C'est le sujet d'une thèse d'un universitaire portugais en 1991 :
Augusto Mascarenhas Barreto.
Selon le professeur Barreto, Colomb ne serait même ni gênois ni fils d'un humble tisserand, mais un prince portugais envoyé en Espagne pour y agir comme une arme secrète du roi de son pays.
Barreto a consacré vingt années à faire des recherches généalogiques sur la famille royale portugaise. Il affirme avoir découvert des documents signés de la main même de Colomb l'impliquant dans le complot.
Christophe Colomb serait le fils du prince Fernando, neveu du roi Jean III de Portugal. Il fut formé à la navigation par la célèbre école fondée par Henri le Navigateur, puis envoyé en Espagne pour une mission bien précise : détourner l'attention de la cour espagnole de ce que l'on supposait alors être la seule route viable vers les Indes, c'est-à-dire en contournant la pointe sud de l'Afrique. Cet itinéraire, découvert en 1486 et confirmé en 1488, devait rester secret.
Selon Barreto, la théorie est corroborée par la date de 1486 :
C'est à ce moment-là que Colomb a obtenu une première audience à la cour d'Espagne, soit juste quelques mois avant le départ de Bartolomeo Dias. Beaucoup d'historiens se sont d'ailleurs étonnés qu'un modeste roturier obtienne un accès à la cour royale, mais tout s'expliquerait alors si des diplomates portugais l'y avaient aidé.
Le stratagème : faire perdre du temps, de l'argent et de l'énergie à l'Espagne en l'orientant sur une fausse piste.
On sait que ce que n'est pas ce qui s'est produit : bien au contraire, la découverte du Nouveau Monde et ses richesses ont fait de l'Espagne une grande puissance mondiale qui a tellement éclipsé son voisin, au point que Philippe II a fini par s'emparer de sa couronne.
Si la thèse de Barreto est exacte, ce serait alors le parfait exemple d'un pays à avoir marqué contre son propre camp...