Un lien vers mon papier :
http://circabolition.multiply.com/journal/item/402/402
L'extrait en question:
"...si, au cours de la seconde moitié du XXème siècle, la m……….n a cessé d'être classifiée comme une maladie mentale, grâce en bonne part à la théorie freudienne, elle est désormais revendiquée, par de nombreux mouvements de libération postfreudiens, comme l'expression la plus pure d'une sexualité qui, enfin débarrassée des oripeaux de la morale puritaine, autorise un plaisir illimité, sans risque de contamination, sans procréation, sans partenaire encombrant.
Symbole de l'individualisme moderne, le sexe solitaire peut enfin être vu – en particulier sur internet – comme une découverte de soi ou un exil qui tombe dans la mé-lancolie. En l'espèce, le "danger substitué", réduit par Freud à la banalité polymorphe de l'enfance, est devenu l'emblème d'une sexualité (*) élevée en éthique de la liberté."
(*) Nous avons corrigé là une très freudienne erreur, témoin, dans ce texte par ailleurs admirable, de l'extrême vigueur du tabou pesant sur l'autosexualité ; l'original italien ne dit pas "sexualité" mais "perversion sexuelle", ce qui, à l'évidence, ruine l'ensemble du propos.
in Le sexe mutilé. Brève histoire d'une passion chirurgicale. In Bonomi C. Sulla soglia della psychoanalisi, Freud i la follia infantile. Torino : Bollati Boringhieri ; 2007.