Et puis non, je vous confie mes tourments.
Vous savez que mes amitiés ne se limitent pas à un microclimat quelque part en Espagne mais vont aussi, et très fort, jusqu'en Extrême-Orient.
Et ne voilà-t-il pas que mon excellent ami japonais me demande de l'aider.
Il faut dire qu'il me gratifie d'une amitié sans faille depuis quelques trente-cinq ans qui va jusqu'au dévouement. Et c'est réciproque.
Donc, en quoi consiste l'"aide" demandée ?
Voilà, selon une certaine idée des affaires et des hommes, un de ces anciens "disciples" en affaires qui vole maintenant de ses ailes, a lancé sa propre entreprise en Corée du Sud voilà quelques années, et maintenant inaugure une toute nouvelle usine de production de cosmétiques d'une valeur de 50 millions de dollars.
Bien évidemment, il a invité son ex-mentor à cette inauguration et, mieux, étend cette invitation aux amis dudit ex-mentor.
Et me voilà donc invité du 31/05 au 05/06, tous frais payés.
Le hic c'est que je suis maintenant très éloigné de ces milieux-là, moralement, intellectuellement, et financièrement, mais je reste très proche de mon nippon d'ami qui demande mon "aide". Et puis passer quelques jours avec lui et, de plus, voyager en A-380 d'Emirates, c'est un idée qui me séduit assez, je l'avoue...
Mais bon, je tergiverse en attendant de trouver une bonne raison de dire "non"... ou "oui".
Entre-temps il ne désarme pas et fait comme "si" :
"Biloulou-san, envoie-moi des photos récentes de toi, les filles veulent préparer des calicots pour aller t'accueillir à l'aéroport."Le salopiot !
Voilà, je ne me sens inspiré à me lancer dans de longues considérations mystico-gélatineuses sur l'amitié, mais vous pouvez lire entre les lignes, si ça vous chante.