Quand un bouffon de la République, en pleine promotion de son dernier film, joue les avocats du vote des étrangers auprès du locataire de l’Elysée en l’apostrophant
publiquement « François », tout en s’exprimant sur la stigmatisation des musulmans français, cela donne Djamel Debbouze en train de se faire mousser et de se donner
plus d’importance qu’il n’a aux yeux du grand public, mais surtout aux yeux de ces citoyens de « seconde zone » qu’il prétend défendre !
C’est fou comme certains saltimbanques se souviennent de leurs origines et ont de l’empathie pour leurs semblables dès lors que c’est bon pour leur actualité filmique !
Mais cette mascarade ne serait rien, si le pitre Debbouze ne nous infligeait pas son analyse (c’est un bien grand mot !) désastreuse de la diabolisation des musulmans.
Alors que le spectre du fascisme plane sur la France et le Vieux Continent comme jamais, avec l'islam et les femmes voilées dans le viseur, et que les heures sombres du
nazisme sont exhumées à tout propos, notamment par Marine Le Pen, pour attiser les peurs à l’égard des fidèles de la deuxième religion de France, voilà que Debbouze fait
une bien mauvaise comparaison, plus délétère qu’il n’y paraît : "J'ai vu mon monde basculer le 11 sept 2001. On est les nouveaux méchants, hier c'était les nazis,
aujourd'hui c'est les musulmans… et c'est très grave… ", a-t-il lancé dans l’émission RTL Soir.
La seule analogie historique qui vaille, et qui par ailleurs fait la triste démonstration que personne ne tire les enseignements de la Grande Histoire, serait de comparer la
stigmatisation des musulmans d’aujourd’hui à celle des juifs d’hier, et non à leurs sinistres bourreaux allemands. Sans préjuger de ses intentions, Debbouze devrait pourtant
savoir que l’on ne plaisante pas avec des raccourcis aussi contre-productifs qui au final ravivent le concept de "l'islamofascisme" si cher à BHL et consorts, d’autant plus
quand ils émanent d'un homme public qui tutoie les cimes du pouvoir ainsi que son président !
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