Deux dames au bain et autres merveilles de la peinture

> L'identité de ces femmes, dont on connaît de nombreuses variantes, n'est pas certaine. On pense en général qu'il s'agit de Gabrielle d'Estrées (1571-1599), la favorite d'Henri IV, et de sa soeur, la duchesse de Villars. En tout cas, elles correspondent au canon de beauté idéale de la peinture lyrique du XVIe siècle, où le blanc, le jaune et le rouge sont des couleurs dominantes.

> Une détrempe sur bois datée de 1517, restaurée en 1984. Dans les collections des Offices depuis 1890.

Cette oeuvre a été commencée en 1515 pour les soeurs de San Francesco de Macci. Elle représente la Vierge à l'Enfant encadrée de saint François (en robe de bure) et de l'évangéliste saint Jean.

En réalité, les monstres du piédestal ne sont pas des harpies mais des locustes, selon la signification théologique du tableau qui fait allusion au neuvième chapitre de l'Apocalypse.

> Une détrempe sur bois datée de 1505-1506. Dans les collections des Offices depuis 1890.

Raphaël l'a peint pour le marchand Lorenzo Nasi, à l'occasion de son mariage avec Sandra Canigiani en 1505. Ce tableau fut endommagé en 1547 lors de l'écroulement de leur maison dans la Via de Bardi.

Raphaël, qui séjourne à Florence à partir de la fin de 1504 où il travaillera par la suite pour le beau-frère de Nasi, expérimente ici, sur fond d'un paysage d'inspiration léonardesque, son premier groupe de figures centrées au premier plan : la Vierge est assise, un livre dans la main et son fils entre les genoux, celui-ci caresse un chardonneret que lui tend saint Jean-Baptiste enfant.