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| PRESIDENTIELLE 2022 | |
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Auteur | Message |
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kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| Sujet: PRESIDENTIELLE 2022 28/4/2017, 15:28 | |
| Rappel du premier message :Avec ce Charlot, il faut tout prévoir !
Ce vendredi, en Bretagne, le chef de l'État a filé la métaphore météorologique, lui qui a si souvent dû affronter les éléments déchaînés, les lunettes embuées, le costume à tordre, durant ce quinquennat. « On a besoin d'air pur, parce qu'il y a quand même aussi des mauvais vents, donc il faut chasser les mauvais vents. Il faut aller vers le grand large, jamais se replier, jamais se confiner », a-t-il exhorté à Belle-Île. Dans quelques jours, il fera ses valises et quittera l'Élysée. Premier président de la Ve République à ne pas briguer un second mandat, il assiste à la bataille sur le banc de touche. Et visiblement, il trépigne, donne des leçons à Emmanuel Macron – « un vote, ça se mérite, ça se conquiert », glisse le chef de l'État le 25 avril –, lance ses ministres dans la mêlée pour que Marine Le Pen obtienne « le plus bas score possible ». Il constate que le PS n'a plus de présidentiable Frustré de campagne, François Hollande peut se désoler de voir son « bilan » orphelin, puisque ni Benoît Hamon, le frondeur, ni Macron, le Brutus, ne l'ont défendu. Alors, c'est lui qui s'en charge. Ainsi, il relativise les va-et-vient de la courbe du chômage, lui qui avait lié son sort à celui de cette maudite courbe. « Ce chômage, certains mois, augmente, certains mois, baisse, mais, la tendance l'indique, il est en diminution », assure Hollande, alors que les derniers chiffres de Pôle emploi sont cruels. Les derniers feux d'un président essoré par un mandat aux allures de chemin de croix ? Que nenni, selon L'Opinion. Le président sortant, qui avait fait part de son intention de créer une fondation, n'aurait pas renoncé à tout avenir politique. « Il constate que le PS n'a plus de présidentiable », glisse un proche avec un sourire que le quotidien qualifie de mi-figue mi-raisin. Et de souligner que jamais le président n'a dit qu'il arrêtait la politique. Avant de faire cette révélation : un de ses proches « conserve comme un trésor » l'affiche que nous n'avons jamais vue, celle de la campagne pour sa réélection. On y voit, rapporte L'Opinion, François Hollande entouré de Français de tous âges, toutes origines, toutes conditions. Le slogan : « La France, c'est nous. » Une réponse au « On est chez nous » du Front national. Comme si François Hollande avait rêvé de cet affrontement qu'il vit en ce moment par procuration. | |
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Auteur | Message |
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Mara-des-bois
Nombre de messages : 2572 Date d'inscription : 11/06/2015
| Sujet: Re: PRESIDENTIELLE 2022 7/5/2017, 15:27 | |
| - [mention]Charly, nul en geo,
Mab[/mention] a écrit:
La Suisse ? c'est quoi ? Heu... Un coffre-fort. Ce n'est quand meme pas idiot de se referer à un coffre-fort quand on vote pour un banquier, non ? Mab | |
| | | kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| Sujet: Re: PRESIDENTIELLE 2022 7/5/2017, 15:29 | |
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| | | Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
| Sujet: Re: PRESIDENTIELLE 2022 7/5/2017, 16:54 | |
| je me suis gourré de fil,c'est déjà 2022 | |
| | | kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| Sujet: Re: PRESIDENTIELLE 2022 7/5/2017, 17:38 | |
| - Charly a écrit:
- je me suis gourré de fil
Moi aussi, Charly...Le stressss... | |
| | | kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| | | | Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
| Sujet: Re: PRESIDENTIELLE 2022 20/6/2017, 21:58 | |
| - Citation :
Désintéressons-nous, une fois pour toutes, des élections!
27 avr. 2017 Par Les invités de Mediapart Édition : Les invités de Mediapart
Dans un texte confié à Mediapart, le philosophe Alain Badiou invite à se désintéresser des élections, terrain de prédilection des adversaires de l'émancipation. « Hystériser, de façon à la fois dépressive et déclamatoire, des résultats électoraux, est non seulement inutile, mais nuisible », écrit-il, en appelant à « un véritable labeur politique » contre la servitude actuelle.
Je comprends l'amertume des protestataires, notamment les déçus du Mélenchonisme, à l'issue du premier tour des élections. Ceci dit, ils ont beau faire et beau dire : il n'y a dans ce vote aucune escroquerie, aucune aberration particulière.
Il n'y a eu, en fait, que deux anomalies partidaires, qui ont malheureusement (pour les pouvoirs réels) décomposé le bloc parlementaire central. Ce bloc est composé de la droite et de la gauche classiques. Il soutient depuis quarante ans, voire deux siècles, le déploiement du capitalisme local. Or, le sortant local de la prétendue gauche, Hollande, ne se représentait pas, ce qui a décomposé son parti. D’autre part, la droite classique, à cause des funestes primaires, n’a pas choisi son meilleur vieux cheval : Juppé, mais un bourgeois de province à la triste figure, trop éloigné des délices « sociétaux » du capital moderne.
Le deuxième tour "normal" aurait dû être Hollande/Juppé, ou au pire Le Pen/Juppé, avec dans les deux cas, une élection facile de Juppé. En l’absence des deux partis de gouvernement décomposés, nos vrais maîtres depuis deux siècles, à savoir les propriétaires et gestionnaires des capitaux, étaient quelque peu à la peine. Heureusement (pour eux), avec leur personnel politique habituel, les vieux briscards de la réaction ; avec aussi, bien entendu, l’aide de résidus sociaux-démocrates (Valls, Le Drian, Ségolène Royal et consorts), ils ont bricolé un substitut présentable du bloc parlementaire central en déshérence. Ce fut Macron. Ils ont aussi, chose très utile, et de grande portée à venir, rallié Bayrou, le vieux sage centriste expérimenté, l’homme de toutes les guerres électorales, y compris les plus difficiles. Tout cela fut fait avec brio, en un temps record. Le succès final est pratiquement assuré.
Dans ces conditions, tout à fait explicables, le vote entérine, de façon plus claire que d’habitude, que la subjectivité pro-capitaliste et droitière, y compris sous ses formes quelque peu fascistoïdes, est absolument majoritaire dans ce pays.
Une partie des intellectuels et une partie de la jeunesse refusent de le voir, ou le regrettent amèrement. Mais quoi ? Veulent-ils, ces amateurs d'élections démocratiques, qu'on leur change le peuple des votants, comme on fait d'une chemise sale ? Qui vote doit consentir au vœu de la majorité, tout de même ! En vérité, ces deux groupes mesurent le monde à l'aune de leur propre situation et de leurs propres rêves, sans en tirer la conclusion qui s'impose : il n'y a absolument rien à attendre du vote "démocratique".
Déjà Napoléon III, en 1850, avait vu que le suffrage universel était, non pas l'horreur que la bourgeoisie bien-pensante imaginait qu'il était, mais une véritable bénédiction, une légitimation inattendue et précieuse des pouvoirs réactionnaires. C'est encore vrai aujourd'hui, partout dans le monde. Napoléon le petit avait découvert que dans des conditions historiques à peu près normales, à peu près stables, la majorité numérique est toujours fondamentalement conservatrice.
Concluons calmement. Hystériser les résultats d’une élection ne mène à rien qu’à une dépression vaine. - Spoiler:
Habituons-nous à ceci : il n'y aura jamais de mise à mort de notre servitude actuelle sans, au plus loin des rituels électoraux, la liaison historique de quatre facteurs :
1 : une situation historique instable, qui bouscule fortement les subjectivités conservatrices. Très probablement, hélas, une guerre, comme pour la Commune de Paris en 1871, la révolution russe en 1917 et la révolution chinoise entre 1937 et 1947.
2 : une division idéologique fortement établie, naturellement d'abord chez les intellectuels, mais finalement dans les larges masses elles-mêmes, sur le fait qu'il y a deux voies et non une seule, que tout l'espace de la pensée politique doit se structurer autour de la contradiction antagonique capitalisme/communisme, ou de tel ou tel de ses équivalents. Je rappelle au passage les principes de la deuxième voie : Etablissement, contre la propriété privée, de formes collectives de la gestion des moyens de production, du crédit et des échanges ; polymorphie du travail, notamment mise à mal de l'opposition manuel/intellectuel ; internationalisme conséquent ; formes de gestion populaire travaillant à la fin de l'Etat séparé
3 : une levée populaire, certainement comme toujours minoritaire, mais qui met au moins en suspens le pouvoir d'Etat, levée souvent liée au point 1.
4 : une organisation solide apte à proposer une synthèse active des trois premiers points en direction d'un effondrement des ennemis et de la mise en place aussi rapide que possible des éléments constitutifs de la deuxième voie, la communiste, ceux que j’ai rappelés ci-dessus.
Deux de ces 4 points, le 1 et le 3, dépendent de la conjoncture. Mais nous pouvons dès maintenant travailler activement au point 2, tout à fait crucial. Et nous pouvons également travailler au point 4, notamment en soutenant, à la lumière partagée du point 2, des réunions et actions communes entre une fraction des intellectuels d'une part, et d'autre part le prolétariat sous trois de ses formes : les ouvriers et petits employés actifs, les familles ouvrières frappées et démoralisées par la désindustrialisation frénétique de la France depuis 30 ans, le prolétariat nomade, de provenance africaine, moyen-orientale ou asiatique.
Hystériser, de façon à la fois dépressive et déclamatoire, des résultats électoraux, est non seulement inutile, mais nuisible. C'est se situer sans aucun recours sur le terrain des adversaires. Nous devons devenir indifférents aux élections, qui relèvent tout au plus du choix purement tactique entre : s'abstenir de jouer dans cette fiction « démocratique », ou soutenir tel ou tel compétiteur pour des raisons de conjoncture par nous précisément définies, dans le cadre, par ailleurs étranger aux rituels du pouvoir d’Etat, de la politique communiste. Nous devons consacrer notre temps, toujours précieux, au véritable labeur politique qui ne peut s'inscrire que dans les quatre points ci-dessus.
Alain Badiou https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/270417/desinteressons-nous-une-fois-pour-toutes-des-elections | |
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