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| Résolution des quartiers à problèmes | |
| | Auteur | Message |
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Tiersi
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 09/07/2013
| Sujet: Résolution des quartiers à problèmes 20/12/2013, 17:13 | |
| Problèmes brûlants dont se plaignent les habitants. 1) Contrôles d’identités. 2) Insécurité sous différentes formes: incivilités, menaces, racket, violence, représailles, véhicules incendiés…
Solution Chaque quartier est séparé en deux. Toutes les personnes qui causent des problèmes déménagent dans la «zone surveillée». Sortent de cette «zone surveillée», toutes les personnes ne causant pas de problèmes.
Dès lors, les contrôles d’identité visent exclusivement les habitants des «zones surveillées». Ces asociaux ne peuvent légitimement plus s’en plaindre.
Moralité: afin d’éviter la surveillance policière et déménager d’une «zone surveillée», ses habitants devront faire l’effort d’accepter les règles du vivre ensemble.
Avantages Les «zones surveillées» s’insèrent entre la prison (souvent contre-productive) et «rien» (effet catastrophique sur les populations). L’employeur éventuel est rassuré quand le candidat réside dans une «zone paisible». Economies: suppression des frais d’incarcération. Les frais de déménagement sont faibles par rapport aux gains pour la commune ou l’Etat: dégradations limitées, violence diminuée, reprise en main des quartiers qui refusent les lois françaises… | |
| | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: Résolution des quartiers à problèmes 21/12/2013, 09:50 | |
| 1 - Cher Tiersi bonjour, De bon matin vous nous immergez dans la téléologie, ce qui nous change de la théologie. La théorie que vous nous esposez ici me fait penser au panoptique imaginé par Jérémy Bentham, un des plus formidables penseurs occidentaux qu'hélas les élèves français n'étudient pas, notre pays ayant donné sa préférence aux modes de pensée déontologiques plutôt que d'initier nos esprits gaulois aux approches conséquentialistes débouchant sur des prises de décisions concrètes plutôt que sur des échafaudages purement intellectuels qui peinent à être appliqués dans la réalité sociale. Il me semble intuitivement, Cher Ami, que vous vous situeriez plutôt partisan de l'utilitarisme volontaire pour justifier l'action publique par opposition à l'état de pure nature des relations entre les hommes qui préside au contractualisme de Rousseau. Mais dans le système des règles du vivre ensemble que vous décrivez qui assure la ventilation entre les individus assignés à résider soit dans une zone paisible soit dans une autre surveillée ? Sur quels critères et avé quelle légitimité ? Quid des moyens de coercition et de contrôle ? Ce qui pèche fortement c'est que la sérénité n'est pas le lot général et que votre organisation sociale est une théorie du "non vivre ensemble" ainsi qu'une machine à exclusion (en particulier du marché du travail, c'est ce que vous décrivez en évoquant la latitude offerte aux employeurs d'écarter arbitrairement les postulants de la zone surveillée). Que devient par exemple le droit individuel de propriété immobilière dans un Etat qui déplace ses résidents d'une zone résidentielle à une autre dès qu'il l'estime nécessaire. L'analyse avantages, inconvénients et praticabilité de votre réponse à l'asociabilité reste à faire. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Résolution des quartiers à problèmes 21/12/2013, 12:05 | |
| - Tiersi a écrit:
Chaque quartier est séparé en deux. Toutes les personnes qui causent des problèmes déménagent dans la «zone surveillée». Sortent de cette «zone surveillée», toutes les personnes ne causant pas de problèmes. Oh mais ça existe deja, on appelle ça des "prisons" ! Mab, serviable |
| | | Tiersi
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 09/07/2013
| Sujet: Re: Résolution des quartiers à problèmes 21/12/2013, 17:24 | |
| - EddieCochran a écrit:
- 1 -
Cher Tiersi bonjour,
De bon matin vous nous immergez dans la téléologie, ce qui nous change de la théologie.
La théorie que vous nous esposez ici me fait penser au panoptique imaginé par Jérémy Bentham, un des plus formidables penseurs occidentaux qu'hélas les élèves français n'étudient pas, notre pays ayant donné sa préférence aux modes de pensée déontologiques plutôt que d'initier nos esprits gaulois aux approches conséquentialistes débouchant sur des prises de décisions concrètes plutôt que sur des échafaudages purement intellectuels qui peinent à être appliqués dans la réalité sociale.
Il me semble intuitivement, Cher Ami, que vous vous situeriez plutôt partisan de l'utilitarisme volontaire pour justifier l'action publique par opposition à l'état de pure nature des relations entre les hommes qui préside au contractualisme de Rousseau.
Mais dans le système des règles du vivre ensemble que vous décrivez qui assure la ventilation entre les individus assignés à résider soit dans une zone paisible soit dans une autre surveillée ? Sur quels critères et avé quelle légitimité ? Quid des moyens de coercition et de contrôle ?
Ce qui pèche fortement c'est que la sérénité n'est pas le lot général et que votre organisation sociale est une théorie du "non vivre ensemble" ainsi qu'une machine à exclusion (en particulier du marché du travail, c'est ce que vous décrivez en évoquant la latitude offerte aux employeurs d'écarter arbitrairement les postulants de la zone surveillée).
Que devient par exemple le droit individuel de propriété immobilière dans un Etat qui déplace ses résidents d'une zone résidentielle à une autre dès qu'il l'estime nécessaire.
L'analyse avantages, inconvénients et praticabilité de votre réponse à l'asociabilité reste à faire.
Cher EddieCochran bonjour, Pas panoptique. Pas philosophe non plus. La pensée de ces messieurs est trop stratosphérique pour moi. J’essaye seulement de mettre la bonne clé dans la serrure. Les habitants de ces quartiers se plaignent des contrôles d’identités. Avec ma proposition, les contrôles se limiteraient aux habitants qui posent des problèmes. Pourquoi faut-il toujours protéger de la police nos délinquants chéris? Je n’ai hélas pas votre bonne âme avec auréole sur la tête. Si on demandait leur avis aux habitants paisibles des quartiers à problèmes? D’ailleurs, tous disent vouloir en partir, s’ils le pouvaient. C’est peut-être un signe. Et, j’ose à peine l’écrire, on ne demanderait pas leur avis aux délinquants chéris, dont je me fous de l’opinion (je ne suis pas gentil à leur égard, au contraire de vous). L’employeur, qui ne sait pas sur quel zozo il va tomber, n’engage aucune personne de ces quartiers. Avec ma proposition, l’employeur serait rassuré. Quant aux délinquants chéris, s’ils veulent un taf, ils cessent de causer des problèmes. Facile à comprendre. «Le droit individuel de propriété immobilière», c’est de l’intendance. Laissons cela aux spécialistes. A voir comment nos politico-fonctionnaires imaginent les taxes les plus extravagantes, ils sont capables de résoudre cet aria. | |
| | | Tiersi
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 09/07/2013
| Sujet: Re: Résolution des quartiers à problèmes 21/12/2013, 17:32 | |
| - Mara-des-bois a écrit:
- Tiersi a écrit:
Chaque quartier est séparé en deux. Toutes les personnes qui causent des problèmes déménagent dans la «zone surveillée». Sortent de cette «zone surveillée», toutes les personnes ne causant pas de problèmes. Oh mais ça existe deja, on appelle ça des "prisons" !
Mab, serviable Une prison sans matons, dont on peut sortir quand on veut, c’est vraiment une prison? La serviabilité doit être bien servie. | |
| | | Zora232
Nombre de messages : 9176 Localisation : Bérbérie Date d'inscription : 19/10/2010
| Sujet: Re: Résolution des quartiers à problèmes 21/12/2013, 18:40 | |
| Une prison sans matons, dont on peut sortir quand on veut, c’est vraiment une prison? Oui et la plupart des seniors y sont ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Résolution des quartiers à problèmes 21/12/2013, 20:25 | |
| - Tiersi a écrit:
- Une prison sans matons, dont on peut sortir quand on veut, c’est vraiment une prison?
Et lorsqu'on peut aller et venir sans entraves, quel est l'interet punitif ou preventif ? Mab, logique et curieuse |
| | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: Résolution des quartiers à problèmes 22/12/2013, 01:12 | |
| 7 - - Tiersi a écrit:
Une prison sans matons, dont on peut sortir quand on veut, c’est vraiment une prison?
La serviabilité doit être bien servie.
Il semble qu'au Danemark la formule rencontre un franc du succès : Prison ouverte DanoiseLe système carcéral Danois n'est pas basé sur la simple idée de punition. Il a pour ambition d'aider les détenus à améliorer leur vie. L'administration essaye de les aider à trouver une nouvelle ou une meilleure place dans la société le jour de leur libération. Le suivit de programmes scolaires au sein même des maisons de rétention ou en ville est encouragé, des traitements médicaux et psychologique des problèmes d'addictions sont proposés tout comme des activités physiques et artistiques. Le temps de privation de liberté est un temps de reconstruction personnel et social. La suite et les photos sous le lien : http://www.nopenguins.com/prison-ouverte-danoise Et dire qu'à l'armée on m'a enseigné que le premier devoir d'un prisonnier est de chercher à s'évader ! | |
| | | Tiersi
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 09/07/2013
| Sujet: Re: Résolution des quartiers à problèmes 22/12/2013, 11:05 | |
| - Zora232 a écrit:
- Une prison sans matons, dont on peut sortir quand on veut, c’est vraiment une prison?
Oui et la plupart des seniors y sont ! Observation spirituelle. Mais ne confondons pas sens propre et sens figuré. | |
| | | Tiersi
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 09/07/2013
| Sujet: Re: Résolution des quartiers à problèmes 22/12/2013, 16:29 | |
| - Mara-des-bois a écrit:
- Tiersi a écrit:
- Une prison sans matons, dont on peut sortir quand on veut, c’est vraiment une prison?
Et lorsqu'on peut aller et venir sans entraves, quel est l'interet punitif ou preventif ?
Mab, logique et curieuse Dans les quartiers à difficiles, on résout la moitié du problème en n’importunant plus les individus paisibles. Leur cadre de vie s’améliore nettement. Par exemple: les musulmans émancipés ne sont plus harcelés par les barbus pour que les femmes soient fagotées comme des épouvantails. Du même coup, on fait suer les asociaux avec de nombreux contrôles d’identités dont ils ne peuvent plus légitimement se plaindre. Tant de délinquants récidivistes ne sont ni incarcérés ni sanctionnés par la justice. Formule intermédiaire, par conséquent, entre la prison et «rien». S’ils veulent pouvoir déménager des zones déconsidérées, les délinquants chéris savent ce qu’ils ont à faire. | |
| | | Tiersi
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 09/07/2013
| Sujet: Re: Résolution des quartiers à problèmes 22/12/2013, 16:46 | |
| - EddieCochran a écrit:
- 7 -
- Tiersi a écrit:
Une prison sans matons, dont on peut sortir quand on veut, c’est vraiment une prison?
La serviabilité doit être bien servie.
Il semble qu'au Danemark la formule rencontre un franc du succès :
Prison ouverte Danoise
Le système carcéral Danois n'est pas basé sur la simple idée de punition. Il a pour ambition d'aider les détenus à améliorer leur vie. L'administration essaye de les aider à trouver une nouvelle ou une meilleure place dans la société le jour de leur libération. Le suivit de programmes scolaires au sein même des maisons de rétention ou en ville est encouragé, des traitements médicaux et psychologique des problèmes d'addictions sont proposés tout comme des activités physiques et artistiques. Le temps de privation de liberté est un temps de reconstruction personnel et social.
La suite et les photos sous le lien : http://www.nopenguins.com/prison-ouverte-danoise
Et dire qu'à l'armée on m'a enseigné que le premier devoir d'un prisonnier est de chercher à s'évader ! On peut aussi procéder autrement, avec moins d’irénisme, plus économiquement. L’enseignement professionnel des exclus est pratiqué par des gens de métier (à la retraite, en activité, au chômage) sous la forme de «travail civique» équivalent d’impôt: particularité du SYAPA et du SYADE. Cet enseignement peut se faire en groupe ou par cours particuliers, pour les apprentis incultes. Une telle formation sur le tas concerne de nombreux métiers: maçonnerie, électricité, plomberie, peinture, menuiserie, cuisine, comptabilité, secrétariat, mécanique auto, etc. Le travail civique du SYAPA et du SYADE apprend ou rapprend au jeune désocialisé une discipline de vie: respect des horaires, attention soutenue, self-control… Les connaissances professionnelles acquises grâce au travail civique du SYAPA et celles additionnelles acquises grâce au SYADE augmentent les possibilités d’embauche de l’exclu dans le secteur commercial. L’Etat ne paye pas l’enseignement professionnel destiné aux exclus: beaucoup d’économies. L’enseignement professionnel des non-exclus (pour tous) est financé exclusivement par les secteurs industriels qui déterminent le cursus des apprentissages en fonction de leurs besoins. Former des travailleurs spécialisés est de leur ressort exclusif. Autres économies pour l’Etat. | |
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| Sujet: Re: Résolution des quartiers à problèmes | |
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