Taubira:
CV - La garde des Sceaux a «laissé dire qu’elle avait deux doctorats», ce qui est faux, dénonce un ancien magistrat...
A quelques jours d’un probable remaniement, Christiane Taubira se serait sans doute bien passée de cette nouvelle histoire. Alors qu’elle est accusée de mensonge par la droite dans l’affaire des écoutes téléphoniques de Nicolas Sarkozy, l’ex-magistrat Philippe Bilger vient semer le doute sur l’intégrité de la garde des Sceaux dans un tout autre domaine: celui de ses études.
Comme le note Rue89, l’ancien avocat général près la cour d’appel de Paris écrit, dans son dernier livre intitulé Contre la justice laxiste publié aux éditions Archipel: «Elle a laissé dire, et ne l’a jamais contesté dans l’espace médiatique, qu’elle avait deux doctorats, l’un en économie, l’autre en ethnologie [...]. Pourtant, de ceux-ci, pas le moindre indice, pas le plus petit début de commencement de preuve!»
«Pour valider un doctorat, il faut soutenir une thèse. L’avocat souligne qu’il n’existe aucune trace d’une thèse soutenue par Christiane Taubira sur la base de données theses.fr», écrit Rue89. Effectivement, comme 20 Minutes a pu le vérifier, aucune thèse n’a été rédigée par Christiane Taubira.
Pour le cabinet, c'est la faute des journalistes
Mais c’est tout à fait normal, selon son cabinet, puisque la ministre n’a pas de doctorat, mais «un troisième cycle en économie, des études en sociologie et ethnologie et un cursus au Centre Français de la coopération agricole (CFCA)», explique-t-il à Rue89. Et pour le cabinet, ce sont les médias qui sont fautifs dans la propagation de la fausse information.
Ils ont en effet souvent présenté la ministre comme étant titulaire de deux doctorats mais, si celle-ci n’a jamais clairement affirmé que c’était le cas, elle n’a pas non plus cherché clairement à rectifier l’information. Pas même lorsqu’elle a été l’invitée de David Pujadas dans l’émission «Des paroles et des actes». Lorsque le journaliste évoque ses doctorats dans une rapide biographie, la garde des Sceaux se contente d’un «je pense que je peux revenir sur le portrait», sans toutefois le faire.
— C.B.
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Rachida
En direct de l'excellent site : http://pabolesarko.site.voila.fr
Son réel parcours scolaire .
Rachida a obtenu son baccalauréat en 1983 avec la mention « assez bien ».
Pour financer ses études, elle travaille, notamment comme vendeuse au porte-à-porte ou aide-soignante.
Après deux premières années de médecine, elle suit un parcours universitaire pour obtenir en 1988 un DEUG (faculté de Dijon) puis en 1991
une maîtrise en sciences économiques (Paris II).
En 1992, avec un financement de Matra, elle suit les cours du MBA d'HEC à l'institut supérieur des affaires (ISA) qu'elle quitte en mai 1993,
sans en obtenir le diplôme, un problème privé l'empêchant d'y suivre le dernier séminaire.
Elle rejoint alors l'équipe de Jacques Attali, à la Berd.
Elle obtient en 1996 une maîtrise avec mention passable en droit public en bénéficiant de la validation des acquis professionnels.
En matière de diplômes,le code pénal prévoit:
"la détention et l'usage d'un diplôme universitaire fabriqué constituent un faux de nature à altérer la vérité dont l'effet est d'établir faussement la preuve d'un droit ou d'un fait susceptible de causer un préjudice soit à l'état, soit à des tiers,ayant des conséquences juridiques."
Faux et usage de faux définis par l'article 441-1 du code pénal sont punis de 3 ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.
et l'utilisation de faux diplômes délivrés normalement par l'université est passible de 5 ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.
L'infraction peut passer à 7 ans d'emprisonnement et à 100.000 euros d'amende si la personne qui a réalisé le document est dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public agissant dans l'exercice de ses fonctions ."
Après la réalité,la fiction : le CV ....
!
Le Canard Enchaîné a publié l’extrait du curriculum vitae qui figure au dossier administratif de Rachida Dati.,
Un CV qui indique, pour l’année 1993, «M.B.A. du groupe H.E.C.» avec la mention «ancienne élève de l’Institut supérieur des affaires».
En réalité, comme L’Express l’a révélé, la Garde Sceaux n’a jamais obtenu le diplôme.
Rachida Dati l’a d’ailleurs confirmé, tout en soulignant qu’elle n’a jamais prétendu l’avoir…
Et sur le même sujet,le patron de «l’Express» ainsi que celui du canard déclarent avoir subi la pression de l'entourage "Dati" ...
La question de ce «faux diplôme» n’est pas anodine,car il aurait facilité l’entrée en 1996 de Rachida Dati à l’Ecole nationale de la magistrature, qu’elle a intégrée par la voie parallèle ouverte aux personnes ayant déjà connu une expérience professionnelle.
C'est pas grave,c'est "la tradition" ...
Rachida Dati explique dans "Le Point" 01.11.2007 qu’elle a effectivement suivi les cours du MBA d'HEC, mais qu’elle n’a pas pu passer un module pour des raisons personnelles (elle était entrain de divorcer), et malgré ses demandes reitérées, elle n’a pas pu le repasser, le professeur n'a rien voulu entendre, ce qui a entraîné l’invalidation des 16 mois qu'elle avait passé dans l'école.
Il y a quelques semaines le site rue89.com révélait que plusieurs ministres affirmaient sur leurs CV officiels être diplômés de sciences po Paris alors que ce n’était pas le cas, et que Nicolas Sarkozy lui-même mentionnait sur son CV sa période sciences po, bien qu’il n’en soit pas diplômé…Mais dans aucun cas il n’y a eu de volonté de mener des enquêtes à charge aussi poussées que dans le cas de Rachida Dati.
Par ailleurs, il est connu dans le milieu des Ressources Humaines que la mention "ancien élève" signifie en règle générale que l’on n’a pas obtenu le diplôme (sinon on écrit clairement "diplômé de"...).