Redressement des finances publiques : faudra-t-il faire casquer les petits vieux ?

Pour le gouverneur de la Banque de France, c'est maintenant aux retraités de banquer

20minutes.fr

Christian Noyer prône également un allongement de la durée de cotisations...

«Les retraités doivent prendre part à l’effort». Alors que le gouvernement commence à se pencher sur une nouvelle réforme des retraites, c’est ce que demande Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, dans une lettre adressée au président de la République



«Pour l’instant, rien n’a été demandé aux retraités, alors que les études démontrent qu’ils disposent, en moyenne, de ressources largement équivalentes à celles des actifs», plaide Christian Noyer.

Parmi les différentes études existantes, une récente enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), démontre que, depuis 1996, le niveau de vie des retraités connaît une progression identique à celle des actifs. En 2009, il s’élevait à 22.530 euros par an, soit 1.877 euros par mois, un niveau équivalent à celui des personnes en âge de travailler.

L’étude révélait aussi que les retraités sont moins frappés par la pauvreté que les actifs. Car «l’aide au logement combinée au minimum vieillesse leur permettent très fréquemment de dépasser cette tranche», explique Magda Tomasini, de la Drees. Pour Christian Noyer, faire contribuer les retraités au financement des retraites relève donc «de l’équité intergénérationnelle».

Concrètement, cela passerait par «une désindexation temporaire partielle des prestations sociales». Autrement dit, le niveau des pensions ne serait plus réévalué en fonction de l’inflation –et pourrait donc stagner, voire même baisser. Rappelons que cette évolution a déjà récemment été faite pour les retraites complémentaires du régime général.