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Les chevaux de Dieu Aux sources de l'Islam radical .
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Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
Sujet: Les chevaux de Dieu Aux sources de l'Islam radical . 19/2/2013, 20:22
Citation :
Dans Les Chevaux de Dieu, le réalisateur franco-marocain plonge au cœur de la fabrique des kamikazes. Un film prodigieux et implacable sur les laissés-pour-compte du royaume chérifien.
Le cinéaste insiste, son film ne traite pas des attentats de Casablanca du 16 mai 2003. Il s'agit surtout d'une fresque sur la condition humaine. Ou comment coller au plus près, de manière presque naturaliste, à un groupe d'enfants du bidonville de Sidi Moumen, à 5 kilomètres à peine du cœur de la capitale économique du Maroc. Des gamins qui glissent inexorablement vers l'islamisme radical. Nabil Ayouch a grandi à Sarcelles mais a choisi de s'installer depuis quinze ans maintenant au Maroc. «Même si ce n'est pas évident tous les jours, j'avais envie de participer à cette belle maison qui est en train de s'y construire», confie-t-il avant de revenir sur la genèse d'un film très remarqué lors du dernier Festival de Cannes (présenté en section Un certain regard). Tout y sonne juste. Parce que les acteurs, tous amateurs, savent leurs rôles sur le bout des ongles. Ils vivent tous au sein de bidonvilles et connaissent les destins, ceux de leurs voisins ou amis, des apprentis martyrs qu'ils interprètent. «Dans leur typologie, ces attentats n'ont rien à voir avec ceux du 11 septembre. On est loin des terroristes plutôt aisés ou issus des classes moyennes formés dans des camps. Là, c'est extrêmement amateur», explique le réalisateur, dont l'enjeu prioritaire est de ne pas faire de la violence un spectacle. On lui sait gré, avec ce film d'une incroyable puissance, d'y être parvenu.
LE FIGARO. - Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez le 16 mai 2003, lors des attentats de Casablanca?
NABIL AYOUCH - J'étais à Rabat, dans un festival de musique. Soudain, j'ai vu des gens sortir du concert l'oreille collée à leur téléphone portable. Ma femme m'a alors appelé pour me dire qu'une bombe venait d'exploser à Casa. J'ai pris ma voiture, car j'avais envie de rentrer vite auprès des miens. Sur le chemin, à la radio, j'ai entendu qu'une deuxième, une troisième, une quatrième et une cinquième bombe venaient de frapper la ville. C'était la panique.
Votre envie de faire un film sur ces attentats naît-elle à ce moment-là?
Je suis d'abord sous le choc, en apprenant le nombre de victimes (quarante et une et une centaine de blessés, NDLR) et surtout en voyant que le cœur même de l'identité marocaine est visé: son multiculturalisme, sa mosaïque de communautés, de religions. Je décide alors de prendre ma caméra, avec une équipe réduite, pour écouter les victimes. Je fais un film d'une quinzaine de minutes, qui passe à la télé, dans les festivals. En même temps, il me reste une frustration que j'ai du mal à expliquer. Je décide alors de retourner à Sidi Moumen, dans le bidonville d'où sont partis les kamikazes.
C'est une manière pour vous de passer de l'autre côté?
Oui, je rencontre ces jeunes. Je vois qu'ils ont une rage, des choses à dire et qu'ils n'ont pas été écoutés jusqu'à présent. Je découvre que, dans cette histoire, les victimes sont des deux côtés. Je commence à vouloir faire un film sur la genèse de ces attentats. Sur comment l'on devient kamikaze. Grâce au milieu associatif, j'enquête deux ans dans les bidonvilles de manière presque anthropologique. Je me documente en rencontrant des sociologues, des politologues qui s'intéressent à l'islam radical pour affiner mon point de vue. C'est aussi à ce moment-là que je découvre le roman de Mahi Binebine, Les Étoiles de Sidi Moumen (Flammarion) avec ces personnages si forts, dont je décide de m'inspirer.
Pensiez-vous d'emblée faire tourner des amateurs, ces enfants de bidonville?
C'était évident. Contrairement au roman qui ne se concentre que sur une seule voix, on a décidé avec Jamal Belmahi, mon scénariste, de faire un film sur ces quatre destins et, parmi ces quatre, de concentrer la dramaturgie sur la relation entre les deux frères. Il y a entre Yachine et son aîné, Hamid, des enjeux de rivalité que les islamistes savent très bien utiliser. Ils arrivent et proposent une famille de substitution à ces jeunes qui ne reçoivent pas d'amour, de règles, de discipline. Ils leur parlent d'au-delà, de paradis, de martyre, d'avenir, finalement.
Outre la violence, vous levez plusieurs tabous dans ce film, dont celui de l'homosexualité, avec une scène de viol très forte…
Le viol est pour Hamid, le grand frère, un moyen de faire comprendre qui est le chef. Ce type de sexualité violente et détournée chez ces enfants arrive très souvent dans ces bidonvilles parce qu'ils n'ont tout simplement pas d'espace pour leur intimité. Ni dans les lieux privés, ni dans les lieux publics. Cela donne une sexualité débridée, sauvage. Si Yachine avait pu montrer son amour à Ghislaine, qu'il convoite dans le film, je pense qu'il ne serait pas allé se faire exploser.
À aucun moment dans votre film, vous ne rentrez dans les arcanes de l'embrigadement de ces jeunes kamikazes par les salafistes…
«Au Maroc, la monarchie joue un rôle stabilisant.» L'embrigadement est banal par son discours. C'est une manipulation des textes et de l'actualité. On vient cueillir un fruit presque mûr. Un fruit qui a mûri à force d'abandon, à cause de l'absence d'école, d'un système de santé, d'une justice sociale. Par l'éclatement de la cellule familiale aussi, et souvent par le manque d'autorité paternelle. C'est une constante chez les kamikazes de mai 2003: l'absence de référent, soit un père mort, absent ou malade, comme dans le film, ou des parents divorcés. Les gamins n'ont plus de repères, ils entrent en rébellion. Comme on le voit d'ailleurs dans les banlieues des grandes villes en Europe finalement. Regardez Merah et d'autres. Tous ces traumatismes font les adultes qu'ils deviennent. Au bout de ce chemin, des islamistes arrivent à leur laver le cerveau. Ce qui m'intéresse, c'est ce qui se passe avant.
Cette fabrique du terrorisme fonctionne-t-elle selon vous sur le même modèle dans nos banlieues?
Oui, hélas. J'ai grandi à Sarcelles et je sais très bien ce qu'est cet éloignement de la capitale, le non-accès au développement, l'absence de lien social, de lieu identitaire, d'expression. Quand on n'a pas accès à cela, quand les politiques publiques pensent que le meilleur moyen de lutter contre la ghettoïsation, c'est de transformer des bidonvilles insalubres en des tours d'immeubles et qu'ils oublient d'injecter ce lien social, forcément, on est perméables à toute une série de thèses, d'idéologies extrêmement dangereuses. Le problème, c'est qu'au Maroc on est en train de commettre exactement les mêmes erreurs qu'en France dans les années 1970.
Comment expliquez-vous que cette violence n'ait pas rejailli plus que cela au Maroc lors du printemps arabe?
D'abord parce que Mohammed VI a réagi plus vite que dans les autres pays. Il n'a pas laissé la situation s'enliser. Ensuite, au Maroc, on a aussi la chance d'avoir des fondamentaux. Il y a la monarchie, qui joue un rôle important et stabilisant. Nous avons une possibilité de débat, de discussion sur l'islamisme radical... On peut parler de laïcité, de liberté de conscience.
Comment votre film a-t-il été accueilli au Maroc?
Très bien par le public, qui va en masse le voir dans les salles, sans doute par besoin d'entendre un discours de vérité. Je crois que nous sommes passés un peu trop vite sur ce chapitre de notre mémoire contemporaine. Il était temps de le rouvrir à travers ce qui peut être, je l'espère avec ce film, une forme de débat public. Le film fait déjà débat et cela, c'est formidable. Après, j'espère que les responsables politiques vont, eux aussi, s'en emparer pour redonner de l'espoir à ces jeunes.
Avez-vous eu des réactions de la part des autorités religieuses?
Aucune. Mais ce film ne vise à juger personne, juste à montrer. Après, chacun en tire les conclusions qu'il a envie d'en tirer.
Irez-vous montrer le film à Sidi Moumen?
Bien sûr. Il en va de ma responsabilité. Avant de tourner, j'ai fait des lectures du scénario là-bas avec ces jeunes. Avec ce film, je remonte aux sources de la violence. Si nous, cinéastes du monde arabe, ne le faisons pas, d'autres vont le faire pour nous. Quand vous regardez les films américains sur le terrorisme, l'islamisme radical, vous voyez ce que cela donne. Je ne dis pas que je n'aime pas ce cinéma, mais c'est leur point de vue. Représenter la violence par le vilain barbu, cela a ses limites.
chat noir
Nombre de messages : 5160 Age : 66 Localisation : NANTERRE Date d'inscription : 18/11/2008
Sujet: Re: Les chevaux de Dieu Aux sources de l'Islam radical . 20/2/2013, 04:48
J attends le jour où un réalisateur, ou un écrivain marocain, fera un doc ou un livre traitant des réels problèmes du Maroc : Un roi 4eme plus grande fortune dans le monde, une pauvreté sans égale dans le pays, et une corruption sans limite. Voilà le rai problème de ce pays.
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: Les chevaux de Dieu Aux sources de l'Islam radical . 20/2/2013, 14:03
chat noir a écrit:
J attends le jour où un réalisateur, ou un écrivain marocain, fera un doc ou un livre traitant des réels problèmes du Maroc : Un roi 4eme plus grande fortune dans le monde, une pauvreté sans égale dans le pays, et une corruption sans limite. Voilà le rai problème de ce pays.
Tu vois moi Chat Noir, je rêve du jour ou un réalisateur fera un film historique sur la vie de ce que vous considérez comme un prophête.
Un film basé sur les hadits et le coran, un film sur la vraie vie de Mahomet, et non pas ce que le cinéma nous sert c'est temps ci.
Tu sais le banditisme, le massacreur et le pédophile.
Quand on connais sa vie et que l'on continue a le trouver saint, je suis en droit de me poser des questions sur votre santé mentale.
Invité Invité
Sujet: Re: Les chevaux de Dieu Aux sources de l'Islam radical . 20/2/2013, 18:40
Zed a écrit:
... je suis en droit de me poser des questions sur votre santé mentale.[/b]
Et nous tous sur la tienne...
chat noir
Nombre de messages : 5160 Age : 66 Localisation : NANTERRE Date d'inscription : 18/11/2008
Sujet: Re: Les chevaux de Dieu Aux sources de l'Islam radical . 20/2/2013, 20:25
"Zed" Tu vois moi Chat Noir, je rêve du jour ou un réalisateur fera un film historique sur la vie de ce que vous considérez comme un prophête.
Un film basé sur les hadits et le coran, un film sur la vraie vie de Mahomet, et non pas ce que le cinéma nous sert c'est temps ci.
Tu sais le banditisme, le massacreur et le pédophile.
Quand on connais sa vie et que l'on continue a le trouver saint, je suis en droit de me poser des questions sur votre santé mentale.
Que connais tu ZED du prophète Mohammed, des prophètes , ? que connais tu de l islam? des religions?
, si tu as regardé le film que cet extrémiste américain a diffusé sur internet sur la vie du prophète, çà explique l opinion que tu t es
fais. Après, tu peux te poser mille questions, si tu n as pas le sens de l objectivité intellectuelle, et de la critique, tu ne trouveras
aucune réponse valable si ce n est des jugements hatifs.
Invité Invité
Sujet: Re: Les chevaux de Dieu Aux sources de l'Islam radical . 20/2/2013, 21:10
Zed a écrit:
chat noir a écrit:
J attends le jour où un réalisateur, ou un écrivain marocain, fera un doc ou un livre traitant des réels problèmes du Maroc : Un roi 4eme plus grande fortune dans le monde, une pauvreté sans égale dans le pays, et une corruption sans limite. Voilà le rai problème de ce pays.
Tu vois moi Chat Noir, je rêve du jour ou un réalisateur fera un film historique sur la vie de ce que vous considérez comme un prophête.
Un film basé sur les hadits et le coran, un film sur la vraie vie de Mahomet, et non pas ce que le cinéma nous sert c'est temps ci.
Tu sais le banditisme, le massacreur et le pédophile.
Quand on connais sa vie et que l'on continue a le trouver saint, je suis en droit de me poser des questions sur votre santé mentale.
Akkad a pris conseil auprès de savants musulmans dans le but de respecter les croyances musulmanes, en particulier en ce qui concerne la représentation de Muhammad, au point de faire approuver son film par l'Université al-Azhar. Il voulait réaliser un film qui soit un « pont » entre la civilisation musulmane et l'occidentale.
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: Les chevaux de Dieu Aux sources de l'Islam radical . 22/2/2013, 17:20
Ah oui, faudrait que je voie, mais bon, il est permit de dire ce qu'on veut, ou ce que l'on veut qu'il soit dit (plaisant ainsi mieux a l'Occident).
Mais la réalité, est ce qui nous parviens des hadiths et du coran. Et celà ne ment pas.
Mahomet n'avait pas la prétention d'être de paix et d'amour, mais les philosophes musulmans l'ont bien travesti.
C'est comme pour Jésus, il n'as jamais émit d'opinion sur l'homosexualité, mais les philosophes catholiques se sont laissés allés.
Revenons donc aux personnages principaux, et allons puiser en ce qui est pertinent contre ce qui est la fable humaine.
chat noir
Nombre de messages : 5160 Age : 66 Localisation : NANTERRE Date d'inscription : 18/11/2008
Sujet: Re: Les chevaux de Dieu Aux sources de l'Islam radical . 24/2/2013, 07:25