Musk s'est arrachée du sol dans une violence inouïe, brûlant argent et énergie en quantité astronomique, et secouant tout le monde à des kilomètres autour de lui. Dans la stratosphère, l'homme vise Mars. Il balaiera tout ce qui l'en empêchera.
On présente souvent Elon Musk comme ce milliardaire play-boy qui a inspiré le personnage excentrique et surdoué de Tony Stark, dans le film Iron Man. Et c'est vrai. L'acteur qui incarne le superhéros, Robert Doney Junior, a bel et bien rencontré le super-entrepreneur en 2007, pour cerner le personnage et façonner le sien.
Au terme d'une longue enquête, le journaliste américain Ashlee Vance est parvenu à percer en partie l'armure de cet homme d'affaires forgé dans une Afrique du Sud afrikaner brutale, raconte-t-il dans sa biographie, Elon Musk: Tesla, PayPal, SpaceX : l''entrepreneur qui va changer le monde, et publiée en février 2016 (Eyrolles).
L'ouvrage revient sur l'incroyable épopée de Musk, de la cour de récréation, où il subissait la violence que l'on réservait aux geeks un peu trop introvertis, jusqu'à la conquête spatiale, dont il rêvait enfant en lisant parfois 10 heures par jour. Si Oscar Wilde visait la Lune pour atteindre les étoiles, Elon Musk vise Mars, où il ambitionne de finir ses jours. Sa quête finale le mène à multiplier d'autres conquêtes, passant par SpaceX, Tesla, SolarCity...
Multimillionnaire à 27 ans
Serial-entrepreneur n'est pas de trop pour qualifier Elon Musk. Frais émoulu de son diplôme de physique à la Queen's University de Kingston, au Canada, Musk signe pour un doctorat de physique appliquée à Stanford, qu'il quitte deux jours plus tard. En 1995, le Web décolle sous le soleil de la Silicon Valley. Musk se rend en Californie et tente sa chance en fondant, avec son frère Kimbal, Zip2, éditeur de logiciels pour les médias. Premier succès.
Quatre ans plus tard, les Musk revendent l'affaire à Compaq pour 307 millions de dollars et Elon empoche 22 millions. Millionnaire à 27 ans, il se montre devant les caméras de CNN, venues immortaliser la livraison de sa McLaren F1, alors la voiture la plus rapide du monde. Un mois plus tard, Musk investit 10 millions de dollars dans X.com, sa nouvelle boîte Internet qui veut changer les banques. Elle le fera en fusionnant avec PayPal.
Le statut de cofondateur d'Elon Musk dans PayPal fera débat, mais son implication et sa nomination comme PDG trancheront en sa faveur. En 2002, changement d'échelle : eBay croque PayPal 1,5 milliard de dollars et le sud-africain, naturalisé américain la même année, touche le jackpot : 250 millions de dollars. Une somme que l'entrepreneur hyperactif va rapidement brûler en combustible pour tenter de faire décoller son rêve fou. Relance de la conquête spatiale
Devenu mécène de la Mars Society, Elon Musk lance Space Exploration Technologies Corporation, connue sous le nom de SpaceX. Nous sommes encore en 2002, en juin. Son idée est de créer les lanceurs les moins chers. Et c'est en plein cœur de Los Angeles, où les ingénieurs et le foncier y sont les plus onéreux, qu'il pose ses valises... Entouré d'une équipe tant dévouée que douée, c'est dans un joyeux foutoir que la conquête spatiale redémarre.
Les années s'enchaînent où les équipes empruntent le jet privé de Musk, se rendent sur les îles de Kwajalein en plein Pacifique, réalisent des tirs, ramassent les morceaux, essuient la colère de leur patron ne lâchant rien... à force d'acharnement, les fusées Falcon finissent par décoller : en 2008, SpaceX obtient un contrat avec la Nasa.
Cela ne suffit pas. SpaceX travaille depuis à un module réutilisable, sans succès pour l'instant. Un nouveau défi fou où il a cette fois été devancé, en novembre 2015, par Jeff Bezos, patron d'Amazon, avec Blue Origin.
Elon Musk et la fusée Falcon 9 - Crédit : SpaceX.
Pour que sa start-up réussisse à arracher une fusée de terre, au nez et à la barbe de géants industriels qui ont porté l'Homme sur la Lune, Elon Musk travaille comme un forcené et impose le même rythme à ses troupes. La même année, son mariage avec sa femme Justine, mère de jumeaux et de triplés, ne résiste pas à la pression de cette vie trépidante. Le couple se déchire dans un divorce médiatisé. Le personnage de Musk devient public. Un rêve sans aucun compromis
Ce n'est pas que construire des fusées prenne du temps. C'est qu'en parallèle, et depuis quatre ans, Elon Musk s'affaire aussi à révolutionner l'automobile avec Tesla. Fondée en 2003 par Martin Eberhard, Marc Tarpenning et JB Straubel, la marque accueille les dollars d'Elon Musk l'année suivante afin de développer le Roadster, qui serait le premier véhicule électrique performant, sexy et assez autonome pour que des gens veuillent l'acheter.
Encore une fois, Musk s'attaque non seulement à une industrie très complexe mais en plus, il le fait par la face nord : industrie en crise, brûleuse de cash, hyper réglementée et ne croyant pas trop en l'électrique. Cela ne lui fait pas peur pour autant. Les premiers temps sont durs. Le carnet de commande du Roadster se remplit mais la société n'arrive pas à tenir la cadence. La voiture, victime de soucis de jeunesse, se fait brocarder par la presse.
Première présentation du prototype de la Tesla Model S en 2009 - Crédit : Reuters
À cette époque, rien n'est acquis à Elon Musk, en train de tout perdre. Dans les faits, l'homme se ruine à faire décoller des fusées, qui retombent. Se ruine à construire des voitures électriques, approchant Tesla de la faillite en 2008. La même année, sa femme part avec sa maison et 2 millions... Elon Musk revend sa McLaren et fait le tour de ses amis en quête de fonds. Bonne idée : il revend la start-up Everdream 120 millions de dollars à Dell.
En 2009, il obtient un second sursis en présentant à la presse, enfin, la Tesla Model S. Bricolée sur la base d'une Mercedes CLS électrifiée, le capot fixé avec des aimants... personne ne le remarque. L'auto fait forte impression et redonne espoir à l'entreprise. Seulement, une fois les journalistes partis avec leurs belles photos de la berline, reste un problème : Tesla est extrêmement loin de posséder le milliard de dollar réputé nécessaire à mettre en production un nouveau modèle. Finalement, le fabricant d'autos électriques obtient, sur le fil, 465 millions de dollars de l'État. Et rachète une usine à GM - proche du gouffre - pour 42 millions... elle en valait 1 milliard. Révolution de l'automobile
En 2012, Tesla réussit à lancer sa Model S. Elle matérialise le jusqu'au-boutisme d'Elon Musk. La voiture conjugue une carrosserie de berline familiale 7 (!) places, grâce à deux strapontins dans le coffre pour deux enfants, un design élancé de coupé sportif, une autonomie enfin suffisante de 450 km, une accélération folle digne de sa McLaren F1 d'antan... Sans oublier son écran tactile 17 pouces pour piloter l'ensemble de l'auto.
Son accueil est excellent. Mais de premiers clients se plaignent de plusieurs problèmes, comme les poignées de portes escamotables à l'approche de la main du conducteur - une lubie d'Elon Musk et du designer, Franz von Holzhausen, ancien de Mazda. Maligne, la société se saisit de cette avarie pour mettre en avant un autre atout majeur de la Model S : pendant que le client dort, la voiture met à jour son logiciel par Internet, et s'améliore.
Tesla a vendu plus de 50 000 Model S en 2015 et prévoit d'être rentable en 2016 - Crédit : Maurizio Pesce.
L'une de ses dernières évolutions logicielles (apparue en 2015) est elle aussi une belle révolution : la fonction Autopilot. Elle permet au véhicule de circuler sans intervention du conducteur, augurant avant l'heure l'âge de la voiture autonome, dont les experts prédisent les débuts pour 2020. À peine la Model S mise en circulation, en 2012, Elon Musk... enchaîne sur un autre projet. Comme à son habitude, il est totalement démesuré. L'homme ne se repose pas. Il met sur les rails un chantier dingue : Hyperloop, ou un train à sustentation magnétique.
Leader des panneaux solaires
Les tubes devant accueillir l'engin ont été livrés dans une parcelle de désert près de Las Vegas début 2016, afin de mener les premiers essais. La promesse d'Hyperloop est d'emmener des voyageurs à 1 300 km/h, soit quatre fois plus vite environ que le TGV, plus vite aussi qu'un avion de ligne classique, plafonnant souvent à 900 km/h. À la clé, si le projet aboutit, une deuxième conquête de l'Ouest et une nouvelle révolution ferroviaire se profile.
À cette vitesse, Hyperloop réduirait encore d'un cran les distances sur le vaste sol américain, rapprochant par exemple ses deux extrémités, avec un New-York-Los Angeles rendu possible en à peine plus de trois heures. Face à l'énorme besoin énergétique d'un tel système ? Musk répond par SolarCity, le leader américain des panneaux solaires. Société qu'il a aussi contribué à lancer, en 2006, aux côtés de Lyndon Rive, son cousin. Et qu'il préside.
Représentation artistique de ce à quoi pourrait ressembler Hyperloop - Crédit : DR.
Elon Musk semble tirer à hue et à dia. Quelle cohérence ? Pourtant, ces projets convergent vers le même but. Quel rapport entre Tesla et SolarCity ? Eh bien, l'ambition de Musk est de mailler le monde de superchargeurs alimentés à l'énergie solaire, pour recharger les autos. Depuis peu, l'américain s'attaque aussi à l'habitat, avec sa batterie Powerwall : elle promet aux maisons leur autosuffisance, en stockant l'énergie des panneaux solaires.
IA et réseau Internet global
Au tournant des années 2000, Elon Musk a survécu à l'éclatement de la bulle Internet au même titre que Peter Thiel, l'un des cofondateurs de PayPal. Un brin amer sur la révolution numérique, pour ne pas dire acerbe, il a déclaré : « Nous voulions des voitures volantes, nous avons eu 140 caractères à la place », référence à Twitter. Et voilà qu'Elon Musk est sorti du lot des start-up Web pour s'attaquer à des chantiers industriels impossibles.
Et ce n'est pas fini. Devenu entre-temps milliardaire grâce à la bonne santé de l'action Tesla (coté depuis 2006), avec une fortune estimée par Forbes à près de 13 milliards de dollars en 2016, Elon Musk a lancé d'autres grands projets : OpenAI, une organisation à but non-lucratif œuvrant au développement d'une intelligence artificielle open source à « visage humain » - le technophile visionnaire craint que l'IA mène à des dérives cataclysmiques.
Tout en réfléchissant à la possibilité de créer des avions électriques à décollage vertical, le magnat va créer un réseau de 4 000 microsatellites de télécommunication, placés en orbite basse (< 2 000 km) autour de la Terre. Le but sera de concurrencer Google et Facebook sur un tout nouveau marché, celui du réseau Internet global. À force de refaçonner la Terre à sa façon, on se demande si Elon Musk voudra la quitter pour aller sur Mars.
Elon Musk prévoit d'envoyer de premiers hommes sur Mars en 2025, avant la Nasa, et d'y établir une colonie - Crédit : Bloomberg.
À lire :
Notre reportage dans l'usine européenne de Tesla Tesla Model S : j'ai parcouru 1 000 km en pilote automatique
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ Oui, un transhumain. Vous en doutiez encore ?
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ? 4/1/2017, 23:07
Cyclisme: le super-centenaire Robert Marchand a parcouru 22,5 km en une heure... à 105 ans ! (Le Point avec AFP - Modifié le 04/01/2017 à 21:44 - Publié le 04/01/2017 à 21:23)
Sans frémir ni flancher, un homme de 105 ans, le Français Robert Marchand a parcouru 22,547 km en une heure mercredi au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, un record qui doit encore être homologué par les instances internationales.
"Non je suis pas fatigué, j'ai pas eu mal aux jambes, j'ai mal aux bras. Enfin faut bien avoir mal quelque part !" a-t-il plaisanté après 92 tours de piste, entouré par une nuée de journalistes, se disant surpris d'être déjà arrivé. "Je croyais que j'avais encore des kilomètres à parcourir, j'aurais pu aller plus vite", a lancé le centenaire qui avait sensiblement pris de la vitesse dans les derniers tours. "Maintenant j'attends mon adversaire", celui qui parviendra à battre son record, dans la toute nouvelle catégorie du record de l'heure des plus de 105 ans, a-t-il encore rigolé.
Sa performance, pour être homologuée par l'Union cycliste internationale (UCI), doit passer le cap des tests antidopage, qui - si le cycliste est fidèle à son hygiène de vie - devraient être une formalité. La distance parcourue a beau se situer loin derrière le record du Britannique Bradley Wiggins (54,526 km), elle n'en soulève pas moins l'admiration. Jean-Michel Richefort, son coach technique, est "vraiment ému" par son exploit. "Il est parti très vite, j'ai craint qu'il puisse avoir des crampes. Mais il a toujours été lucide, très concentré, avec une trajectoire parfaite", a-t-il salué.
Robert Marchand, 105 ans, lancé vers le record de l'heure sur la piste du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, le 4 janvier 2017 PHILIPPE LOPEZ AFP
Maillot jaune et violet (les couleurs de L'Ardéchoise, qui organise l'événement avec la Fédération française de cyclisme), vélo sur mesure : Robert Marchand a enchaîné les tours de piste sous les encouragements de plusieurs centaines de personnes. Imperturbable. "Il a un avantage c'est qu'il est sourd, il est dans son truc et il veut tourner", analyse Roland, 80 ans.
- 'Encore de belles années' - Supporteurs très enthousiastes, des membres de L'Ardéchoise s'étaient levés avant l'aube pour être présents. "C'est un spécimen", qui distille "du bonheur", loue Marcel sous son chapeau jaune canari. "On espère devenir vieux comme lui", ajoute-t-il. "A l'âge qu'il a, c'est incroyable", s'enthousiasme également Liliane, jeune retraitée venue avec son mari. "Ça nous encourage, ça veut dire qu'on a encore de belles années devant nous."
Sapeur pompier, planteur de canne à sucre, marchand de vin ou maraîcher... Robert Marchand, né le 26 novembre 1911 à Amiens, a travaillé jusqu'à un âge avancé et vit désormais dans un modeste appartement de banlieue parisienne, après une vie marquée par les deux conflits mondiaux, la guerre froide et des années à bourlinguer au Venezuela et au Canada.
Il est aussi engagé - de longue date, forcément - au Parti communiste et à la CGT. Lors de ses voeux à la presse, le numéro un du syndicat Philippe Martinez a ainsi glissé que le centenaire avait "un autre record qui est moins médiatisé: ça fait 90 ans qu'il est à la CGT, vous constaterez que la CGT, ça conserve !" Après sa performance, la centrale a adressé "toutes ses félicitations à son fidèle camarade".
Il y a trois ans, le 31 janvier 2014, Robert Marchand avait battu son propre record dans ce même vélodrome en parcourant 26,927 km en une heure. Il avait alors largement amélioré sa performance de 2012, quand il avait établi, avec 24,251 km, le record des plus de 100 ans, une catégorie créée pour lui. Ses records ont des chances d'être battus, a estimé auprès de l'AFP le professeur Jean-François Toussaint, directeur de l'Institut de recherche biomédicale et d'épidémiologie du sport (IRMES) : "Les maxima (records) pour les centenaires ne sont pas encore atteints", a-t-il déclaré, tout en saluant une performance "exceptionnelle".
Et Robert Marchand, serait-il prêt à s'attaquer au record des plus de 110 ans ? "C'est un peu lointain on en recausera !"
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Transhumain ou surhumain ? En tout cas, avec des communistes de cette trempe et de cet âge, le communisme est-il vraiment mort ?
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Sujet: Re: Après l'humain... le transhumain ?
Après l'humain... le transhumain ?
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