Michel Hervé Navoiseau-Bertaux
89 rue d’Hauteville
75010 Paris
Monsieur le secrétaire général de l'ONU
Monsieur le président des États-Unis
Monsieur le président de la république
Monsieur le président du conseil d'état
Monsieur le président du conseil constitutionnel
Monsieur le président du sénat
Monsieur le président de l'assemblée nationale
Monsieur le président de la haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité
Monsieur le président de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires
Madame la défenseure des enfants
Monsieur le grand rabbin de France
Monsieur le recteur de la grande mosquée de Paris
Monsieur le président d'Amnesty international
Monsieur le président de SOS racisme
Monsieur le président de la ligue pour les droits de l'homme
Monsieur le président du mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
Monsieur le président de la ligue contre le racisme et l'antisémitisme
Paris, le 18 juin 2009,
Madame, Monsieur,
La torture des mutilations sexuelles impose à la personne humaine une
contrainte monstrueuse : la perte des très érogènes organes spécifiques
de l'autosexualité. Elle viole le droit au corps des mineurs par un
véritable crime contre l'humanité. Car le droit de la personne humaine
à la propriété de son corps n'est pas négociable, il est primordial,
inaliénable, inviolable et sacré.
Commises sans intention de nuire dans une croyance aveugle aux traditions, les
mutilations sexuelles ne sont pas condamnables sur le fondement de leur
odieuse atteinte à la liberté individuelle.
Mais elles s'accompagnent systématiquement d'une volonté de nuire aux
opposants qui refusent le marquage mutilateur ; ils sont exclus de la
société. Seule une loi nouvelle permettra de réprimer cette atteinte
discriminatoire, cette intention d'un racisme artificiel qui prétend
créer une supériorité illusoire par pièce chirurgicalement détachée,
prétendant fabriquer des êtres purs, vertueux et chastes. Elles visent
en effet à créer des surhumains éthérés, par une scandaleusement
inhumaine menace d'exclusion.
La déontologie médicale élémentaire exclut la mutilation pour motif
prophylactique et la circoncision ne peut être un remède contre le
SIDA. Décourageant l'usage du préservatif de façon suicidaire du fait
de la perte de sensitivité et présentant un risque de 40%, très élevé
pour une activité quotidiennement répétitive, la circoncision contre le
SIDA relève de l'illusion, voire de l'escroquerie. Comme le Professeur
Rosenbaum, directeur du Conseil national du SIDA, de multiples sociétés
médicales ne s'y sont pas trompé. De toute façon, les enfants, qui
n’ont pas de rapports sexuels, ne sont pas concernés.
La loi ne peut pas parler contre la vie. La mutilation des enfants ou des
adolescents au plus intime de leur être est injustifiable, quel que
soit leur sexe, race ou religion.
Dans l'attente d’une prise de position prochaine, je vous demande d’agréer l’expression de mes sentiments distingués,