Les Cohortes Célestes ont le devoir et le regret de vous informer que Libres Propos est entré en sommeil. Ce forum convivial et sympathique reste uniquement accessible en lecture seule. Prenez plaisir à le consulter.
Merci de votre compréhension.
Je poste le texte ici pour ceux qui n'ont pas accès à libé Un peu de blabla politicien a destination interne à d'EELV , mais quelques point de réflexion qui mériterait discussion cela moi et que je met en gras.
Citation :
De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 Par Yves Cochet,Ancien ministre de l’environnement, président de l’institut Momentum
Alors que s’ouvrent les Journées d’été d’EE-LV à Dunkerque, l’ancien ministre de l’Environnement Yves Cochet examine l’effondrement mondial imminent et la nécessité d’un projet décroissant.
Il y a trente-trois ans naissaient Les Verts, première organisation unifiée de l’écologie politique en France. Jusqu’à aujourd’hui, les représentants de ce parti, puis ceux de son successeur EE-LV, ont rempli presque tous les types de mandats aux fonctions électives des institutions républicaines. Pour rien, à peu de choses près. Sous l’angle écologique de l’état géo-bio-physique de la France – de l’Europe et du monde – avouons que l’état de santé de ces territoires ne cesse de se dégrader par rapport à celui de 1984, comme le montrent à l’envie les rapports successifs du Giec, du PNUE, du Programme géosphère-biosphère et autres publications internationales alarmistes les plus récentes. Sous l’angle social et démocratique, le constat est du même ordre : creusement des inégalités, accroissement de la xénophobie, raidissement des régimes politiques. Initialement munis d’une immense générosité intellectuelle et porteurs de la seule alternative nouvelle à la vieille gauche et à la vieille droite, les écologistes politiques ont aujourd’hui presque tout perdu, même leurs sièges. Ils apparaissent périmés, faute d’être présents au réel. Celui-ci a beaucoup changé depuis trente-trois ans, particulièrement par le passage du point de bascule vers un effondrement global, systémique, inévitable. Jadis, inspirés par le rapport Meadows ou les écrits de Bernard Charbonneau, René Dumont et André Gorz, nous connaissions déjà les principales causes de la dégradation de la vie sur Terre et aurions pu, dès cette époque et à l’échelle internationale, réorienter les politiques publiques vers la soutenabilité. Aujourd’hui, il est trop tard, l’effondrement est imminent.
Bien que la prudence politique invite à rester dans le flou, et que la mode intellectuelle soit celle de l’incertitude quant à l’avenir, j’estime au contraire que les trente-trois prochaines années sur Terre sont déjà écrites, grosso modo, et que l’honnêteté est de risquer un calendrier approximatif. La période 2020-2050 sera la plus bouleversante qu’aura jamais vécue l’humanité en si peu de temps. A quelques années près, elle se composera de trois étapes successives : la fin du monde tel que nous le connaissons (2020-2030), l’intervalle de survie (2030-2040), le début d’une renaissance (2040-2050). L’effondrement de la première étape est possible dès 2020, probable en 2025, certain vers 2030. Une telle affirmation s’appuie sur de nombreuses publications scientifiques que l’on peut réunir sous la bannière de l’Anthropocène, compris au sens d’une rupture au sein du système-Terre, caractérisée par le dépassement irrépressible et irréversible de certains seuils géo-bio-physiques globaux. Ces ruptures sont désormais imparables, le système-Terre se comportant comme un automate qu’aucune force humaine ne peut contrôler. La croyance générale dans le libéral-productivisme renforce ce pronostic. La prégnance anthropique de cette croyance est si invasive qu’aucun assemblage alternatif de croyances ne parviendra à la remplacer, sauf après l’événement exceptionnel que sera l’effondrement mondial dû au triple crunch énergétique, climatique, alimentaire. La décroissance est notre destin.
La seconde étape, dans les prochaines années 30, sera la plus pénible au vu de l’abaissement brusque de la population mondiale (épidémies, famines, guerres), de la déplétion des ressources énergétiques et alimentaires, de la perte des infrastructures (y aura-t-il de l’électricité en Ile-de-France en 2035 ?) et de la faillite des gouvernements. Ce sera une période de survie précaire et malheureuse de l’humanité, au cours de laquelle le principal des ressources nécessaires proviendra de certains restes de la civilisation thermo-industrielle, un peu de la même façon que, après 1348 en Europe et pendant des décennies, les survivants de la peste noire purent bénéficier, si l’on peut dire, des ressources non consommées par la moitié de la population qui mourut en cinq ans. Nous omettrons les descriptions atroces des rapports humains violents consécutifs à la cessation de tout service public et de toute autorité politique, partout dans le monde. Certains groupes de personnes auront eu la possibilité de s’établir près d’une source d’eau et de stocker quelques conserves alimentaires et médicamenteuses pour le moyen terme, en attendant de réapprendre les savoir-faire élémentaires de reconstruction d’une civilisation authentiquement humaine. Sans doute peut-on espérer que s’ensuive, autour des années 50 de ce siècle, une troisième étape de renaissance au cours de laquelle les groupes humains les plus résilients, désormais privés des reliques matérielles du passé, retrouvent tout à la fois les techniques initiales propres à la sustentation de la vie et de nouvelles formes de gouvernance interne et de politique extérieure susceptibles de garantir une assez longue stabilité structurelle, indispensable à tout processus de civilisation. Ce type de sentences aussi brèves qu’un slogan peuvent entraîner une sensation de malaise chez le lecteur qui viendrait à se demander si la présente tribune n’est pas l’œuvre d’un psychopathe extrémiste qui se vautre dans la noirceur et le désespoir. Au contraire, débarrassés d’enjeux de pouvoir et de recherche d’effets, nous ne cessons d’agir pour tenter d’éviter la catastrophe et nous nous estimons trop rationnels pour être fascinés par la perspective de l’effondrement. Nous ne sommes pas pessimistes ou dépressifs, nous examinons les choses le plus froidement possible, nous croyons toujours à la politique. Les extrémistes qui s’ignorent se trouvent plutôt du côté de la pensée dominante – de la religion dominante – basée sur la croyance que l’innovation technologique et un retour de la croissance résoudront les problèmes actuels. Si notre prospective est la plus rationnelle et la plus probable, reste à en convaincre les militants d’EE-LV, les Français et tous nos frères et sœurs en humanité. La dissonance cognitive de nos sociétés empêche que ceci soit possible en temps voulu. Cependant, les orientations politiques déduites de cette analyse deviennent relativement faciles à décrire : minimiser les souffrances et le nombre de morts pendant les décennies à venir en proposant dès aujourd’hui un projet de décroissance rapide de l’empreinte écologique des pays riches, genre biorégionalisme basse-tech, pour la moitié survivante de l’humanité dans les années 40. Autrement dit, profiter de la disponibilité terminale des énergies puissantes et des métaux d’aujourd’hui pour forger les quelques outils, ustensiles et engins simples de demain (les années 30), avant que ces énergies et ces métaux ne soient plus accessibles. Sans surprise, hélas, notre perspective générale ne semble pas encore partagée par la majorité des écologistes qui tiennent leurs Journées d’été européennes à Dunkerque. Ainsi, la plénière finale du samedi 26 août est-elle en partie consacrée au «développement industriel» en Europe. Un élan vers le pire.
Dernière édition par Younes bis le 30/9/2017, 23:44, édité 1 fois
Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 27/8/2017, 15:30
Citation :
Les trente-trois prochaines années sur Terre sont déjà écrites, grosso modo, et que l’honnêteté est de risquer un calendrier approximatif. La période 2020-2050 sera la plus bouleversante qu’aura jamais vécue l’humanité en si peu de temps. A quelques années près, elle se composera de trois étapes successives : la fin du monde tel que nous le connaissons (2020-2030), l’intervalle de survie (2030-2040), le début d’une renaissance (2040-2050).
Voilà un pronostic , pour ne pas dire une prophétie dont la plus par d'entre nous pourront vérifier la pertinence...bon si il n' y a plus internet on ne pourra pas en discuter...mais d'ici là ...
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 28/8/2017, 08:17
L'espèce humaine, comme TOUTES les espèces, est appelée à disparaitre...et je m'en tamponne le coquillard !
Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 28/8/2017, 12:09
kalawasa a écrit:
L'espèce humaine, comme TOUTES les espèces, est appelée à disparaitre...et je m'en tamponne le coquillard !
Bonjour Kala Je serais pas loin de penser comme toi , si ce n'était que j'ai des enfants...maintenant qu'ils sont là je me dois , il me semble d'anticiper un minimum l'avenir ...Bon il semblerait selon la "prospective" précité qu'il soit plus important d'avoir une maison un peu isolé à la campagne (avec une source) qu'un livret épargne bien garni!
Mais au delà de mes proches l'hypothése de la perte de quelques milliards d'humains en quelques décennies me turlupine un peu . Face à la crise démographique qui se présente il semblerait que cette hypothèse soit d'une certaine manière souhaitée (ou fantasmée ) comme solution par un certain nombre de personnes ...!
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 28/8/2017, 12:37
Cool, mon fils...Zen...: la nature sait ce qu'elle fait . Et elle aura toujours le dernier mot !
(Il y en a qui appelle la nature "Dieu" ! Sissi !)
quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 28/8/2017, 13:28
kalawasa a écrit:
Cool, mon fils...Zen...: la nature sait ce qu'elle fait . Et elle aura toujours le dernier mot !
(Il y en a qui appelle la nature "Dieu" ! Sissi !)
pssst : c'est Spinoza... (Deus sive natura)
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 28/8/2017, 14:19
Merci Quantat Intuitivement, je sentais qu'un autre grand homme avait sorti ce genre de connerie...
PS : la teuf pour ton anniv s'est bien passée ?
Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 28/8/2017, 15:58
Ce qui me surprend c'est que personne ne flingue Cochet ...Qui soit dit en passant laisse indifférent la FI tellement ils sont le nez dans le guidon ...Pourtant si on écoute Cochet c'est même pas la peine d'entreprendre une transition énergétique .... Bon au cas où tous de même je vais investir dans une maison au fond des bois à proximité d'une source ...au pire cela me fera un abri pour mes retraites spirituelle à mes vieux jours ...Normalement, si tous va bien , cela devrait tomber en même temps ...
Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 6/9/2017, 21:22
Citation :
Le capitalisme est incompatible avec la survie de la planète
Lundi, 28 Août, 2017 Humanite.fr
Alors que les études se succèdent pour démontrer la gravité et l’étendue des atteintes à l’environnement, peut-on faire confiance au capitalisme pour réparer ce qu’il a produit ? Non, répondent des scientifiques, militants environnementaux et eurodéputés réunis à Bruxelles par la Gauche Unitaire Européenne (1). Ils proposent d’autres alternatives. Les mauvaises nouvelles sur le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement s’accumulent à un rythme alarmant depuis le début de l’été sous forme d’une avalanche d’études scientifiques qui aboutissent toutes au même diagnostic : si des mesures drastiques ne sont pas prises très vite à l’échelle mondiale, une partie de la planète risque de devenir invivable dans un délai assez bref. Certaines études concluent même qu’il est déjà trop tard pour redresser la barre.
Florilège non exhaustif de ces chroniques estivales d’une catastrophe planétaire annoncée :
- Dans la revue Nature, le climatologue français Jean Jouzel et un groupe de scientifiques, prévoient que si d’ici 3 ans les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas stabilisées, la planète passera dans un autre type climat aux conséquences « catastrophiques » : recrudescence des décès dus à la chaleur ( certaines régions de France connaitraient des températures supérieures à 50° ), des incendies, accroissement des réfugiés climatiques venant de régions particulièrement touchées comme la Corne de l’Afrique, le Moyen-Orient, le Pakistan ou l’Iran ( on compte déjà actuellement 65 millions de réfugiés climatiques sur la planète ), baisse des rendements agricoles, etc...
- Un rapport établi par plus de 500 scientifiques dans plus de 60 pays, (2) montre que 2016 aura été l’année de tous les records en matière de températures, d’émissions de gaz à effet de serre, de montée des océans et de terres soumises à la sécheresse.
- Selon le climatologue américain Michael Oppenheimer, avec le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, les chances de réussir à le mettre en œuvre ne dépassent pas 10% ( d’autres chercheurs parlent de 5% de chances.)
- Selon une étude réalisées par les chercheurs du Massachusets Institut of Technology ( MIT ) et de l’Université Loyola Marymount, la chaleur risque de rendre l’Asie du Sud-Est invivable d’ici 2100.
- Une évaluation scientifique effectuée en avril dernier par l’Unesco conclut que si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites très rapidement, les 24 sites coralliens classés au patrimoine mondial auront disparu d’ici à 2100. C’est déjà le cas pour 20% d’entre eux.
- Début juillet, une étude menée par des chercheurs américains et mexicains (3) montre que les espèces de vertébrés reculent de manière massive sur terre, à un rythme inégalé depuis la disparition des dinosaures il y a plus de 60 millions d’années. Les chercheurs parlent de « sixième extinction de masse des animaux » et analysent les conséquences « catastrophiques » de cette « défaunation » aussi bien sur les écosystèmes que sur l’économie et la société en général.
- Selon article de la revue Science Advances, la fonte des glaces du Groenland, région qui se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète, va s’accélérer dans les prochaines années. Selon l’un des auteurs de cette étude, Bernd Kulessa ( Collège des sciences de l’université britannique de Swansea ), si les glaces devaient disparaître complètement, le niveau des océans monterait de 7 mètres. Comme pour le confirmer, il y a quelques jours, un méthanier de 300 mètres battant pavillon du groupe Total, franchit le passage du Nord-Est habituellement obstrué par la banquise, sans l’aide d’un brise-glace. Ce rêve de relier l’Atlantique au Pacifique par le Détroit de Bering que caressaient depuis longtemps les pétroliers, mais aussi des états comme la Russie, est désormais une réalité.
- Pour couronner le tout, un institut de recherche international travaillant sur les données fournies par l’ONU (4), nous apprend que depuis la fin du mois de juillet, la planète vit « à crédit », c’est-à-dire que l’humanité a consommé en 7 mois, toutes les ressources que la terre peut produire en une année. Circonstance aggravante : cette date fatidique arrive désormais de plus en plus tôt. En prime, toujours au chapitre de la consommation, une autre étude nous indique que si tous les habitants du monde voulaient vivre comme un Français, il faudrait trois planètes terre pour assurer leurs besoins.
Le capitalisme responsable:
Le capitalisme responsable Si toutes ces études se recoupent et se complètent sur les constats, elles s’accordent également sur leurs causes : c’est bien le développement explosif de la production et l’exploitation sans limite des ressources de la planète depuis le début de « l’ère industrielle », qui est la cause de la catastrophe en cours. Le fait que la situation se soit dégradée à très grande vitesse au cours des dernières décennies en est une preuve supplémentaire. Cette accélération est liée directement au développement du capitalisme dans les pays émergents, et plus généralement à l’extension hégémonique de ce mode de production à l’ensemble de la planète. Rappelons que la Chine, premier pays émergent, est aussi le premier pays émetteur de gaz à effet de serre, juste devant les Etats-Unis, première puissance capitaliste mondiale. « La logique de la croissance va vers l’autodestruction du système, voilà ce qui se passe quand on confie la gestion des ressources de l’humanité à des privés », juge le député européen espagnol Xabier Benito ( GUE-GVN .) C’est également l’avis de Daniel Tanuro qui rappelle que le but du système capitaliste étant de produire de la survaleur, il n’y a pas d’autre solution que de remplacer le travail vivant par du travail mort pour lutter contre la baisse du taux de profit, donc « d’accroître de plus en plus vite la masse des marchandises, ce qui amène à consommer de plus en plus de ressources et d’énergie. » Et l’écosocialiste le répète : « la croissance capitaliste est la cause de la crise écologique, dont le chômage massif permanent est l’autre aspect.» C’est pourquoi, pour Daniel Tanuro, il est indispensable de lier les combats sociaux et environnementaux. Pas d’illusion non plus à se faire du côté du « capitalisme vert » promu notamment par l’Union européenne au niveau international. Pour Daniel Tanuro qui y a consacré un livre, « capitalisme vert est un oxymore. » Ce que l’on constate aujourd’hui dans les destructions qu’il opère partout sur la planète, c’est bien au contraire sa violence, dit Eleonera Forenza, qui explique par exemple comment le sud de l’Italie est ainsi devenu la décharge du Nord.
Quelles alternatives ?:
Quelles alternatives ? Une fois reconnu que la voie préconisant la « modernisation » du capitalisme, son « verdissement », est une impasse ( de même que la promotion des valeurs « post-matérialistes » ou « post-classes » qui l’accompagnent ), il faut poser clairement, analyse l’historienne Stefania Barca, que « le capitalisme est le problème, » et pensez la politique a partir de cet axiome, dans des termes nouveaux par rapport à ceux du XXème siècle. « Où est-ce qu’on peut bloquer le capitalisme ? » devient une question politique centrale, explique Dorothée Haussermann, de Ende Gelände, un vaste collectif d’organisations environnementales et de groupes politiques qui concentre ses actions sur le blocage des mines de lignite et de charbon en Allemagne. « Le charbon fait partie du problème du réchauffement climatique, on doit en empêcher la production. Il faut commencer quelque part, c’est à nous de prendre les choses en mains, » explique Dorothée Haussermann.
En matière de changement climatique, ce n’est pas l’information qui nous manque, fait remarquer Rikard Warlenhus ( Left Party, Suède ), mais on a l’impression que changer les choses est au delà de nos possibilités. C’est, pour les raisons que l’on vient de voir, parce qu’au fond, remarque l’eurodéputé Ernest Cornelia ( GUE / Die Linke ), « imaginer la fin du capitalisme est impossible. » Pour lui, la question devient donc : « comment passer du stade actuel à l’étape suivante ? » Cette question est d’autant plus centrale que, comme l’explique Rikard Warlenhus, « les dossiers climatiques ont tendance à nous diviser. » Par exemple, explique Dorothée Häussermann, « le mouvement environnemental peut être conçu comme une menace à l’emploi.» C’est la raison pour laquelle une partie du mouvement syndical est converti au « capitalisme vert », bien qu’il soit évident que le chômage continue à augmenter, ou que de nombreux syndicats soutiennent les énergies fossiles. « Une difficulté à mettre sur le compte de 3 décennies de déclin du mouvement ouvrier », analyse l’historienne Stefana Barca, dont il faut être conscient qu’elle provoque des divisions. C’est pourquoi, ajoute-t-elle, il faut concevoir le combat pour l’environnement comme « une forme de lutte des classes au niveau planétaire entre forces du travail et capital. »
Constatant la vitalité des combats pour l’environnement menés partout dans le monde sous des formes et par des acteurs très différents, les intervenants insistent tous sur la nécessité de promouvoir des articulations entre tous ces mouvements et des acteurs institutionnels quand ils existent ( des villes, des régions, par exemple ), ou des syndicats, des partis, et ce, au niveau mondial. L’objectif est de se situer « à la même échelle d’action que notre adversaire », explique Rikard Warlenhus « parce que le capital dépasse la structure de l’Etat national. »
Le rôle crucial des femmes:
Le rôle crucial des femmes De nombreux analystes soulignent également comme un point central, le rôle des femmes dans le combat écologique et social. Il ne s’agit pas de dire qu’il est bien que les femmes y participent à égalité avec les hommes ( l’égalité homme-femme est un leitmotiv consensuel de nos sociétés, en général jamais respecté ), mais bien de repérer l’apport spécifique, déterminant et innovateur des femmes, en tant que femmes, dans les nouvelles formes de combat. La députée italienne Eleonora Forenza ( GUE-GVN ) voit dans les mobilisations qui ont suivi la catastrophe de Seveso en juillet 1976, l’événement fondateur de cet éco-féminisme. « Ce sont les femmes qui ont joué un rôle essentiel en exigeant que soient menées des études médicales, car les femmes enceintes risquaient de donner naissance à des enfants malformés. Ce sont également elles qui ont lancé les premiers appels pour l’IVG en Italie. » ( L’IVG a été légalisé en 1978, mais il est toujours très difficile de la faire appliquer, ndlr.) Cet apport des femmes au combat écologique est également majeur pour Daniel Tanuro qui explique que « la place que le patriarcat donne aux femmes, leur procure une conscience particulière. » Il rappelle que 90% de la production vivrière dans les pays du Sud est assurée par des femmes, faisant d’elles le fer de lance de tous les combats actuels liés à l’agriculture, à la propriété de la terre, aux pollutions ou au climat.
(1) Colloque au Parlement européen, 27 mars 2017, Bruxelles publiées dans les Proceedings of the Natural Academy of Science ( PNAS ) (3) publié en juillet par l’Agence américaine océanique et atmosphérique ( NOAA ) et L’American Meteorological Society ( AMS ), (4) Le Global Foodprint Network, Oakland ( Californie ) (5) Daniel Tanuro, « L’impossible capitalisme vert », La Découverte.
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 7/9/2017, 00:00
Le capitalisme responsable du réchauffement climatique ? C'est lui faire trop d'honneur !
quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 7/9/2017, 09:10
kalawasa a écrit:
Merci Quantat Intuitivement, je sentais qu'un autre grand homme avait sorti ce genre de connerie...
PS : la teuf pour ton anniv s'est bien passée ?
J'avais pas vu ...
C'était cool : on était une soixantaine ... mon frangin, ma petite femme et moi même avons chanté une vingtaine de chansons ... j'ai pas arrêté de me planter mais ça c'est pas trop entendu
Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 21/9/2017, 18:59
Citation :
Vincent Mignerot : Anticiper l'effondrement ?
Interview de Vincent Mignerot, président de l'association Adrastia http://adrastia.org/ ; https://www.youtube.com/channel/UCprm... Vidéo diffusée en direct le 20/09/2017 à 18h.
Un peu décousu, un peu long mais pertinent...
Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 30/9/2017, 23:45
Le syndrome du Titanic : le Titanic vient de se fracassé sur un iceberg , la upper-class dit à l'orchestre de continuer à jouer. La middel-class se tourne vers la upper class qui ne réagit pas et se dit rien de grave , tous va bien ....Les classes inférieurs se rendent bien compte que le bateau prend l'eau de toute part , qu'il ne va pas y avoir assez de chaloupes et qu'il faudrait commencer à faire des radeaux ...http://www.novethic.fr/empreinte-terre/climat/isr-rse/comment-le-climat-contribue-a-la-hausse-de-la-faim-dans-le-monde-144835.htm
Mara-des-bois
Nombre de messages : 2572 Date d'inscription : 11/06/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 1/10/2017, 10:03
Younes bis a écrit:
Le syndrome du Titanic : le Titanic vient de se fracassé sur un iceberg , la upper-class dit à l'orchestre de continuer à jouer. La middel-class se tourne vers la upper class qui ne réagit pas et se dit rien de grave , tous va bien ....Les classes inférieurs se rendent bien compte que le bateau prend l'eau de toute part , qu'il ne va pas y avoir assez de chaloupes et qu'il faudrait commencer à faire des radeaux
Ben nan. Les ponts inferieurs (les ouvriers, les pauvres ?) furent enfermés et ont juste été les premiers à se rendre compte que l'eau arrivait par le bas. Mais tant qu'on leur a dit de rester sagement en bas et qu'ils n'etaient pas mouillés, fors quelques tetes de bois d'irlandais, ils ont obei. Ils n'ont reagi que trop tard.
Les premieres classes (les riches) n'y croyaient pas. Ils ont refusé d'embarquer. Les secondes classes (la classe moyenne ?), moins arrogants, ont davantage fait confiance aux officiers et ont attendu leur tour, que ces messieurs dames des premieres veuillent bien se magner le train et grimper dans les canots.
Bilan pour les generations futures : considerant que bien qu'ils aient été prioritaires sur les canots, presque 50% d'entre eux sont morts, les enfants sont les grandes victimes du naufrage du Titanic. 2 enfants (sur 6) de 1ere classe sont morts. 100% des enfants de seconde classe ont survécu. 65% des enfants de 3e classe sont morts.
Ce qu'on sait également, c'est que l'equipage (les actifs ? ) fut exemplaire.
Ce qui fait du "syndrome du Titanic" un titre racoleur, sans fondement, si on veut faire croire que la conscience et le bon sens serait issu des classes ouvrieres dites laborieuses.
Ou alors, si on tient vraiment à prendre ce naufrage en reference et se fiant aux statistiques, il vaut mieux faire confiance aux choix de la classe moyenne
Mab (je suis nulle en economie mais j'adore les naufrages)
Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 1/10/2017, 10:21
N'oubliez pas qu'une majorité de scientifiques s'accordent pour dire qu'une mini-ère de glaciation aura lieu autour des années 2030.
ça va chambouler votre planning pour 2050
Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 1/10/2017, 14:47
Charly a écrit:
N'oubliez pas qu'une majorité de scientifiques s'accordent pour dire qu'une mini-ère de glaciation aura lieu autour des années 2030.
Une source ? Tous ce que j'ai lu jusqu'à présent c'est que le gulfstream pourrait s'interrompre ce qui crérait une mini glaciation pour l’Europe du nord ...Mais je serais très heureux de me mettre à jour ...
De toute façon le réchauffement climatique n'est qu'un aspect de l'effondrement systémique qui se profile... Épuisement des ressources, matières première et énergie ! Un truc basique comme le sable , on va en manquer d'ici 2030!!!
Dernière édition par Younes bis le 1/10/2017, 14:56, édité 1 fois
Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 1/10/2017, 14:55
Mara-des-bois a écrit:
Ou alors, si on tient vraiment à prendre ce naufrage en reference et se fiant aux statistiques, il vaut mieux faire confiance aux choix de la classe moyenne Mab (je suis nulle en economie mais j'adore les naufrages)
Dommage que vous n'en soyez pas ! Sans aucun doute vous appartenez aux 1 % des plus riches de la planète! Vous êtes donc une représentante de la upperclass... ( Si, comme la moitié des cadres (selon des chiffres de l'Apec ), vous gagnez au moins 47.600 euros par an, vous faites partie des 0,24% des personnes les plus riches au monde. )
Mara-des-bois
Nombre de messages : 2572 Date d'inscription : 11/06/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 1/10/2017, 15:16
Younes bis a écrit:
Dommage que vous n'en soyez pas ! Sans aucun doute vous appartenez aux 1 % des plus riches de la planète! Vous êtes donc une représentante de la upperclass... ( Si, comme la moitié des cadres (selon des chiffres de l'Apec ), vous gagnez au moins 47.600 euros par an, vous faites partie des 0,24% des personnes les plus riches au monde. )
Avec des "si", on mettrait Lutece en amphore*. J'appartiens evidement aux plus gatés de la planete parce que je vis en France au XXIe siecle. Vous aussi, soit dit en passant, et cesser de nier ou de vous en excuser, c'est fatigant.
La classe moyenne d'aujourd'hui rapportée à l'epoque du Titanic, c'est la seconde. Je vous assure que je n'aurais pas eu les moyens de voyager avec les millio- et milliardaires, et si on rapporte le prix du billet de 1ere classe de 1912 (environ 4500 dollars) à ce que ça vaut aujourd'hui, je n'ai toujours pas les moyens
Mais puisque je vous dis que je connais mon sujet, pourquoi vous insistez...
Cf "Asterix - Le tour de Gaule" (j'ai des lettres)
kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 1/10/2017, 15:31
Younes a écrit:
Une source ? Tous ce que j'ai lu jusqu'à présent c'est que le gulfstream pourrait s'interrompre ce qui crérait une mini glaciation pour l’Europe du nord ..
Et alors ? On nous em... avec le réchauffement du matin au soir, not' Ségo, Ministre des pinguoins réussit à bloquer le Gulfstream, et toujours pas content ? Faut savoir ce qu'on veut !
Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 1/10/2017, 17:20
Mara-des-bois a écrit:
Mais puisque je vous dis que je connais mon sujet, pourquoi vous insistez...
Cf "Asterix - Le tour de Gaule" (j'ai des lettres)
Alle Mab vous avez gagné , vous êtes la plus forte , vous êtes la classe moyenne qu'il faut écouter! Nous avons donc heurté malencontreusement cet Ice Berg, mais nous ne couleront car Macron est parmi les officier et son second c'est Hullot ?
Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 1/10/2017, 18:17
À quand la prochaine crise financière ?
Mara-des-bois
Nombre de messages : 2572 Date d'inscription : 11/06/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 1/10/2017, 18:39
Younes bis a écrit:
Alle Mab vous avez gagné , vous êtes la plus forte , vous êtes la classe moyenne qu'il faut écouter! Nous avons donc heurté malencontreusement cet Ice Berg, mais nous ne couleront car Macron est parmi les officier et son second c'est Hullot ?
Mais non, voyons, vous venez de le dire, nous ne coulerons pas parce-que je suis la plus forte
Mab
Shansaa
Nombre de messages : 1674 Date d'inscription : 02/11/2008
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 1/10/2017, 19:11
Younes bis a écrit:
Alle Mab vous avez gagné , vous êtes la plus forte , vous êtes la classe moyenne qu'il faut écouter! Nous avons donc heurté malencontreusement cet Ice Berg, mais nous ne couleront car Macron est parmi les officier et son second c'est Hullot ?
Oh mais ne vous inquietez pas outre mesure Younes, nous ne coulerons point, les icebergs ne sont pas si gros que ca a Prunalagnol
Mara-des-bois
Nombre de messages : 2572 Date d'inscription : 11/06/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 2/10/2017, 10:07
Shansaa, elle a tout compris, a écrit:
Oh mais ne vous inquietez pas outre mesure Younes, nous ne coulerons point, les icebergs ne sont pas si gros que ca a Prunalagnol
La preuve, ils flottent dans les verres de rosé.
Mab
Younes bis
Nombre de messages : 2362 Date d'inscription : 18/12/2015
Sujet: Re: De la fin d’un monde à la renaissance en 2050 8/10/2017, 13:42
Citation :
L’effondrement global est-il imminent ? Par Graham Turner
C’est un article paru en 2014, qui actualise les données du fameux rapport du Club de Rome paru en 1972 : Halte à la croissance ? .
Celui-ci donnait soixante ans au système économique mondial pour s’effondrer, confronté à la diminution des ressources et à la dégradation de l’environnement.
La conclusion de cette article (un peu dense, certes, c’est une publication scientifique : on peut la lire un peu en diagonale parfois) reste très pessimiste, 45 ans après : la situation est confirmée par la formule du Smithsonian Magazine, «The world is on track for disaster…», autrement dit, “tout se déroule comme prévu pour que survienne le désastre”.
Le pire étant sans doute que RIEN n’a été tenté pour limiter les problèmes futurs…
Résumé:
Le scénario « modèle standard » (business-as-usual ou BAU) des « Limites de la croissance » (« Limits To Growth », LTG), produit il a environ quarante ans, correspond bien avec les données historiques qui ont été mises à jour pour cet article. Le scénario BAU produit un effondrement de l’économie mondiale et de l’environnement (avec des niveaux de vie qui chutent dramatiquement plus vite que ce qu’ils progressèrent historiquement car les fonctions économiques normales cessent de fonctionner), entrainant une chute importante de la population mondiale. Bien que la baisse de la population modélisée survienne après environ 2030 —avec une augmentation des taux de mortalité à partir de 2020, inversant les tendances contemporaines— le début généralisé de l’effondrement apparait vers 2015 quand la production industrielle per capita commence un déclin rapide. Compte tenu de cette synchronisation imminente, une autre question que pose cet article est de savoir si les difficultés économiques de la crise financière mondiale sont potentiellement liées aux mécanismes de disruption mis en avant par le scénario BAU des « Limites de la croissance ». En particulier, les problèmes contemporains sur le pic pétrolier et l’analyse de l’énergie nette, ou rapport entre l’énergie produite et l’énergie investie, vont dans le sens de la modélisation des contraintes de ressources qui sous-tendent l’effondrement dans les « Limites de la croissance ».