Le vide juridique des autopsies judiciaires

En France, chaque année, entre 8000 et 8500 autopsies judiciaires ou médico-légales sont pratiquées.

La médecine légale n'est régie en France (comme dans la plupart des pays d'ailleurs) que par 8 circulaires peu structurantes et mal articulées entre elles, dixit le Médiateur. Le vide juridique qui entoure les autopsies et le respect du aux dépouilles et - corollaire - à leurs proches pose question dans cet article du Monde :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/08/04/le-vide-juridique-des-autopsies-judiciaires_1225558_3224.html#ens_id=1225631

Dépouilles restituées non recousues, dépecées..., délai de restitution de plusieurs mois, empêchant l'inhumation et le début du deuil pour la famille, organes prélevés détruits par incinération sans que les familles ne soient consultées....

Où est le respect minimal du aux morts ? Quelle est cette société où le cadre légal protège plus dans certains cas, le bien-être et la dignité des animaux que celles des humains ????

Quand je vois de telles dérives, je me dis que le judaisme fait bien d'imposer légalement (du point de vue de la loi religieuse) des règles très strictes s'agissant du comportement à adopter face aux dépouilles humaines.
C'est le respect de ces règles qui me pousse personnellement à refuser tout don d'organe ainsi que toute autopsie légale pour moi même et mes proches (déclaration officielle faite aux autorités communales à la clé), par crainte de telles dérives... et contre tous ceux qui critiquent mon choix et celui des juifs pratiquants, je ne peux que leur faire constater que la réalité confirme que, si on veut qu'une dépouille humaine soit respectée, on ne peut faire confiance aux autorités civiles, malheureusement... :-(

Lu et... perplexe.

Lu et raide.....

Biloulou a écrit:

Lu et... perplexe.

ça me fait aussi penser aux tristes cas que j'ai entendu plus d'une fois, de parents perdant leur bébé suite à un accouchement prématuré, à un terme de la grossesse où le foetus n'est pas encore considéré administrativement comme un "enfant né", et donc, pour lequel aucune procédure d'inhumation n'est envisagée, le corps étant en général "traité" comme un vulgaire déchet hospitalier, passant à l'incinérateur, même si les parents souhaitent récupérer le corps du foetus mort-né.

Au drame de perdre un bébé avant terme s'ajoute celui de ne pouvoir faire son deuil (pas de corps à inhumer, pas de trace administrative - dans le livret de famille notamment - du bébé décédé, si peu de respect pour ce foetus et ses parents endeuillés...

Là c'est d'une triste, totale et révoltante indécence.

... et pourtant, ça arrive tous les jours.

Je connais un couple qui a du se battre contre l'administration durant plusieurs années pour avoir le droit de faire inscrire sur leur livret de famille le nom de leur bébé né et mort un peu avant le 6è mois de grossesse... leur petit n'était pas mort né, il a survécu plusieurs minutes, mais l'administration hospitalière n'avait pas cru bon de considéré cela comme "une naissance", et avant 6 mois, pas de reconnaissance de l'enfant né-décédé.
Ils ont eu gain de cause finalement, ce qui leur a permis de faire le deuil de leur enfant perdu.